Hugo :  De la région parisienne aux Barbarians de Madrid
Rugbynistère des Affaires Etrangères
Hugo a été un grand voyageur, passé par la Normandie, les Etats-Unis et la rgion parisienne, il a fini par pratiquer le rugby à Madrid
Salut Hugo ! Un Français pour nous représenter chez les Barbarians !

Bonjour Le Rugbynistère ! Oui en effet, je suis bien Français ; j’ai vécu en Normandie quelques années après quoi j’ai déménagé aux Etats-Unis à Kansas City pendant cinq ans. Après ce passage aux US, je suis revenu en France vers l’âge de dix ans et c’est là que j’ai débuté le rugby.

Hugo :  De la région parisienne aux Barbarians de Madrid

Parle-nous un peu de ton parcours personnel dans le rugby.

Comme pour beaucoup d’autres joueurs, le rugby c’était avant tout une passion familiale. Mon père avait joué pendant sa jeunesse, et je me rappelle que la demi-finale de 1999 contre les All Blacks m’a profondément marqué. J’avais à peu près dix ans, et le fait qu’un copain joue au rugby m’a poussé à essayer. J’ai accroché tout de suite, et de fil en aiguille, j’ai continué. J’ai donc commencé au club de la MLSGP (la Maison Lafitte Saint-Germain & Poissy), où j’ai joué jusqu’à l’âge de quinze ans. Je jouais un peu à tous les postes à l’époque, étant passé du poste de pilier à celui de centre, pour finir troisième ligne aile maintenant.

Durant l’été, je participais régulièrement aux camps d’été organisés par la FFR, où j’ai pu rencontrer Fabien Pelous, Serge Betsen et Emile Ntamack. Il m’est même arrivé de m’entraîner avec Abdelatif Benazzi, car un ami qui le connaissait l’a convaincu de venir à un nos entraînements. En bref, le rugby c’est vraiment le sport de mon enfance, même si je m’en suis un peu désintéressé au lycée. Il y avait quand même une équipe dans mon école pour laquelle je jouais, dont le coach était notre professeur d’histoire, un vrai passionné de ce sport. Comme j’étais en section Bac Option Internationale, la langue parlée sur le terrain était l’Anglais.

Après mon bac, je suis parti à l’étranger, et vous allez certainement rire, car je me suis trouvé à McGill à Montréal.

Quelle coïncidence ! J’imagine que tu as lu l’interview précédente ?

Oui effectivement, c’est une drôle de coïncidence. Mais je ne connais ni Louis ni Keelan, qui sont arrivés l’année après la fin de mes études.

On imagine donc que tu as joué pour les Redmen de McGill à ce moment là ?

En fait, pas tellement. J’ai profité du Canada pour pratiquer d’autres sports, et c’est seulement lorsque je suis parti en échange en Hollande que j’ai vraiment renoué avec le rugby. Je suis alors rentré dans le club « Ascrum » qui joue en division Hollandaise la plus haute. Le niveau était vraiment bon, et ça m’a donné énormément de motivation pour continuer. Pour vous dire, le club a un programme de partenariat avec une équipe Sud-Africaine, et chaque année participe à un échange de 4 joueurs de club à club. Après avoir fini mes études, je suis parti travailler en Espagne.

Peux-tu nous parler de ton expérience avec les Baabaas, du niveau du jeu en Espagne, de la structure de la ligue ?


Bien sûr ! J’ai intégré le club il y a deux ans, à son entrée dans la ligue espagnole. Depuis, nous avons systématiquement été promus, et on espère continuer sur cette lancée.
La ligue se divise en trois sections : Régionale, Nationale et le plus haut : « División de Honor ». Au sein de chaque division il y a plusieurs championnats (4 pour la régionale, 3 en nationale et un seul en Division d’Honneur), mais le niveau est assez homogène d’un groupe à l’autre et dans la région de Madrid, certaines équipes pourraient jouer à niveau National. Aux Barbarians nous sommes en division régionale 2, car nous sommes un club très jeune, et avons commencé tout en bas de l’échelle.

