Miss France, Vincent Clerc, Thierry Dusautoir, la Patrouille de France ou encore Mathieu Acebes… seule la pluie n’était pas invitée, mais elle n’a pas spécialement gâché le week-end. En tous cas, elle n’a pas empêché le grand show de la patrouille de France qui a déjà oublié l’erreur des Champs Elysées et a régalé le public maritime sur le terrain de rugby, mais surtout dans les airs.
Crédit photo : Rachel Barranco
Pierre Nouqueret et Pierre Massac, co-organisateurs de l’événement, nous ont invité pour délivrer le trophée du meilleur joueur du tournoi majeur (Iguanes). Pour choisir le MVP, on s’est associés avec Vincent Clerc, parrain de l’édition et qui s’est initié au rugby il y a quelques mois. Pour ceux qui découvrent Vincent Clerc, c’est un joueur passé par Grenoble, Toulouse et Toulon qui passait dans le coin ce week-end du 20 juillet 2018.
Crédit photo : Rachel Barranco
L'interview du vainqueur, Oihan Samora :
- Salut Oihan ! Présente-toi à nos lecteurs !
21 ans, 1m75 pour 62 kilos, ailier et arrière à Urrugne.
- Les Daniel's, vainqueurs l'an passé, ont été battus en finale cette année. Ils avaient battu les Euskal barbarians l'an dernier si les souvenirs sont bons
Oui, ils nous avaient battus en demi-finale : on avait pris un carton jaune, et on étaient sortis du match... Mais cette année, on se devait de prendre notre revanche contre cette très belle équipe.
- Sur l'essai de l'égalisation à la dernière seconde, coupure de courant. Était-ce une manigance basque pour ne pas utiliser l'arbitrage vidéo ?
(Rires) Ça aurait été une bonne méthode, et puis je pense qu'on a le temps avant que l'arbitrage vidéo arrive au beach rugby ! En fait, pour tout vous dire, sur le dernier essai qu'on met à la dernière seconde, tous nos potes on sauté de joie et les verres ont volé, c'est ce qui aurait fait griller la batterie. C'est ce qui arrive quand tu arrives à prolonger un match à la dernière minute, alors que plus grand monde n'y croyait pas. Et autant te dire que nous aussi, on était comme des pecs sur le terrain !
- D'après Wikipedia, 1,3% de la population française possède un patronyme basque. On est donc 98,7% à ne pas comprendre ton prénom. Tu peux nous aider ?
Oui bien sûr ! C'est pas le plus classe, mais Oihan, en français, tu le traduit par forêt. Je t'avoue que mon nom en dehors du Pays Basque est constamment démonté avec des prononciations toujours plus originales, mais bon, c'est pas pour autant qu'on les aiment pas !
Oihan va pouvoir frimer avec ses nouvelles espadrilles de la marque Spadri "Teckels et Hot-dog"
- Une anecdote sur ton équipe sur ce week-end ?
Sur mon équipe, j'étais hyper content de tous, parce qu'on a bien joué collectif, et ça fait plaisir autant à nous qu'au public : il y a du spectacle et ça montre que le beach rugby est un sport super joli à regarder, où on retrouve toujours un esprit de convivialité. On aurait tous autant mérité le prix que j'ai obtenu. Je suis hyper fier de l'autre équipe de notre association, "les Euskal Bi", qui ont perdus en demi-finale face aux Daniel's : ça montre que l'entraînement paie sur le beach rugby comme partout. Petit message pour Benat Larzabal, qui nous aura fait sa petite diva jusqu'au 8ème et qui aime bien être désiré !
- Après une petite recherche sur google, on se rend compte que tu étais déjà une star sur Le Rugbynistère : deux apparitions sur le site en quatre ans, c'est bien plus qu'Emmanuel Macron...
Une star, c'est un bien grand mot ! J'avais juste couru derrière mon arrière pour qu'il me donne l'essai gentiment (Rires).
J'espère que si Macron joue au rugby un jour, vous publierez une vidéo pour voir ce que ça donne, ça risque d'être assez drôle !
- Le mot de la fin ?
Petit message à tout mes collègues : s'il-vous-plaît, ne faites pas les affreux sur les commentaires (même si je n'y crois pas trop!)
Quelques points marquants de ce week-end :
Samedi 11h : L’équipe de la PAF (Patrouille de France) affrontait l’équipe de PIF. On me donne la chance de jouer avec Vincent Clerc, Thomas Lièvremont, Benjamin Lhandes, Titou Lamaison, Philippe Bernat-Salles ou encore Juliette, qui excelle dans la pratique.
11h02 : Vincent Clerc prend son premier ballon. Sympa. Décontracté. Gentil avec tout le monde. Surveille sa fille de l'oeil gauche et son fils de l'oeil droit tout en reniflant tous les intervalles qui se profilent. Feinte de passe, crac, Essai. Sourire de Vincent, Anglet est hystérique.
11h25 : L’heure du premier carton rouge. Thomas Charabas comme les autres arbitres sévit sur les terrains entre 8h30 et 22h30. C'est plus long qu'un match de Top 14, réception compris. C'est l'été, c'est pas l'heure d'emmerder le plus Basque des référés du Top 14. Bim un carton rouge pour un contestataire à défaut de lui remplir la bouche de sable .
18h30 : la plage est remplie en attendant les avions. Tout le monde parle de la fumée rouge des Champs-Élysées, un brin moqueur. Mais quand le show arrive, les applaudissements prennent le pas. Très joli moment orchestré par des amoureux du rugby.
22h30 : Égalisation à la dernière minute de la finale des Euskal Barbarians : ça va trop vite pour EDF qui coupe le courant !
23h30 : on apprend que la boîte "on a marché sur pampelune" est fermée. Un monde s'écroule.
Dimanche 10h : Les organisateur, les chefs de plateaux, le soleil et les arbitres sont de nouveau sur le pont : ça commence à tirer sur les organismes.
16h : Imanol Harinordoquy et ses copains (Clerc, Dusautoir,...) enflamment le Beach pour le match des étoiles et l’association Life is Rose
ced
m.... vous parliez de vrais avions
breiz93
Scoop! Il aurait plu au Pays Basque, j'ai du mal à y croire...
Babalonis
Trop chouette cette nouvelle dose de nationalisme et d'impérialisme
Ahma
Grand merci. Pour ma part je n'envisageais même pas d'oser intervenir sur la question, tellement je me sens seul dans ce pays depuis quelques semaines, au milieu de ces foules peintes en bleu blanc rouge et enroulées dans des drapeaux, et de cette célébration médiatique permanente de la grandeur de la France.
Tout ça parce qu'une équipe de foot a gagné des matchs.
Babalonis
Surtout que je vois pas bien le rapport avec l'évènement.