CHAMPIONS CUP. Ovale Masqué a vu la finale Racing 92 - Saracens avant tout le monde
RCC : Ovale Masqué a vu la finale Racing 92 - Saracens avant tout le monde
CHAMPIONS CUP. Grâce au pouvoir ancestral de la Delorean de David Marty McFly, Ovale Masqué a visité le futur... il vous raconte la finale Racing 92 - Saracens en exclusivité.
Cet après-midi, à 17h45, le Racing 92 a rendez-vous avec son histoire à Lyon. Le club le moins supporté de France a en effet une occasion en or de remporter la compétition de rugby la moins médiatisée de France. Mais pour ce faire, les Franciliens vont d'abord devoir venir à bout des terribles Saracens, l'équipe la plus détestée d'Angleterre.

Bref, voilà une affiche de rêve qui nous donne déjà envie de bâiller. Heureusement, pour nous, Ovale Masqué a ressorti la vieille Delorean de David Marty McFly de son garage, et il s'en est allé dans le futur pour nous raconter ce qu'il va se passer lors de cette grande finale. On est pas sûr que sa prédiction soit à 100% exacte, mais au moins on risque de s'amuser un peu plus que dans la réalité !

Merci à Maxime, Clément, Thibault, le Stagiaire et l'Affreux Gnafron pour leurs coups de main.

Le film du match



10h11

Deux heures avant le coup d'envoi, une effervescence inhabituelle règne déjà dans ce coin d'habitude si paisible de Lyon. La foule, nombreuse, concentrée, fervente et enfiévrée se presse autour de ce qui constitue l’évènement du week-end dans la capitale des Gaules.

On se hâte en se bousculant plus ou moins gentiment auprès des stands montés pour l'occasion. Jeunes hipsters, familles en goguette, groupes de potes, vieux amateurs éclairés, tous les profils sont réunis autour de l'évènement. Certains sont même venus de loin et ne l'auraient raté pour rien au monde.

Quel que soit le camp que l'on supporte, la concentration et l'envie d'en découdre mobilisent tous les esprits. La sono crache ses morceaux variés, les odeurs de merguez-frites envahissent l'atmosphère, on sent que l'Histoire est en marche, qu'il ne faudra pas rater l'occasion lorsqu'elle se présentera. Depuis plusieurs semaines, les spectateurs ne pensent plus qu'à ça, à ce jour enfin arrivé. La tension monte, les regards se font plus incisifs, les mâchoires se crispent.

Et soudain, c'est l'explosion: un vinyle dédicacé de Johnny Halliday surgit au fond d'un bac ! C'est l'affaire de la journée, le marché aux livres et aux vinyles de Lyon 4ème tient sa pépite.

14h

Du côté du Parc OL, en revanche, il n’y a pas vraiment foule. Quelques groupes de supporters anglais avancent mollement vers le parvis du stade, dans le but de fraterniser avec leurs homologues du Racing avant le coup d’envoi de la rencontre. Las, ils rencontrent surtout des supporters clermontois venus revendre leurs places, comme chaque année.

15h

Les 3000 supporters du Racing font enfin leur arrivée devant l’enceinte flambant neuve qui accueillera la finale de la Rugby Champions Cup. La plupart d’entre eux sont vêtus de polos Eden Park et portent des pull en cachemire noués autour des épaules. Un badaud passant par là s’interroge : « je croyais que c’était terminé, la Manif pour tous ? ».

15h24

Toujours sur le parvis du stade, nous surprenons une conversation entre un supporter de l’ASM cherchant à revendre sa place, et un homme en costume avec une cravate aux couleurs du Racing 92.

- Vous cherchez une place ? Je vous la vends pas cher, 40 euros.

- … acheter une place ??

- Ben oui. Si vous voulez voir le match c’est mieux d’en avoir une.

- Mais depuis quand il faut payer pour avoir une place ?


16h30

Jacky Lorenzetti fait son arrivée au Parc OL et est accueilli dans les loges par Jean-Michel Aulas, venu assister à la rencontre. Les deux présidents de club les plus insupportables de France se serrent la main dans un tableau qui n’est pas sans évoquer une rencontre improbable entre Lord Voldemort et l’Empereur Palpatine.

17h

Les deux équipes s’échauffent sur la pelouse. Alors qu’il est en train de s’entraîner aux tirs aux but, Dan Carter grimace et semble ressentir une douleur.