L’année dernière nous avons joué une compétition appelée « la Copa de Madrid », à laquelle participent des équipes de tous niveaux. Nous avons malheureusement échoué en quarts de finale, en ayant quand même battu des équipes de division nationale.

Donc le niveau des Baabaas est bon ?

Je dirais qu’il y a un très bon esprit collectif, dans une équipe qui mêle des joueurs qui ont joué à bon niveau avec des gens moins expérimentés. Du coup on essaie de se structurer autour d’un jeu pragmatique, de se tenir à un plan de jeu rigoureux et discipliné, même si c’est très difficile de travailler dans la continuité au sein d’une telle équipe. En fait, le fait qu’on soit un club d’expatriés fait qu’il y a un gros « turn-over » de joueurs chaque année (voire chaque semestre), car entre les étudiants d’Erasmus, les joueurs qui rentrent dans leur pays ou trouvent du travail ailleurs, on joue chaque année avec un effectif différent.

Intéressant. Et que peux-tu nous dire sur le style de jeu en Espagne ?

Il s’agit d’un rugby assez aéré, pour plusieurs raisons. Déjà, ce n’est pas dans la culture rugbystique locale que de taper de grandes chandelles. Ensuite, nous sommes un club de Barbarians, et donc on essaye quand même de rester fidèle à cet esprit de jeu ; de plutôt chercher la touche pour marquer un essai que de prendre les points au pied. Après quand il faut gagner, il faut gagner.

Le fait que les terrains soient pour la plupart en herbe synthétique change aussi sensiblement la façon de jouer. Le rebond de balle n’est pas le même, les appuis sont différents, et donnent finalement énormément de vitesse aux arrières. Le fait qu’il n’y ait pas de boue non plus fait qu’il est plus difficile d’ancrer un maul par exemple, du coup on éjecte plus vite derrière ; ce qui entraîne un jeu moins statique qu’en France.

Et puis surtout, il y a le climat. Il fait le plus souvent de bien meilleures températures qu’en France ou en Angleterre, ce qui nous pousse à jouer un rugby libéré. Malgré une chaleur souvent écrasante en Septembre, on peut jouer sous un temps parfait d’Octobre à Avril (après quoi il fait à nouveau extrêmement chaud).


Hugo :  De la région parisienne aux Barbarians de Madrid

Et que dire des Espagnols au Rugby ?


Dans notre équipe ? On commence à établir un socle de joueurs permanents d’une année à l’autre, qui sont le plus souvent Espagnols. Ce sont eux qui gèrent le club, ses finances, ses sponsors et son équipement.

En plus de ça, on sent vraiment que le rugby est un sport en expansion ici. Je pense notamment à la délocalisation de certains match de l’USAP à Barcelone, au fait que certaines équipes jouent en Amlin Challenge Cup (Guernika), ainsi qu’à la récente victoire de l’Espagne sur l’ogre Géorgien en Six Nations B.

Au delà de ça, chaque université a sa propre équipe, et il n’y a qu’à voir les jeunes qui s’entraînent sur le terrain avant nous pour voir qu’on a une génération prometteuse qui est en train d’éclore.

Hugo, un grand merci à toi pour nous avoir accordé ton temps et répondu à nos questions. On te souhaite tout le meilleur pour la suite, à bientôt !

Merci le Rugbynistère, c’était un vrai plaisir. A bientôt !

Merci à jules-henri.morel pour cet article ! Vous pouvez vous aussi nous soumettre des textes, pour ce faire, contactez-nous !

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  • Beber
  • il y a 11 ans

Vous devriez contacter Stanislas Durand (flanker passé par Montauban Tarbes Aix et le Stade Phocéen) il est sur facebook.
Il jouait cette saison dans le championnat russe.

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