6 Nations 2019 : l'Irlande, l'autre nouvelle vague
Jacob Stockdale et Joey Carbery, deux symboles de la nouvelle génération irlandaise.
La nouvelle génération du rugby irlandais grandit dans l'ombre, mais annonce un futur des plus brillants pour le XV du Trèfle.

Si le XV de France tente de retrouver sa gloire d’antan en lançant une nouvelle génération pleine de promesses, son adversaire de ce dimanche peut - lui aussi - envisager sereinement l’avenir. Le XV du Trèfle pourrait bien continuer à dominer le rugby européen pendant quelques années...

Un plan de jeu efficace, mais peu spectaculaire

Disons les choses : si le Pays de Galles a longtemps concentré les critiques pour son jeu peu spectaculaire - la faute à son fameux “Warrenball” -  la domination irlandaise en Europe ne s’est pas faite au terme de matchs enlevés, à même de faire se lever de son canapé, le spectateur lambda.

Autour d’une charnière Murray - Sexton aussi rodée que le duo Sacha / Pikachu face à la Ligue Pokémon, le plan de jeu de Joe Schmidt est simple. Beaucoup de jeu au pied pour mettre l’adversaire sous pression. Un arrière (Rob Kearney) capable d’inverser cette pression. Une grosse conquête, autour de l’excellent Peter O’Mahony. Et beaucoup de percussions au centre du terrain, avec un leurre, ou pas. Quand CJ Stander n’est pas là, le Kiwi d’origine Bundee Aki, vite devenu incontournable, est encore plus sollicité.

6 Nations 2019 : pourquoi Bundee Aki est-il le symbole de réussite du modèle irlandais ?

Efficace ? Oui, avec un Grand Chelem, des victoires en Australie, ou contre la Nouvelle-Zélande. Intense ? Oui, pensez d’ailleurs à vous mouiller la nuque si vous passez d’un match des Verts à un autre du XV de France. Spectaculaire ? On repassera.

La promesse d’une évolution

La nouvelle génération du rugby irlandais est pourtant une promesse, celle d’une évolution d’un XV du Trèfle où Andy Farrell devrait prendre la succession de Joe Schmidt, sur le départ après la Coupe du monde. Qui sont ces joueurs ? Jacob Stockdale est le plus connu d’entre eux. L’ailier de l’Ulster, encore décisif contre l’Italie, a terminé meilleur marqueur du 6 Nations la saison passée. Il est déjà indiscutable dans le XV de départ. Le second ? Joey Carbery. Né en Nouvelle-Zélande de parents irlandais, il rejoint la Verte Erin à l’âge de 11 ans, et est déjà désigné comme le successeur de Jonathan Sexton, 34 ans après le Mondial. Carbery, un ouvreur au profil beaucoup plus “joueur” que celui de son rival du Leinster, qui ne l’apprécierait pas plus que ça…

Il vous en faut encore ? Allez, citons Garry Ringrose, dont les débuts internationaux ont été unanimement salués. S’il est actuellement blessé, le joueur de 24 ans devrait être titulaire au Japon. Lui aussi joue au centre, mais son profil tranche clairement avec celui du puncheur Aki. Enfin, difficile de ne pas citer Jordan Larmour. Capable d’évoluer arrière ou ailier, ses crochets font déjà le tour des plateformes vidéos. Dommage qu’il évolue dans une formation si peu ambitieuse dans le jeu.

Transmission

Quatre joueurs… Quatre ¾. C’est que Joe Schmidt s’appuie sur un pack ultra expérimenté pour partir à la conquête du trophée Webb-Ellis. Parmi les joueurs convoqués depuis le début du 6 Nations 2019, seuls trois ont 25 ans, ou moins : Josh Van der Flier, James Ryan, Andrew Porter et Ultan Dillane.

De Paris au XV d'Irlande, en passant par Galway : la belle histoire d'Ultan Dillane

Nul doute que le sélectionneur kiwi veut s’appuyer sur leur vécu pour transmettre à cette nouvelle génération l’esprit de la gagne, ô combien important si l’Irlande veut continuer sa domination dans les années à venir.

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La nouvelle vague irlandaise c'est aussi celle qui vient de remporter le tournoi u20 avec un match d'avance. La charnière d'hier soir Casey/Healy, je l'avoue, m'a fait rêver surtout à ce niveau là !

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