17h30

Les quelques téléspectateurs qui zappent sur France 2 par hasard découvrent l’existence de la Rugby Champions Cup.

17h31

Ils zappent immédiatement quand ils se rendent compte que ce match n’implique ni le Stade Toulousain, ni le RC Toulon.

17h33


Sur le plateau de France 2, Matthieu Lartot rappelle aux 3 personnes qui regardent encore que Montpellier a remporté le Challenge Européen la veille. Il demande ensuite à son compère Fabien Galthié ce qu’il pense de ce résultat. S’ensuit le plus long silence de l’histoire de la télévision française.


17h35

Au micro de Clémentine Sarlat, Jacky Lorenzetti fait un petit point sur l’état de santé de Dan Carter après les signes inquiétants aperçus lors de l’échauffement : « Dan a un cheville dans le plâtre, une côté brisée, une épaule luxée, une pneumonie et une poussée d’herpès. Mais au prix où on le paye, il va jouer. On va quand même pas mettre Rémi Talès titulaire sur une finale ! ».

17h45

Owen Farrell donne le coup d’envoi de la rencontre ! On notera le grand respect du public du Parc OL, qui n’a pas fait un seul bruit afin de ne pas déranger le botteur anglais lors de son coup de pied. Un respect dont ils feront d’ailleurs preuve pendant l’intégralité de la rencontre.

17h50

Après une touche, les Saracens lancent un ballon porté.

17h51

Charge de Billy Vunipola.

17h58


Après une touche, les Racingmen lancent un ballon porté.

18h

Charge de Chris Masoe.

18h04

Après une touche, les Saracens lancent un ballon porté.

18h05

Charge de Billy Vunipola.

18h07

Le Racing 92 commet un en-avant lorsque Wenceslas Lauret reçoit le ballon - et découvre son existence par la même occasion.

18h10

Brad Barritt touche son seul ballon du match et va percuter la défense adverse.

18h12

Charge de Billy Vunipola.

18h14

Ballon porté des Saracens.

18h16

Les Saracens obtiennent une pénalité après une faute de Luke Charteris dans un ruck. Owen Farrell nous sort sa meilleure tête de petit garçon sadique sur le point d’éventrer un chaton et passe la pénalité, 0-3. Maxime Machenaud insulte Luke Charteris.

18h20

Comme tout le monde, Nigel Owens s’ennuie. Après une mêlée effondrée, il décide donc de convoquer les capitaines des deux équipes et de leur faire un petit sermon, tout en gardant un oeil sur le grand écran du stade pour vérifier qu’on le voit bien à la télé.

18h25

Nouvelle mêlée. Par habitude, Luc Ducalcon s’écroule au sol, alors qu’il est pourtant sur le banc de touche. Nigel Owens tire à pile ou face et décide d’accorder une pénalité au Racing. Dan Carter se saisit du ballon et va pour la tenter, mais Maxime Machenaud lui arrache des mains comme l’écureuil dans l’Âge de glace.

18h26

Maxime Machenaud passe la pénalité et égalisé, 3-3.

18h28


Ballon porté du Racing.

18h29


En-avant.

18h31

Ballon porté des Saracens.

18h32

En-avant.

18h35

Owen Farrell tape un coup de pied à suivre dans le fond du terrain. Pas encore réveillé, Brice Dulin se laisse surprendre par le rebond. Chris Ashton surgit comme le gros charognard qu’il est et lui subtilise le ballon au nez et à la barbe, avant d’aller claquer un Ashton Splash bien humiliant en face des perches. Farrell transforme juste avant la pause, 3-10.

18h36

Maxime Machenaud insulte Brice Dulin.

18h37

En tribunes, Laurent Labit insulte Nigel Owens, qu’il estime responsable du mauvais rebond du ballon. Sur la page Facebook du Rugbynistère, tout le monde s’accorde également à dire que l’arbitre gallois s’est une fois de plus montré extrêmement partial sur cette action.

18h39

Enfin une bonne action pour le Racing ! Johan Goosen prend l’intervalle au centre du terrain et perce sur plusieurs mètres avant d’être plaqué par Alex Goode. Sur le regroupement qui suit, Owen Farrell vient balancer un vicieux coup de genou derrière la nuque du Sud-Africain. Nigel Owens demande la vidéo.

18h47

Nigel Owens demande un 18e ralenti afin que la caméra puisse le filmer un peu plus longtemps.

