Les Néo-Zélandais ne manquent pas d’imagination et ne sont pas les derniers pour faire la fête. Mais quand tout ceci a en plus un rapport avec le rugby, n’en jetez plus, la coupe est pleine, et l’on se presse pour participer. Lors de l’étape de l’IRB Sevens à Wellington, le comité d’organisation a donc demandé à des autochtones de représenter chaque nation engagée dans le tournoi en cheerleaders.
Ainsi, chaque équipe nationale a eu droit à ses supporters improvisés. Et pour vous, rien que pour vous, nous avons tenu à établir le podium de cette étape néo-zélandaise, si le rugby n’entrait pas en jeu… Un classement évidemment purement subjectif, que vous pouvez changer à votre guise en visitant le site du tournoi de Wellington.
Médaille d’or : le Canada
Les « supportrices » canadiennes avaient ce jour-là une grande inspiration. Aux couleurs du pays des caribous, mais surtout très proches de la célèbre BD « Où est Charlie ? », les demoiselles récitent leur chorégraphie sur un fond musical qui sied à merveille, dans une multitude d’endroits. Visiblement très à l’aise dans l’eau, on peut également louer l’effort vestimentaire et de maquillage des jeunes filles pour un ton ultra décalé que nous ne saurions que louer. Au supermarché, en boîte, dans la piscine donc, mais aussi dans la rue, par terre ou en l’air, les fausses canadiennes étaient partout chez elles. Et un rythme dans la peau qu’elles ont très vite réussi à transmettre aux badauds qui passaient par là… sauf aux policiers. En somme, heureusement que le ridicule ne tue pas, mais, quelle prestation haut de gamme !
Médaille d’argent : Tonga
On connaissait très bien les Totues Ninjas, aux noms qui rappelaient des peintres d’une autre époque, il faut maintenant compter avec les Tonga Ninjas ! Dans un accoutrement là encore aux couleurs des voisins tongiens, une troupe de quatre joyeux lurons s’adonnent à des exercices variés. Avec une mise en scène excellente, nos compères pas trop mauvais danseurs s’exécutent dans la rue, sur des places, ou même dans un fast-food. Toujours dans le rythme de la musique et des effets sonores, munis d’une épée dans le dos chacun, ils nous offrent presque un vrai clip. Et puis, rien que pour la dernière scène, ils méritent leur médaille d’argent. Pas vrai ?
Médailles de bronze : Etats-Unis et Kenya
Les Eaglelites auraient pu postuler pour l’Oscar du meilleur costume. Elles auraient certainement été en concurrence avec les Canadiennes, mais il manquait un petit quelque chose en plus. Néanmoins, enveloppées dans les drapeaux américains, nos cinq danseuses se donnent sans compter pendant une minute et vingt secondes. Sans répit, sans coordination non plus me direz-vous. Il n’empêche qu’une telle débauche d’énergie pour une équipe qui ne vaut finalement pas trop grand chose au rugby, c’est déjà fort appréciable. Du nationalisme exacerbé comme les Ricains l’aime, pour eux, pas de doute, elles auraient fini en tête… Mais faut pas non plus abuser !
Comme on ne pouvait pas laisser la réalisation kényane au pied de ce podium, on s’est pris pour des escrimeurs : des gars qui donnent deux médailles de bronze (ils font ça aussi à la boxe !). Et ce sont donc les représentantes africaines qui montent sur notre podium. Pas tant par leur talent d’actrices ou de danseuses, non. Simplement parce qu’elles on su donner un sens à leur performance, avec même une petite histoire. Puis parce que ce sont les seules à avoir intégré le rugby ! C’est vrai quoi, on parle pas de badminton ! Du coup, elles intègrent le top des supportrices les plus déjantées également. Parce que la prestation le vaut bien !
En bonus, on vous offre la performance des néo-zélandais qui représentaient la France.
Rémi Janotto