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6 Nations 2018 - Les 5 points à retenir de la victoire de l'Angleterre sur le Pays de Galles
6 Nations - Jonny May a marqué les deux essais de l'Angleterre face aux Gallois.
Ce qu'il faut retenir à chaud du match intense entre l'Angleterre et le Pays de Galles lors de la deuxième journée de Tournoi des 6 Nations.

Le jeu anglais, un modèle tactique 

Une alternance à montrer dans toutes les écoles de rugby. Les Anglais ont intelligemment occupé par le pied mais ont aussi enchaîné les temps de jeu dans le camp gallois. Ils ont constamment cherché à franchir ballon en main avec des courses avec des angles variables, des passes à hauteur et surtout des joueurs lancés : le XV de Sa Majesté s’est montré incisif en maintenant une pression de tous les instants. Pression exercée aussi en défense avec de fréquentes montées inversées posant de gros problèmes aux Gallois. La première période est un modèle tactique. La patte d’Eddy Jones depuis 2015, c’est aussi l’excellente gestion des temps faibles. Avec trois pieds (Care, Ford et Farrell) fiables et inspirés, les hommes d'Eddie Jones ont trop souvent gagné la guerre de l’occupation pour être inquiétés. Lorsqu’ils ont suivi, les Anglais ont colonisé les rucks et autres phases au sol.

Pays de Galles, un métronome en souffrance, des jeunes qui confirment

Les Gallois savent aussi se montrer patients, mais du déchet dans les transmissions et les mauvais choix d’un Gareth Davies peu inspiré aujourd’hui ont eu raison des intentions de leurs offensives. Erreur dans le sens du jeu, passe imprécises, la règle est toujours la même : le cinq de la rose s’est montré nettement dominateur sur les phases en mouvement mais surtout sur les phases de regroupement bref, pas facile de prendre les bonnes décisions lorsque son pack est dominé. Fort heureusement pour les Diables Rouges, leurs phases de conquête sont restées solides avec notamment une surprenante mêlée qui a fait jeu égal voire mieux avec ce qui se fait de mieux au monde et une touche sérieuse. Le tout leur permettant d’être encore dans le match à la mi-temps (12-3) tout en rééquilibrant les statistiques en seconde partie de la première mi-temps (possession anglaise 55%, occupation anglaise 59%). À mettre au crédit de Gareth Davies : il a fait briller Mike Brown tout l’après-midi ! A contrario les jeunes ou peu capés Rhys Patchell, Gareth Anscombe, Steff Evans et surtout Aaron Shingler ont été étincelants mais bien seuls. À l’exception du toujours excellent Alun Wyn Jones, les cadres ont fait été plutôt discrets. Les Gallois ont eu des temps forts mais aussi une opposition plus relevée que la semaine dernière. Cette équipe doit se construire avec l’absence de plusieurs cardes, mais on sent que la mayonnaise va prendre.

Les analystes vidéo anglais ont fait du bon boulot

Les offensives galloises avaient été clairement analysées par le camp anglais. Toutes les offensives en première main ont été contrées et au jeu du rentre-dedans proposés par les centres de la principauté, les locaux ont souvent bénéficié des erreurs de mains des visiteurs : sans nul doute une conséquence du jeu de déplacement des locaux. Le jeu au pied est aussi une conséquence d’une analyse préalable car nous l’avons tous noté : aujourd’hui à Londres, personne ou presque n’avait envie de trouver les touches. Chacune des deux équipes a cherché le point de rupture physique et si les Anglais ont semblé être les grands gagnants de cette tactique, les sueurs froides en fin de match prouve que cette stratégie peut être aléatoire.

Les Gallois surprennent

Certes, les jeunes ailiers gallois ont souvent dû reculer, et même si Gareth Anscombe a été excellent avec 87 mètres parcourus, à la fin du bal, l’absence de l’expérimenté Leigh Halfpenny a été dommageable. À titre de comparaison, son vis-à- vis Mike Brown a fait le boulot et a même été élu homme du match. Une récompense loin d’être usurpée tant il a été efficace dans ses interventions dans les airs mais aussi dans son jeu au pied et ses courses toujours très justes. Cependant, nombreux étaient ceux qui ne donnaient pas cher de la peau des Gallois dans ce tournoi. Avec une liste de blessés longue comme le bras, force est de constater que les remplaçants éclipsent ces absences de forte belle manière. En fin de match, les sujets de Sa Majesté n’ont pas réussi à enfoncer le clou et se sont butés sur une défense rouge héroïque. Conséquence directe : les Gallois ont remonté le terrain par deux fois pour inquiéter les Anglais dans leur camp. Les gros plans de la BBC sur un Eddy Jones inquiet ont traduit la souffrance de son équipe dans les derniers instants. Les hommes de Warren Gatland ont trouvé une très belle troisième ligne qui ne cesse de surprendre.

La bataille des finisseurs remportée par l’Angleterre

Les Jamaïcains ont Usain Bolt, les Anglais, Johnny May. La fusée de Leicester n’a attendu que 5 minutes pour faire parler la poudre de craie. Son doublé intervient à la 19e grâce à une passe « off-load » de l’espace de Joe Launchbury, auteur par ailleurs d’un match magistral. Les visiteurs ont failli dans ce domaine avec deux essais manqués de peu à quelques centimètres de la ligne. Rageant au regard de leurs efforts consentis pour arriver à semer le trouble dans une défense anglaise bien organisée.

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  • straits
    19431 points
  • il y a 6 ans

News..
Comme je me suis fait un peu pourrir par certains, je savoure un peu:

L’arbitre vidéo d’Angleterre - Pays de Galles déjugé par World Rugby
World Rugby a admis qu'une erreur avait été commise par Glenn Newman, l’arbitre vidéo du match entre l’Angleterre et le Pays de Galles.

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