18h48

Les image sont accablantes pour le demi d’ouverture des Saracens. Après avoir pris une longue pause pensive pour se donner un air de sage, Nigel Owens convoque Owen Farrell. La sanction est inévitable : carton rouge. Sur la page Facebook du Rugbynistère, on trouve que l’arbitre gallois s’est montré bien clément avec les Anglais, comme à son habitude.

18h50

Alors que Dan Carter va pour se saisir du ballon, Maxime Machenaud lui écrase violemment sur le pied. Le demi de mêlée du Racing récupère le cuir et s’élance pour tenter la pénalité. Ça passe. Cela fait désormais 10-6 en faveur des Sarries. Nigel Owens siffle la mi-temps et déprime déjà en pensant à ces 15 longues minutes où il n’apparaîtra pas à l’écran.

18h51

Au micro de Clémentine Sarlat, Jacky Lorenzetti revient sur l’essai encaissé par son équipe et ne cache pas sa colère : « Le ballon ovale, les rebonds, c’est comme la pluie ou la boue. Ça ne fait pas partie du rugby. Le ballon devrait être rond. Il sera rond dans l’Arena 92. »

18h52

La commission de discipline de l’ECPR décide de se réunir exceptionnellement à la mi-temps du match pour juger du cas Owen Farrell. Après un rapide délibéré, l’assemblée décide de blanchir le demi d’ouverture des Saracens, qui sera autorisé à revenir sur la pelouse au coup d’envoi de la seconde période.

18h54

Touché aux côtes après avoir été renversé par une charge de Billy Vunipola en première période, puis involontairement blessé au pied droit par Maxime Machenaud, Dan Carter est soigné par le staff médical du Racing. Il reprendra bien sa place après la mi-temps, couvert de bandelettes, comme une momie.

18h56

Pendant ce temps, Rémi Talès égale son record sur Candy Crush Saga.

18h57

Scandalisés par la décision de la commission de discipline vis à vis d’Owen Farrell, quelques supporters du Racing décident de lancer une manifestation spontanée. On peut ainsi entendre 4 personnes scander timidement « EPCR corrompus, le Racing est dans la rue ! » près d’une des buvettes. Un des membres de ce petit groupe nous confie, visiblement très ému : « quand même, en 10 ans, c’est la première fois qu’on invente un chant ! ».

18h58

Présent pour assister à la rencontre dans tribunes du Parc OL, le premier ministre Manuel Valls est mis au courant de la situation. Il ordonne immédiatement aux agents de sécurité d’aller matraquer ces « dangereux gauchistes ».

19h00

Nigel Owens siffle le coup d’envoi de la seconde période. Dan Carter tape un long coup de pied dans le fond du terrain et se froisse un muscle de la cuisse.

19h02


Ballon porté du Racing.

19h05


En-avant.

19h07

Ballon porté des Saracens.

19h11

En-avant.

19h12

Charge de Masoe.

19h15

La moitié des spectateurs du Parc OL a désormais les yeux rivés sur son portable et regarde le replay de la 2ème journée du Paris Sevens. Histoire de voir un peu de rugby.

19h20

Cela fait plus de 20 minutes que Camille Chat s’échauffe pour entrer en jeu. Laurent Labit et Laurent Travers n’ont toujours pas osé lui dire qu’il n’était pas sur la feuille de match.
Devant sa télé, Guilhem Guirado réprime un fou-rire.

19h25

Au bord du suicide, un supporter à bout de nerfs décide d’enlever tous ses vêtements et d’envahir le terrain, histoire d’animer un peu le match. Mais ce streaker est finalement neutralisé par Jacques Burger, qui après avoir appris qu’il n’était pas sur la feuille de match, s’est fait engager comme stadier pour avoir au moins une chance de plaquer quelqu’un cet après-midi.

19h26

Malheureusement, Jacques Burger s’est assommé sur son plaquage et va devoir passer le 882e protocole commotion de sa vie.

19h28

Pendant ce temps, sur le banc de touche, Mike Phillips consulte quelques profils Tinder domiciliés dans la ville de Sale, le club où il a signé pour la saison prochaine.

19h30

Mike Phillips monte en tribunes présidentielle et implore Jacky Lorenzetti de lui proposer une prolongation de contrat. Même avec un salaire divisé par deux.

