6 nations - France Féminines. Une internationale privée d'équipe de France à cause de son école
6 nations. France Féminines. Une internationale privée d'équipe de France. / Crédit Photo : Compte Twitter : Marie Menanteau
6 nations - France Féminines. La demi de mêlée internationale Marie Menanteau a été privée d'une sélection avec l'équipe de France à cause de ses études.
Un brin machiste, voire sexiste pour certains(nes), le rugby tend pourtant à évoluer pour offrir aux femmes les mêmes opportunités qu'aux hommes. Malgré les récentes avancées en termes de médiatisation et de reconnaissance, le chemin est encore long. En effet, la grande majorité des joueuses ne sont pas professionnelles, et doivent donc travailler en parallèle. Il en va de même pour les internationales, bien que certaines aient récemment acquis un statut de semi-pro. Ainsi, des cadres comme Safi N'Diaye, Manon André ou encore Gaëlle Mignot doivent concilier leur travail avec leur vie de sportive de haut niveau. D'autres sont encore (ou de retour) à l'école. C'est le cas de la joueuse de l'USAP féminin Fanny Horta et de Marie Menanteau qui poursuivent des études d'infirmière.



Un quotidien pas facile à gérer comme en témoigne la mésaventure qu'a connue cette dernière. Convoquée avec France Féminines dans le cadre du Tournoi des 6 nations pour affronter l'Écosse puis l'Irlande, elle a dû quitter ses coéquipières à contre cœur avant même le deuxième match face au Pays de Galles. La faute à « des cours de transfusion sanguine [qu'elle] ne [peut] pas louper ». De manière générale, les joueuses s'entendent avec leur employeur pour être libérées lors des échéances internationales ou bien des stages. Le cas de la demi de mêlée formée à Sainte-Florine est particulier puisque l'Institut de formation en soins infirmiers ne peut la libérer seulement que quelques semaines par an. Comme avec la transfusion sanguine, certains cours sont obligatoires. L'hebdomadaire La Ruche indique ainsi que Marie « n'a pu négocier que deux ou trois semaines » après avoir fait des pieds et des mains avec la direction de l'établissement. L'IFSI dépend en effet du ministère de la Santé et ne peut donc pas offrir les mêmes facilités que d'autres écoles ou universités.

Une situation difficile à vivre pour l'internationale qui a donc quitté le groupe France « dans la précipitation. J'ai dû dire rapidement au revoir aux filles car je devais prendre mon avion pour Bayonne. Comme je suis plutôt très émotive et que je pleure très rapidement, c'est vrai que cela a été compliqué. D'autant plus que les nouvelles capées comme moi avons été très bien accueillies par les anciennes joueuses ». Difficile également de se préparer dans de bonnes conditions même si elle va continuer de s'entraîner de son côté afin d'être opérationnelle pour les prochains matchs. Il reste en effet deux rencontres aux Bleues, avec un notamment un alléchant Angleterre – France à Twickenham le 21 mars pour lequel elle pourra postuler.
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Quelle honte .
On a des filles au plus haut niveau en Europe et pas de structure pour les aider en scolarité .
Même pas une filière spéciale .
Courage les filles , en tout cas vous savez ce que le mot valeur veut dire , vous ....

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