C’est un euphémisme : dans le rugby moderne, la défense a pris le pas sur l’attaque. Et pour gagner un match, il faut d’abord avoir une bonne conquête et mettre les barbelés… Mais ça n’a pas toujours été le cas ! Champion du monde 2003 avec l’Angleterre et entraîneur de la défense de l’Union Bordeaux-Bègles, Joe Worsley explique, via Le Siège Renault :
Avant, la défense laissait vraiment l’attaque jouer. Elle était moins serrée, plus agressive. Maintenant, on met beaucoup plus de pression sur l’attaquant, ça monte plus vite. Avant, il y avait beaucoup de plaquages à un seul mec, et maintenant, on a le plaquage à deux.
Mais alors, qu’est-ce qui a changé ? Et surtout, pourquoi de tels changements ?
Défense : que faut-il faire… et ne surtout pas faire ?
Les gestes interdits
Le plaquage cathédrale : Un joli nom pour un geste encore plus dangereux. Interdit seulement depuis 2006, avec des sanctions renforcées en 2010, il consiste à retourner un adversaire dont les jambes se retrouveraient au-dessus de la ligne des épaules. Attention aux cervicales : stopper les accidents est d'ailleurs la priorité des instances qui redoutent les procès comme à XIII et les actions comme celle subie par Brian O'Driscoll en 2005, qui avait beaucoup fait réagir.
Pour être précis, la cathédrale est tout plaquage réalisé entre le bassin et les épaules et qui fait basculer les jambes au-dessus de la ligne horizontale doit être analysé avec précision.
Lors du plaquage, les jambes se retrouvent au-dessus des hanches. La couleur du carton dépendra de la partie qui touche le sol en premier : Tête, cou et épaules, c’est le carton rouge (sans juger l’action des bras du joueur qui subit la faute afin d’amortir sa chute). Autres parties du corps : c’est le carton jaune.
La cravate : Sous le col d’une chemise, ça fait classe, surtout la première fois que vous rencontrez les beaux-parents. Mais au rugby, c’est interdit ! Une cravate - ou manchette, pour les intimes - est un coup porté à la gorge de l’adversaire pour freiner sa progression. Bref, un acte dangereux, dont il ne vaut mieux pas faire la collection...
Au Ministère du rugby, la cravate est obligatoire. Quand on y rentre, elle doit être nouée avec un noeud “Prat(t)” puis elle finit généralement sur la tête en fin de séance. Sur le terrain, on va différencier la force et la vitesse du joueur qui va s’occuper de faire le noeud à son adversaire
Le plaquage haut : plaquer, d’accord. Mais où ? Et comment ? World Rugby fait la chasse aux plaquages hauts pour favoriser la sécurité des joueurs.
La ligne des épaules est aujourd’hui la limite pour un plaquage. Jusqu’à quand ? World Rugby teste dans plusieurs fédération (dont la 2e division anglaise) l’abaissement de la ligne de plaquage pour éviter notamment des chocs tête-tête qui provoque de nombreuses commotions. Tous les plaquages avec contact au niveau de cou-tête sont aujourd’hui sanctionnés plus durement s’il y a de la force et de la vitesse. Les arbitres sont également sensibles aux circonstances atténuantes comme un porteur du ballon qui se baisse.
La cuillère : Attention, ce geste n’est interdit que chez les amateurs. Il n’est donc pas rare de voir les pros l’utiliser, comme Jérome Fillol en 2005 lors d’une demi-finale mythique face au Stade Toulousain. C’est quoi au juste ? Rien à voir avec la fourchette : une cuillère consiste à accrocher le pied d’un adversaire pour le faire trébucher. Un geste de filou.
La FFR (et la GMF) considère qu’il y a un taux de blessure important pour des joueurs non préparés physiquement. On parle de luxation de l’épaule après une belle gamelle surprise pour le joueur victime de la cuillère.
Protection du cou et de la tête
Depuis 2017, on assiste à un renforcement des mesures de la protection de la tête et du cou. Tout contact avec la tête est sanctionné, contrairement à avant. Ce sont les procès dans le football américain, et ceux à venir dans le rugby, ainsi que les mises en garde des médecins contre les commotions qui ont déclenché toutes ces mesures.