19h35

La rencontre reprend. Les Racingmen profitent de ce petit moment de flottement pour surprendre les Saracens en tentant quelque chose de complètement fou : une passe. Alors qu’il venait de rentrer en jeu, Henry Chavancy prend un intervalle pour la première fois de sa carrière. Aussi surpris que la défense des Saracens, il tergiverse et ne parvient pas à donner à Juan Imhoff qui se proposait à la hauteur.

19h37

Le Racing est dans un temps fort et part sur une série de pick and go. Après plusieurs temps de jeu, Chris Masoe franchit la ligne d’en-but et inscrit l’essai !

19h38

Dans son bureau à Toulon, Mourad Boudjellal envoie un SMS au troisième ligne centre néo-zélandais : « Si tu reviens, j’annule tout ».

19h39

Maxime Machenaud trébuche sur son ego et rate la transformation, pourtant facile. Le Racing passe tout de même devant au score, 11-10.

19h42

Les Anglais décident de jouer le tout pour le tout et font rentrer en jeu une nouvelle paire de centres formée de Marcelo Bosch et Albert Vulivuli. Ce dernier vient de signer un contrat de joker médical en faveur des Saracens à la mi-temps et connaitra donc son 6e club cette saison.

19h45

Vulivuli ne tarde pas à faire un impact et gagne plusieurs mètres après une belle charge au centre du terrain. Nigel Owens, ayant peur qu’on ne parle pas assez de lui sur les réseaux sociaux pendant le match, décide de siffler une faute inexistante contre le Racing.

19h47

À 50 mètres en face des poteaux, Owen Farrell décide de laisser la responsabilité du tir au but à Marcelo Bosch, l’homme qui avait crucifié le Racing en 2015 en quart de finale à Colombes. L’Argentin prend son élan et… ÇA PASSE, LES SARACENS REPRENNENT LES DEVANTS À QUELQUES SECONDES DE LA FIN DU MATCH ! 11-13.

19h50

La rencontre n’est pas encore terminée. Les Franciliens profitent d’un en-avant de Vulivuli pour récupérer une dernière possession. Masoe part derrière sa mêlée et progresse sur plusieurs mètres. Après une série de petits tas, Maxime Machenaud ouvre et sert Dan Carter, bien positionné dans l’axe. Le demi d’ouverture arme son drop…

ÇA PASSE !

DAN CARTER PASSE LE DROP DE LA VICTOIRE !
LE RACING 92 EST CHAMPION D’EUROPE !

MAIS… ?

Le N°10 du Racing arrache les bandelettes qui lui recouvraient le visage. On découvre alors qu’il ne s’agissait pas de Dan Carter… mais bien de RÉMI TALÈS !

RÉMI FUCKING TALÈS EST L’HOMME QUI A OFFERT AU RACING SON PREMIER TITRE DE CHAMPION D’EUROPE !

20h00

Sur le podium installé au centre de la pelouse, le président de l’EPCR, Simon Halliday, remet la Rugby Champions Cup à Dimitri Szarzewski.

20h01

Le talonneur se fait arracher la coupe des mains par Maxime Machenaud, qui brandit le trophée dans les airs en hurlant « DANS TA GUEULE FABRICE METZ ! ».

21h30

Après avoir fêté le titre pendant une bonne heure dans les rues du vieux Lyon, les supporters du Racing décident de rentrer en région parisienne, parce que quand même, ce serait dommage de rater Auto-Moto à cause d’une vilaine gueule de bois.

22h34

Ivre de rage après cette cruelle défaite, Owen Farrell termine en garde à vue après avoir agressé une grand mère dans la rue. Malheureusement pour lui, la commission de discipline de l'EPCR n’arrivera pas à le faire libérer.

01h04

Pendant ce temps à Ibiza, Martin Castrogiovanni fait tranquillement la fête en compagnie de Zlatan Ibrahimovic, Javier Pastore, Serge Aurier et Renaud Lavillenie (pourquoi lui ? parce que comme un drapeau breton, Renaud Lavillenie saoule tout le monde mais il est quand même partout).

Le titre du Racing ? Ils n’en ont pas grand chose à foutre. Comme tout le monde finalement.

** FIN **

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pas mal. pas mal.
OvaleM est un optimiste débridé: 2 essais dans un match entre les sarries et le R92, fallait oser.
bien vu pour ce qui concerne dan carter.

merki j'ai bien ri.

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