6 Nations 2025. Des records et surtout un sacre : Mission accomplie pour le XV de France !
Le XV de France champion ! Dans un duel accroché face à l’Écosse, les Bleus ont su faire la différence en seconde période pour décrocher le titre. Crédit image : Screenshot France 2
Malgré un début de match crispé, les Bleus ont trouvé les ressources pour dominer l’Écosse et décrocher le titre du 6 Nations. Un exploit marqué par les fulgurances de Ramos, Moefana et Bielle-Biarrey.

Après la demie à Dublin, place à la finale face l'Ecosse. Ce samedi, le XV de France joue le titre devant son public. Le premier depuis 2022 et le Grand Chelem. "Grand Chelem ou pas, c'est le même trophée", a lancé Thomas Ramos en cours de semaine. Malgré le faux pas en Angleterre, les Bleus sont plus motivés que jamais. Et ils l'ont montré sur le pré avec des statistiques offensives impressionnantes. Depuis 2007, aucune équipe de France n'a réussi à soulever le trophée du 6 Nations en année impaire. Mais encore faut-il l'emporter à Saint-Denis face à un XV du Chardon bien décidé à jouer un mauvais tour aux Bleus comme en 2021. Une victoire, même sans bonus offensif, peut suffire à leur bonheur. Mais on a le sentiment que les hommes de Fabien Galthié veulent terminer en beauté. Et en jouant un rugby qui les fait vibrer au même titre que leurs supporters.

Un premier acte compliqué pour les Bleus

Penaud donne le ton avec un énorme plaquage sur le coup d'envoi. Les Bleus sont bien entrés dans ce match en termes d'intentions. Ils récoltent une première pénalité grâce à un maul ultrapuissant que se charge de convertir Ramos (3-0). Il y a beaucoup de rythme dans ce début de partie avec deux équipes qui aiment faire vivre le cuir. À l'attaque dans les 22 mètres français, le XV du Chardon a cependant eu chaud lorsque Bielle-Biarrey puis Ntamack sonnent la charge sur un ballon de récupération (10e). Plus puissants, les Bleus mettent les Écossais au supplice sur ballon porté. Et Jamie Ritchie en fait les frais à la 12e avec un jaune adressé par l'arbitre. Mais les Tricolores manquent de maitrise au moment d'entrer en Terre promise. Ce n'est que partie remise. La possession est bleue et c'est Moefana qui bonifie cette domination entre les perches après un bon travail de Fickou dans l'axe (10-3).

La supériorité numérique se paie cher pour l'Ecosse. Mais la France se met en difficulté en écopant d'un jaune pour Mauvaka pour une faute bête (coup de tête sur White). Un carton qui ne sera pas été transformé en rouge après le bunker. Russell en profite pour glisser trois points juste avant le retour de Ritchie. Alors qu'elle avait le match en main, l'équipe de France se retrouve à son tour à 14. Mais une boulette de Russell sur le renvoi offre aux Tricolores une très bonne mêlée à cinq mètres. Une séquence qui débouche sur une nouvelle pénalité de Ramos (13-3). Il devient alors le meilleur réalisateur du XV de France devant Frédéric Michalak. Une avance qui n'a pas duré longtemps puisque Darcy Graham s'est présenté dans l'intervalle à la demi-heure pour ramener l'Écosse à deux longueurs.

Une victoire loin d'être acquise

Comme son adversaire, la France a encaissé un essai. Elle est dans un temps faible, mais le retour de Mauvaka doit permettre aux Bleus de remettre la main sur cette rencontre et sur le ballon. Le jaune du talonneur a coupé la dynamique française. La fin du premier acte est totalement à l'avantage des visiteurs qui multiplient les phases de jeu (73 % de possession). Gros écope à son tour d'un carton jaune pour une succession de fautes. Et Russell en profite pour égaliser, 13 partout. Il faut attendre les dernières minutes pour revoir les Bleus dans le camp écossais. Une séquence qui débouche une fois de plus par une pénalité aux dépens. Face aux perches, l'artilleur français ne rate pas la mire (16-13). 

Le premier acte aurait pu se terminer comme ça. Mais les protégés de Galthié ont joué à se faire peur. Kinghorn a mis le feu à la défense. Et sans un passage en touche relevé par le TMO, c'est l'Écosse qui tournait en tête aux citrons. L'essai refusé, les Bleus pouvaient souffler. Mais ils allaient devoir élever leur niveau de jeu, et resserrer les rangs, pour aller chercher ce titre. À ce moment-là, plus personne ne pensait au bonus offensif. Il fallait avant tout l'emporter. "Ils nous malmènent, ils ont l'initiative, des options. Et nous pour le moment, on est en difficulté", commentait Galthié avant la reprise. Avec 19 plaquages manqués, le sélectionneur avait de quoi faire la grimace. On imagine que le discours à la pause a été musclé. 

Les Bleus se donnent de l'air

Dès l'entame, la France, à 14, a repris son avance lorsque Louis Bielle-Biarrey a pointé en Terre promise (23-13). Tout est parti d'une bonne défense de Fickou sur Russell et d'un ballon récupéré par Ntamack. L'ouvreur a mis les cannes et parfaitement servi le Bordelais. L'ailier également le record avec ce 8e essai personnel. Il faisait aussi bien que Philippe Bernat-Salles en marquant contre tous les adversaires des Bleus. Mais le XV du Chardon continue de piquer. Les sorties de balles sont rapides, les joueurs lancés et ils mettent les Français sur le reculoir. Russell en profite pour réduire l'écart (23-16). La pression est clairement sur les épaules des Bleus qui ont (beaucoup) de mal à terminer le travail.

Les minutes s'égrainent en faveur des Français. Mais ils peinent à garder de la continuité. Ils choisissent de se rassurer sur les fondamentaux avec un nouveau ballon porté. Si les avants ne vont pas au bout, le ballon vit au large et c'est Ramos qui libère les supporters. 30 à 16, le break est fait. Il faut désormais enfoncer le clou et jouer de manière libérée. Il a fallu attendre l'heure de jeu pour voir enfin le vrai visage de l'équipe de France et des 3/4 se faire des passes. C'est Moefana, après un bon travail de LBB, qui a inscrit en force le 30e essai des Tricolores (nouveau record). Le Stade de France pouvait enfin respirer après avoir fait de l'apnée pendant une heure (35-16).

Enfin le titre !

Mais la sélection écossaise n'a pas abdiqué pour autant. Faisant frissonner les supporters sur chaque prise de balles dans le dernier quart d'heure. C'était le moment de vérité pour les Bleus qui ont refusé d'encaisser un nouvel essai avec lucidité et agressivité. Comme on pouvait s'y attendre, l'Ecosse a joué de manière totalement décomplexée et a posé de gros problèmes à des Bleus qui courraient après un deuxième titre depuis 2022. Un sacre qui fait du bien après l'échec 2023 et qui récompense les efforts du staff et des joueurs. Tout n'aura pas été parfait dans cette compétition. Le Grand Chelem était à portée du XV de France malgré le calendrier. Mais soulever le trophée effacera sans doute les regrets.

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  • Papatch
    9320 points
  • il y a 7 heures

J'ai lu que Fickou a donné sa médaille à Barassi parce que celui ci avait joué 4 matchs et qu'il n'en n'avait pas. Si cette info est exacte je salue ce beau geste qui honore Fickou. Dupont a lui reçu une médaille alors que comme Barassi il n'était pas sur le terrain pour ce match. Si c'est un loupé il est de taille!

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