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Paris 7s - France 7. Vincent Inigo : ''la qualité du groupe français, c’est la cohésion d’équipe''
France 7 - Manoël Dall'igna motive ses troupes.
Ancien international à 7, Vincent Inigo analyse la saison compliquée de France 7 avant le tournoi de Paris, dernière étape du circuit mondial.

Débutée en novembre dernier du côté de Dubaï, la saison 2017/2018 des Sevens World Series prendra fin ce week-end à Jean Bouin à l'occasion du tournoi de Paris. En haut du classement, les Fidji et l'Afrique du Sud se disputeront le titre dans la capitale française. Pour la France, 12e du classement, l'objectif sera de terminer sur une bonne note après un enchaînement de mauvais résultats comme à Londres la semaine dernière. International à 7 jusqu'en 2017, Vincent Inigo a suivi la saison des Bleus avec un oeil avisé. À l'instar de beaucoup de supporters, il a assisté au début de saison "encourageant" avec notamment une qualification en Cup au Cap et trois victoires dans le Challenge Trophy. Des résultats d'autant plus intéressants que "ce n'est pas facile d’avoir autant de changements dans une équipe, que ce soit  au niveau des joueurs et que du staff.

Alors comment expliquer cette baisse régime alors que la France s'est donnée les moyens en partant notamment en stage cet hiver au Maroc pour s'entraîner dans des conditions climatiques proches de celles des étapes du circuit mondial. Mais aussi en élargissant son groupe avec l'apport de jeunes éléments.

Nouveaux joueurs, nouveau staff, peut-on parler d'année de transition ?

On peut parler d’année de transition, mais il ne faut pas oublier qu’il y a la coupe du monde de rugby à 7 à San Francisco, surtout que le format de la compétition est différent des tournois habituels. Tu peux être éliminé dès le 1er match si tu perds. Et ensuite, l’objectif sera la qualification pour les JO de 2020. Une équipe a besoin de repères collectifs, et cette année beaucoup de joueurs ont été testés car les coachs cherchent une nouvelle ossature pour les années à venir, ce qui entraîne pas mal de changements d’un tournoi à l’autre. Une saison est longue et certains joueurs cadres se sont blessés. L’arrivée de jeunes joueurs en équipe de France est une bonne chose, mais tu ne peux pas t’improviser joueur de rugby à 7 de haut niveau du jour au lendemain. Je sais que le staff fait du très bon boulot, autant dans le relationnel que dans l’aspect technique et tactique. Moralement c’est usant car tu travailles dur mais les résultats attendus ne sont pas au rendez-vous. Malgré les défaites, il faut encore plus travailler pour essayer de combler les manques.

Que manque-t-il à l'équipe de France pour être performante ?

Pour moi, il manque un ou deux joueurs très rapides, comme il y a dans beaucoup d’équipes. Je prends le cas de l'Irlande qui, lors du dernier tournoi, a fait un parcours remarquable avec un joueur très rapide sur l’aile qui permet de débloquer pas mal de situations et surtout de marquer des essais facilement. Nous, nous sommes de bons joueurs de ballons, nous avons une bonne vision du jeu mais on s’use trop pour marquer des essais.

L'absence d'éléments comme Terry Bouhraoua ou Virimi Vakatawa a-t-elle été préjudiciable aux Bleus cette saison ? 

Virimi Vakatawa, est le meilleur joueur de rugby avec lequel j’ai joué. Bien sûr qu'un joueur comme lui peut faire la différence mais malheureusement il ne sera pas  pour la Coupe du monde. Quant à Terry, son expérience et sa vitesse auraient fait du bien à l’équipe de France. Mais on l’a vu, tu as beau faire partie des meilleurs joueurs, si tu n’es pas au max de ta forme, c‘est dur de rivaliser à 7.

Contrairement à d'autres nations comme l'Ecosse ou l'Argentine, qui ont également des sélections nationales à XV performantes, pourquoi la France n'a-t-elle pas encore eu le déclic du rugby à 7 ?

Dans pas mal de nations étrangères, les joueurs passent par le 7. C’est une sorte de tremplin pour le XV, comme en Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud et aux Fidji. En France, dans les têtes des joueurs, le rugby à 7 passe derrière le XV, peut-être car moins médiatisé, moins reconnaissant, moins bien payé… et puis le format des tournois est un peu particulier. Il n’y pas plus aujourd’hui de « petites équipes », toutes les nations ont évolué, et le niveau par rapport à il y a quelques années a nettement augmenté.

Comprenez-vous que les supporters puissent être déçus des résultats compte tenu du talent des joueurs sélectionnés ? 

Le rugby à 7 a pris de l’ampleur du côté des supporters, et surtout au niveau de la formation. On peut se poser des questions quant au niveau rugbystique français et les supporters peuvent être déçus des prestations réalisées lors des derniers tournois. Mais le niveau est vraiment très exigeant et beaucoup plus dur physiquement qu'au rugby à XV. La notion de vitesse, de technique de passes, d’appui et de lecture de jeu est vraiment importante et doit se travailler dès le plus jeune âge. Mais la qualité de ce groupe français, c’est la cohésion d’équipe, car il s’est toujours battu à fond malgré les revers.

Vous connaissez très bien cette équipe alors pouvez-vous nous dire :

  • Qui était le plus blagueur : Jean-Pascal Barraque 
  • Le plus bosseur : Stephen Parez
  • Celui qui avait un peu de mal avec les consignes : Julien Candelon :-)
  • Le plus solide dans le bain de glace : Jonathan Laugel
  • Le plus accro aux réseaux sociaux : Sacha Valleau
  • Le plus gros mangeur : Jean-Baptiste Mazoué

[En partenariat avec @ParAmourduRugby]

Merci à Société Générale pour cet article ! Vous pouvez vous aussi nous soumettre des textes, pour ce faire, contactez-nous !

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  • cahues
    208637 points
  • il y a 6 ans

La France s'est donnée les moyens, autant que la plus part des nations et pourtant stagne dangereusement en 7

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