Et si les postes du rugby correspondaient à des animaux ?
La transmission et le partage d'une même passion sont les maîtres-mots des Morues.
Grâce à la plateforme de financement participatif sponsorise.me soutenue par Société Générale, les joueuses de l'ENVT ont pu aller aux Ovalies de Beauvais.

Si on vous dit morue, vous pensez forcément à la brandade ou aux accras. Votre esprit va difficilement faire le rapprochement entre le poisson et une équipe de rugby féminin. Et pourtant, c'est bien le nom porté par une équipe de rugby universitaire féminin à 7 de l'école vétérinaire de Toulouse. Si vous demandez à Garance pourquoi ce nom, la coach vous répondra :"Sûrement parce que le mot "Morue" est le mot le plus délicat et raffiné de la langue française, donc un mot totalement à notre image." Membre de l'équipe, Loïse nous en apprend un peu plus : "Parce qu'à l'époque, un des coachs appelait les filles les morues. C'était un surnom affectif. C'est donc devenu le nom de l'équipe."

On peut donc dire que les Toulousaines s'y connaissent en matière d'animaux. Garance Triboulin, coach cette saison et également étudiante vétérinaire, s'est prêtée à une interview qui sent bon la morue.

Tu préfères : boire de l'huile de foie de morue ou boire de la bière versée dans une chaussure de rugby après un match (comme à Montpellier) ? 

Je préfère la bière dans la chaussure, évidemment ! Le foie de la majorité des Morues a tellement pris cher que l'huile s'apparenterait plus à du jus de cirrhose...

Le loueur du bus a souligné qu'il y avait une trace de fesses sur la vitre arrière gauche... Qui est coupable ? 

S'il n'y avait qu'un seul coupable... Tellement de fesses sont passées sur ce carreau qu'il serait difficile de blâmer quelqu'un en particulier...

Tu es vétérinaire, à quel animal te fait penser : 

  • Un pilier : c'est un rhinocéros: puissant, un peu con quand il s'agit de charger. On a d'ailleurs un magnifique spécimen aux Morues, coucou RhiNono !
  • Un 2e ligne : c'est un gorille: un peu plus intelligent qu'un pilier, il est impressionnant et cherche les poux à tout le monde.
  • Un 3e ligne : c'est un Rottweiler : agressif sur un terrain seulement quand il le faut, tout le monde en a peur, mais au fond ils ne deviennent méchants que quand ils ont eu un mauvais entraîneur.
  • Un 9 : c'est un chacal : ça cherche toujours la petite bête, c'est rusé mais ça se cache derrière ses avants quand il y a des problèmes... Tiens, on dit des chacaux ? 
  • Un 10 : c'est un cerf : tout le monde le trouve beau, gracieux, il aime les grands espaces et pose le jeu car il est prudent (bon sauf Beauxis mais c'est une autre histoire), mais il est solitaire et égocentrique.
  • Un centre : c'est un Labrador: l'équipe lui fait confiance, il est gentil, mais il a tendance à s'empâter avec l'âge et à garder les ballons même s'il y a un 3 contre 1 à jouer... 
  • Enfin un ailier : c'est un furet : ça dort sur la touche les 3/4 du match, mais quand le centre daigne enfin lui faire la passe, il devient complètement taré et fait des tchik tchak. Puis il se fait plaquer et se rendort jusqu'à la prochaine action...

Question culinaire pour terminer, la morue, c'est meilleur dans les accras ou dans une brandade ?

 Dans les accras ! Mais quoiqu'il arrive, la Morue c'est super bon donc si jamais vous vous ennuyez un jeudi soir, n'hésitez pas à venir nous voir, on a de la bière, du saucisson et plein d'histoires à raconter !


A la pointe de l'originalité, les joueuses de l'école vétérinaire de Toulouse l'ont également été lorsqu'elles ont choisi de lancer une campagne de "crowdfunding" pour financer leur voyage aux Ovalies de Beauvais en mai dernier. Cela fait plusieurs années que les Toulousaines participent au plus grand tournoi universitaire de rugby solidaire. Après avoir remporté le titre en 2010, 2011 et 2015, avec "une équipe de crevettes (en moyenne 1m60-1m65)" précise Loïse, elles ne pouvaient pas manquer la 23e édition. Engagées dans le championnat universitaire niveau excellence pour l'équipe première (2e cette saison) et promotion Honneur pour la B (3e), c'est pour elles l'aboutissement de leur année sportive.

C'est un tournoi qui permet de s'évader un peu du championnat universitaire où nous ne rencontrons que des équipes toulousaines. À Beauvais, on rencontre des équipes de toute la France, et même des Espagnoles de Girone et Barcelone. Ceci ajouté au cadre de fête du tournoi (jeux, concours de PomPom, concours de supporters et concerts), Beauvais est l'évènement sportif que l'on attend toute l'année. Et puis, c'est toujours sympa d'afficher les boucliers des vainqueurs dans notre foyer, à l'école.

Mais encore fallait-il trouver l'argent pour monter à Beauvais, 800 kilomètres plus au nord. Grâce à la plateforme sponsorise.me soutenue par Société Générale, les Toulousaines ont pu réunir les 1 500 euros nécessaires au voyage (location du bus, inscription, matériel, etc.). De la simple photo signée à l'apéro avec l'équipe, les contreparties étaient nombreuses et chacun y a trouvé son compte. À commencer par les joueuses qui ont pu participer au tournoi cette année encore.

C'est avec plein de confiance que nous sommes montées jouer les Ovalies de Beauvais, où nous avons fini 5es avec malheureusement une seule défaite au compteur. Cette défaite en quarts de finale après prolongations nous a fait très mal au moral car nous étions impuissantes face à une équipe en face très solide physiquement. Les terrains étant petits à Beauvais, nous n'avons pas pu mettre notre jeu d'évitement en place... Mais nous avons tout de même réussi à nous remotiver pour aller chercher cette 5e place contre les copines de Purpan, que nous avions affrontées toute l'année et que nous connaissons. 

Et le trajet en bus dans tous ça ? Si elles reprennent généralement les chants de leurs homologues masculins, elles affectionnent particulièrement "La Rue Grosse-*******, qui est chantée par toutes les écoles vétos." Quand elles n'entonnent pas "N'embrassez pas Suzon, etc. :-) ", les Morues sont plutôt calmes durant le voyage. Mais quand arrive la soirée, c'est autre chose. "Nous essayons de trouver tous les jeux les plus pourris les uns que les autres (ShiFuClaque, le dindon, prendre la place des organisateurs dans les stands et faire croire qu'on recharge les cartes de boisson...)". Anna Charbonnel, capitaine des Morues, revient sur cette initiative.En partenariat avec @ParAmourDuRugby

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Et l'arrière alors ?

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