Aviron Bayonnais : Les socios du club demandent la vérité, les adieux amers de Scott Spedding
Scott Spedding va quitter l'Aviron Bayonnais avec beaucoup de regrets
Les socios de l'Aviron Bayonnais demandent des explications à la direction de leur club dans une lettre ouverte. Pendant ce temps, Scott Spedding fait ses adieux au club, amer...
C'est désormais certain, l'Aviron Bayonnais évoluera en Pro D2 la saison prochaine. Le club basque s'apprête à connaître une intersaison compliquée, avec de nombreux départs à prévoir et peu de temps pour reconstruire une équipe compétitive pour la seconde division.

Mais il n'y a pas que du côté du sportif que les semaines à venir s'annonce animée. En effet, malgré les démentis de Manu Mérin puis Serge Blanco, le spectre de la fusion Bayonne-Biarritz plane toujours au dessus du pays basque. Le BO connaitrait en effet des soucis financiers majeurs, et pourrait être relégué en Fédérale 1... une décision qui si elle se confirme, pourrait précipiter un rapprochement entre les deux rivaux.

Devant ce grand flou, les socios de l'Aviron Bayonnais, actionnaires minoritaires du club, demandent donc des explications dans une lettre ouverte intitulée « On nous doit la vérité ».

Parmi les préoccupations des supporters, la revente des parts d'Alain Afflelou et Philippe Ruggieri et l'incidence qu'elle pourrait avoir sur la direction du club :

« Nous n’avons cessé de vous représenter auprès du club et notamment dans le conseil de surveillance (…) Jamais au grand jamais nous n’avons entendu le début d’une phrase concernant « une réflexion » en cours . Jusqu’à ce 30 mars et la convocation en urgence par le président des membres du conseil de surveillance (une réunion informelle mais capitale en quelque sorte) , avec pour ordre du jour la vente des actions de M.Afflelou à un des membres actionnaires du conseil de surveillance qui deviendraient pratiquement majoritaire par cette opération (48% des actions) : inconcevable dans l’esprit de notre club !!  »

Et bien sûr, l'éternel sujet de la fusion, qui ne semble pas encore être totalement enterré...

« Est-il exact que le club voisin partirait bien administrativement parlant dans les prochains jours en division inférieure ? Que la SA Lagunak AB absorberait la société SASP BO, soit après un dépôt de bilan, soit directement ? Et quel avenir réservé aux salariés ? Quels seraient alors les objectifs pour nous tous supporters, socios : Quel rôle jouerons-nous dans la nouvelle organisation ? Pour quelles couleurs nous demandera-t-on de vibrer ? Dans quel stade chanterons-nous ? Pour quelle équipe , quels joueurs , quel président ? À quel prix ? Autant de questions qui restent à ce jour sans réponses ! »

Vous l'aurez compris, le climat est toujours aussi tendu à l'Aviron. Un climat qui a eu un impact négatif sur la fin de saison du club, comme l'a reconnu Scott Spedding dans une interview accordée à Sud-Ouest.

Il faut être honnête : ça nous a perturbés. Peut-être moi moins, car j’avais déjà signé à Clermont. Mais j’avais des amis inquiets pour leur avenir. On a beau se concentrer sur le terrain, on n’est pas des machines. Il y a des familles, des enfants qui ne savent pas ce qui se passera dans deux mois. Après, on ne va pas se cacher derrière cette excuse. Cet incident s’est produit à trois journées de la fin. C’était déjà tard dans la saison et on était déjà en difficulté. Maintenant, ça fait trois ans que je suis à Bayonne et force est de constater qu’il y a toujours des problèmes à côté. On ne peut pas simplement se concentrer sur le rugby ici. Ça fait mal parce qu’il y a des gens qui adorent le rugby mais dans ce club, c’est beaucoup plus que cela. C’est de la politique. Je souhaite que l’Aviron trouve de la stabilité à l’avenir, que seul le rugby soit au centre de l’attention.

Concernant le projet de fusion, le futur-clermontois a préféré botter en touche, tout en reconnaissant que certaines choses avaient sans doute besoin d'évoluer. Très ému par la relégation, il a également confié que malgré tous les excellents souvenirs qu'il avait de son passage à Bayonne, l'impression d'échec dominait à l'heure de faire ses valises pour l'Auvergne.

Je suis un simple joueur qui veut rester à sa place. Je ne suis pas dans la politique ou les finances des deux clubs. J’en entends parler depuis mon arrivée. Je comprends tout le monde. Il y a des supporters, parents, grands-parents qui viennent au stade depuis des générations, qui souffraient samedi. Ce n’est pas moi, ici depuis trois ans, qui vais dire qu’il faut tout effacer. Mais je comprends aussi ceux qui disent qu’il faut évoluer. Le Pays basque a aussi besoin de voir des idoles. (...) J’ai passé un cap dans ma vie comme sur le terrain. Je suis devenu international, je suis dans le groupe France amené à préparer la Coupe du monde. Beaucoup de choses ont changé pour moi. Mais… Après ce week-end… (Il fond en larmes). J’ai le sentiment que ces trois ans sont un échec. Ça fait mal.

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Spedding n'a pas fait tant de club que cela et je le pense vraiment sincère. Tu me semble un peu blasé

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