Que dit la règle sur…
Le plaquage : c’est l’essence même de ce jeu ! Pour qu’il y ait plaquage, le porteur du ballon doit être tenu et mis au sol par un adversaire ou plus. Mais ce n’est pas aussi simple… Heureusement, Dédé Puildébut est là pour nous expliquer, son exemplaire de ‘Rugby pour les Nuls’ sous le bras.
La définition du plaquage se résume à un joueur porteur du ballon tenu et mis au sol par un ou plusieurs adversaires. Cette phrase est importante pour bien analyser les situation de “plaquage accompli” ou non. Si le joueur est mis au sol sans être tenu (plaquage non accompli), il peut alors se relever et continuer à porter le ballon. Si le plaquage est bien accompli, le plaqué doit obligatoirement lâcher le ballon.
Le plaquage à deux : Joe Worsley l’explique très bien, c’est l’une des nouvelles armes des défenses dans le rugby moderne. Il n’est donc plus rare de voir un défenseur prendre un adversaire en haut quand son coéquipier s’occupe du bas. La raison est simple : on fait tomber… et un bloque un éventuel passage de bras, ou une passe après-contact.
On en voit souvent car l’assistant plaqueur (joueur qui contribue à mettre le plaqué au sol en restant debout) empêche de passer le ballon dans la chute puis est aux premières loges pour le contest. Rappelons toutefois qu’il doit se placer dans son camp et donner la possibilité au plaqué de libérer son ballon avant de contester.
Le plaquage par derrière : Si un joueur se prend un tchik-tchak, mais a assez de gaz pour revenir et se rattraper en le plaquant par derrière. Quitte à risquer un coup de crampon dans la figure !
Autorisé… mais certains entraîneurs du haut niveau demandent à leurs joueurs de ne pas faire de plaquage en poursuite à l’entraînement. Il faut éviter ce qu’il est arrivé à Baptiste Couilloud la semaine dernière (ou Goosen ce WE) avec la cheville du joueur plaqué qui a tendance à passer sous le fessier du plaqueur… et ainsi rester sur la pelouse.
Séance musclée à l'UBB
Stéfan Tisseyre, ancien espoir du rugby français, était invité par le Siège Renault dans les installations de l’UBB pour s’entraîner avec les pros et découvrir comment le jeu a évolué.
AKA
Comment c' est trop long à développer, mais pourquoi c' est court: muscu et gros cubes!!! En effet comme souvent ailleurs il est souvent "plus facile de démolir que de construire" et cet adage est très en vogue dans notre "meilleur championnat du monde"!!!
ginobigoudi
Le "Siège Renault", sérieux ?... Alors, "Biévenou Oubébé" et "Mintnante le défense izmettent bocowplus dé pression"...des pneus ?.. Allez, on a bien wigoley !...
tico74
Vous savez quoi, RR vient de mettre en ligne un article similaire sponsorisé aussi par "le siege renault", même contenu mais en plus court pour pas trop déranger les trolls analphabêtes de RR !
Micdegre
Comment et pourquoi la défense dans le rugby a-t-elle évolué ? Évolué au participe passé et sans "e". Merci ????
ginobigoudi
Sauf qu'il n'y a pas de fôte... Auxiliaire "avoir", accord si COD placé avant, donc nan...
Ahma
Oula, faire la faute déjà c'est grave, mais venir expliquer qu'il n'y en a pas après que quelqu'un l'ait relevée, ouf...
Pas de COD ici, "la défense" est le sujet de la phrase, elle a évolué et non elle a évoluée.
Rémi teLamettra
C'est pourri. C'est d'un niveau incroyablement bas. C'est un gag ? Je n'arrivais pas à croire que j'avais terminé l'article (publié "le 11 octobre 2019 à 19:00") et que c'est tout ce qu'il y avait. La défense à deux ok, les défenses montent vite ok, et les définitions de plaquage cathédral, plaquage haut... ce site n'est pas une introduction au Rugby, qu'est ce que c'est que ce délire ?
ginobigoudi
En plus on n'a même pas vu une miette de l'appui-tête du siège Renault !...
Grand Sachem aux sages commentaires
Il faut bien occuper les stagiaires de 3e.
Ahma
Les articles sponsorisés ont généralement ce petit côté "initiation".
