Depuis le milieu des années 2000, le Japon est l'incontestable leader du continent asiatique. Mais derrière l'Empire du Soleil Levant, quels pays suivent ? Ce week-end a lieu la première journée de l'Asia Rugby Championship dont le vainqueur pourra continuer sa marche dans les qualifications pour la Coupe du Monde 2019.
Cet Asia Rugby Championship est la plus haute division du rugby en Asie, et regroupe donc ce qui se fait de mieux sur le continent, hormis le Japon pour cette année puisqu'il est qualifié d'office pour la Coupe du monde. Les trois participants à l'édition 2018 sont la Malaisie, la Corée du Sud et Hong Kong.
Commençons par la Malaisie. Cette équipe est le petit poucet de la compétition, car elle vient de l'étage inférieur. En 2017, les Malaisiens ont triomphé du Sri Lanka, des Philippines et des Emirats Arabes Unis, finissant premiers de leur groupe et gagnant une promotion à l'étage supérieur. Ce niveau s'annonce beaucoup plus ardu et la Malaisie semble promise à la dernière place de cet Asia Rugby Championship 2018.
En face, la Corée du Sud possède des arguments supérieurs. Jusqu'au début des années 2000, appuyé par ses puissants chaebols, le Pays du Matin Calme faisait jeu égal avec le Japon (dernière victoire en 2002 : 22-20 à Bangkok). Mais depuis, l'écart s'est agrandi et la Corée du Sud a souffert le martyr dans plusieurs phases qualificatives pour la Coupe du Monde :
- en 2003, elle se fait pulvériser par les Tonga (0-75 puis 0-119)
- en 2007, contre le même adversaire, le score est encore sans appel : 3-83
- en 2011 et en 2015, la Corée du Sud ne participe pas aux repêchages, devancé par Hong Kong lors de la dernière édition.
Fort de son héritage britannique, l'ancienne colonie de la Couronne occupe désormais la 23ème place du classement mondial World Rugby (la Corée du Sud pointe à la 31ème position). Depuis 2015, les Dragons (surnoms de l'équipe) organisent chaque année la Coupe des Nations. L'occasion pour Hong Kong de remporter quelques succès (face au Portugal, au Chili, au Kenya et deux fois contre le Zimbabwe) mais aussi de montrer ses limites (trois défaites contre la Russie).
Hong Kong : la belle aventure de Thomas Lamboley, devenu pro et international à l'autre bout du mondeNéanmoins, sur l'échiquier asiatique, sa position s'est renforcée car lors des trois derniers Asia Rugby Championship, Hong Kong a fini à chaque fois deuxième, derrière l'inamovible Japon.
En 2017, les Dragons ont enregistré deux défaites honorables face aux Brave Blossoms (17-29 et 0-16) et battu deux fois largement leur rival coréen (43-17 et 39-3). Preuve que désormais, Hong Kong est la deuxième puissance asiatique.
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Les géants du continent absents
Un mot d'abord sur le Kazakhstan. A l'instar de la Russie et de la Géorgie, cette ancienne république soviétique semblait pouvoir progresser dans le rugby mondial, et s'imposer comme une puissante asiatique. En 2011, les Kazakhs finissent deuxièmes de la zone qualificative Asie pour la Coupe du Monde avant de s'incliner en repêchage, 44-7 en Uruguay, laissant présager un futur intéressant. Mais depuis, plus rien. En 2015, pour une raison que j'ignore - peut-être certains lecteurs pourront m'éclairer...sans doute des problèmes financiers... - le Kazakhstan s'est retiré du championnat asiatique. Mystère...
Tekaha
Super chronique ! Toujours intéressant de savoir comment le rugby se développe.
marco_c
En voilà un bon article.
Compte supprimé
Super article. Merci 😉
dusqual
article très intéressant, merci @Doc Geopolitik
lelinzhou
Merci pour ces infos, sont pas dans Rugbymagma.