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6 Nations 2018 - Les 5 points à retenir de l'exploit de l'Ecosse face à l'Angleterre
6 Nations - Ecosse. Huw Jones s'est offert un doublé contre l'Angleterre.
Auteur d'un match héroïque, l'Ecosse s'est offert le scalp de l'Angleterre lors de la troisième journée du Tournoi des 6 Nations.

Un Huw Jones de gala

La stratégie offensive écossaise était claire : des longues passes à hauteur pour trouver des joueurs lancés dans des trajectoires rectilignes. À ce jeu, Huw Jones a fait des merveilles en marquant un doublé en première mi-temps dont un second essai en force après une course de presque 50 mètres. Le premier était lui le résultat d’un cafouillage incroyable entre Watson et Joseph. Intraitable en défense, il continue de s’imposer comme une valeur sûre internationale. Il est le joueur qui a le plus porté le ballon du match avec 133 mètres et termine deuxième meilleur plaqueur du match avec 13 unités. Grâce à Jones et Maitland dont l’essai a aussi été initié par Jones et une course de 60 mètres, les Écossais ont inscrit trois essais en première mi-temps. La dernière fois qu’ils en ont passé trois à l’Angleterre c’était en 1986… 
Dans ce chapitre, on peut aussi souligner la prestation de Russell qui en gardant son grain de folie a cette fois-ci joué juste, loin de ces deux prestations précédentes. Il a d’ailleurs été élu homme du match.

Une première mi-temps écossaise d'enfer

Sans conteste, ce match s’est gagné en première période. Trois essais à rien à la mi-temps, la messe était quasiment dite. Tranchant dans leurs courses, les arrières écossais ont mis trop de vitesse pour leurs homologues anglais dépassées comme rarement ces dernières années. L’option tactique défensive a elle aussi payée : des montées rapides derrière et surtout des turnovers en pagaille dans des moments clés. Si le XV de la Rose a dominé le combat debout – le seul domaine dans lequel ils excellent toujours grâce à leur autobus comme Hughes et Launchbury, les Écossais ont retrouvé la dynamique de l’automne dernier lorsqu’ils avaient fait mieux que tenir tête aux nations du sud. Probablement la seule nation capable de rivaliser dans le jeu total, ce jeu ambitieux qui leur va si bien. Les Anglais ont joué simple mais n’ont jamais été en position de franchir la ligne de craie. Dominés dans le jeu, ils ont souvent joué sans vitesse et face à une défense du chardon bien organisée, impossible d’espérer gagner.

Les Anglais tentent de se rebiffer...

Ils sont restés sur le terrain avant la mi-temps, réunis en cercle pour quelques secondes. On se doute bien que ce n’était pas pour préparer une chanson à Eddy Jones aux citrons… Car les citrons justement ont dû voler dans les vestiaires. Pour preuve, l’essai anglais dès le retour en seconde mi-temps bien aidé par un renvoi manqué de Stuart Hogg. Mais les Écossais se remettent la tête à l’endroit rapidement et se rassurent sur une défense héroïque (130/149 plaquages écossais contre les 94/111 anglais). Les Anglais ont poussé en seconde période au point de faire pencher la balance en termes de possession et d’occupation (domination globale anglais 56% de possession et 57% d’occupation). Mais le réveil anglais est trop tardif.

...mais commettent trop de fautes

Le rugby est devenu un sport de statistiques et celle-ci ne mentent pas : les Anglais ont concédé 15 turnovers mais surtout 13 pénalités dont 7 pour le camp adverse. Bien trop au niveau international pour espérer gagner, surtout à l’extérieur. Ces deux paramètres associés et logiquement, les Anglais n’ont eu que trop peu de munitions en attaque en première pour proposer leurs lancements de jeu bien léchés. Au contraire, ils ont essayé plusieurs fois notamment en première période, de mettre en échec les avants écossais par du défi physique après les phases statiques. Des fautes et encore des fautes, les blancs ont même vu jaune après une charge à l’épaule d'Underhill. Alors qu’on entrevoyait la tactique du match contre les Gallois, à savoir ne pas trouver les touches mais garder la pression par l’occupation, une faute sur ce match, car les Écossais n’ont pas hésité à remonter les ballons à la main et imposé des temps de jeu. Une maîtrise tactique remise en cause et voilà qui place les Anglais dans une situation inconfortable à 15 jours de recevoir l’Irlande.

Des Ecossais héroïques en défense

Un nombre de turnover impressionnant mais aussi un centre du terrain impeccable. Les Anglais n’ont pas cherché à franchir les centres écossais, ils ont plutôt cherché les extérieurs, sans succès. Pis, les Anglais ont concédé du terrain sur leurs attaques et même fait tomber des ballons. La chose est suffisamment rare pour être soulignée. Condamné à attaquer depuis son camp, le XV de la Perfide Albion comptait sûrement sur une baisse d’intensité de leur vis-à- vis. Mais la baisse de régime n’a pas eu lieu, les Écossais se sont battus comme des diables en cherchant à faire tomber à tout pris. Coup de grâce à la 78e : alors que les Anglais ont poussé pour revenir à un essai transformé, un énième contest au sol de Mc Inally, le tout saupoudré d’un en-avant de Watson sur la sirène et la Calcutta Cup revient aux locaux. Les Écossais peuvent dire merci à l’équipe de France : grâce à une confiance retrouvée après la claque prise à Cardiff lors de la première journée, les joueurs des Highlands se replacent dans la course à la victoire finale. Les derniers duels entre Anglais, Irlandais et Écossais s’annoncent croustillants !

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  • gregi
    5342 points
  • il y a 6 ans

Impressionnants les écossais, quelle qualité dans les rucks autant défensifs que offensifs, les anglais ont eu un mal de chien à libérer des bons ballons

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