Le Haut Landais
C’est clair que cet article est pour les débutants mais le titre laissait espéré autre chose quand même
Ahma
Sur quoi se base-t-on pour considérer que la cuillère est autorisée chez les pros ?
Il me semble que ce point de règlement : "un joueur ne doit pas charger ou faire tomber un adversaire porteur du ballon sans tenter de saisir ce joueur à bras le corps" s'applique bien à la cuillère, et qu'il est en vigueur chez les professionnels.
ginobigoudi
Parce que la cuillère n'est pas considérée comme faisant partie de la famille des plaquages... Faire sauter un ballon des mains d'un (presque)marqueur d'essai, non plus... Par contre, faire des doigts, siffler, ou chanter "tu louches Cartouche" lors d'un coup de pied au but comme Marc Andreux, est potentiellement répréhensible...
Ahma
La question n'est pas là. Il y a quantité de fautes qui ne font pas "partie de la famille des plaquages", ce sont quand même des fautes. Effectuer une cuillère revient incontestablement à faire tomber un joueur sans tenter de le saisir à bras le corps, c'est donc clairement illicite si on applique le règlement à la lettre. Mais pas dans l'usage manifestement.
Vae Victis Brennos
Bien vu.
Mais il est tout de même écrit : "Les joueurs ne doivent rien faire qui soit imprudent ou dangereux pour autrui." Et comme les joueurs sont préparés physiquement à subir des cuillères, ce geste ne devrait pas être dangereux...
Ahma
Il n'est pas nécessaire de contrevenir à deux points de règlement concomitamment pour être en faute. Si un joueur fait un en-avant ce n'est pas dangereux, il est sanctionné. Pareil pour un hors jeu ou n'importe quelle autre faute sans danger. Donc, dangereuse ou pas, la cuillère est pénalisable.
Vae Victis Brennos
Oui, c'était du 2nd degré.
Tu dois être bien fatigué pour ne pas l'avoir vu, toi qui le manie si bien 😉
Ahma
Le deuxième degré c'est un peu comme mes lunettes, je l'utilise en permanence mais je ne le vois pas.
lelinzhou
Bah, c'est un point qui revient périodiquement. La cuillère est considérée comme geste dangereux et interdit chez les jeunes et dans les championnats régionaux. Elle est autorisée chez les pros bien que ne répondant pas à la description officielle du plaquage. Le jour où il y aura un accident grave tous ces beaux messieurs diront qu'il convient de prendre des mesures d'urgence.
Ahma
Elle n'était pas sanctionnée chez les amateurs de mon temps, et aussi douillet que je sois, je ne la considérais pas moi-même comme un geste dangereux (très très enervant, par contre). Je ne crois d'ailleurs pas avoir vu de joueur blessé par un tel geste.
Team Viscères
La cuillère de Fillol le 3 juin 2005 a blessé tout un peuple.
lelinzhou
Ben moi non plus, et c'est l'incohérence du truc: on autorise chez les pros un geste théoriquement prohibé par le règlement et on l'interdit ailleurs comme dangereux. Mais s'il y a un jour un accident tu verras les culs de plomb de la fédé se dédouaner vite fait du genre " On travaille sur ce point depuis longtemps et on était sur le point de modifier le règlement quand ce malheureux accident s'est produit...".
MARCFANXV
Aujourd'hui,il est préférable et plus efficace (et je le regrette) que le 1er intervenant défensif en zone de plaquage soit dans idéalement le rôle de l'assistant plaqueur...Outre l'abaissement de la ligne de plaquage aux aisselles dont je suis un fervent partisan, il serait intéressant d'envisager une piste de réflexion sur le plaquage à 2 qui obligerait le 1er intervenant à être dans le rôle du plaqueur, le second dans celui d'assistant.
Grand Sachem aux sages commentaires
Tu peux développer ? La différence entre le plaqueur et l'assistant est que l'un va au sol l'autre non. Tu voudrais obliger le premier au contact à aller au sol et de deuxième à rester debout ?
Amis à Laporte
Le siège de Renault est à la Défense ???
Ahma
C'est pourquoi ils veulent que la défense monte plus vite, ils affectionnent les gratte-ciels.
Amis à Laporte
@Ahma
D'où la nécessité d'utiliser l'ascenseur.