Un match animé dès le coup d'envoi
Une fois n'est pas coutume, c'est sous le soleil de Londres que l'Angleterre recevait l'Écosse pour un 143e affrontement. Une rencontre attendue par les fans. En témoigne le public venu en nombre à Twickenham. Après le succès aux dépens du XV de France, les hommes de Borthwick se devaient de valider face à des Écossais toujours motivés pour faire tomber le XV de la Rose sur sa pelouse. Ils lançaient parfaitement les hostilités sous l'impulsion de Kinghorn puis de Duhan van der Merwe.
Lequel a permis à Jordan d'avoir le champ libre en bord de touche. Avant un retour intérieur bien senti pour le Toulonnais White (0-5). Un essai qui ne refroidissait pas les coeurs anglais. La réaction était immédiate avec un défi physique des avants de la Rose pour la réalisation de Freeman aux pieds des perches (7-5, 9e). Et ce, même si d'aucuns pourront estimer que le ballon n'a pas été aplati. Un début de match très rythmé sans rounds d'observations.
A la 20e, l'Ecosse se relançait à l'assaut de l'en-but adverse. Un lancement en première main après touche qui voyait Jones doubler la mise en coin (7-10). Une fois de plus, Van der Merwe faisait la différence. Mais attention, Russell laissait des points en route face aux perches avec une deuxième transformation manquée. Comme à son habitude, le XV du Chardon envoyait beaucoup de jeu (65 % de possession). La question étant de savoir s'ils allaient pouvoir tenir toute la rencontre face à une équipe qui a montré de grosses ressources physiques lors des deux premiers matchs. Jusqu'ici, Kinghorn et ses coéquipiers réussissaient là où les Bleus avaient échoué : être efficaces dans la zone de marque. Et ce, malgré un certain déchet. Le jeu entraînant des fautes de main.
Des Écossais joueurs, des Anglais poussifs
Côté anglais, pas grand-chose à se mettre sous la dent. Hormis des coups de savate de Mitchell. L'Angleterre, dominée, s'en sortait bien en fin de première période alors que Van der Merwe distribuait encore des coups d'épaule. Jordan jouait avec Cherry en bord de touche, mais Curry stoppait légalement l'action. Malgré une seule incursion dans les 22 mètres écossais, le XV de la Rose tournait avec seulement trois longueurs de retard à la pause. Pourtant, la folle chevauchée de Smith dans les dernières secondes aurait mérité mieux. Mais Lawrence a eu la bonne idée de balancer une chistera à la touche. Au grand dam des supporters anglais.
Alors qu'ils avaient été efficaces en début de partie, les Écossais ont par la suite manqué de réalisme malgré une 10e visite dans la zone rouge. Ce qui promettait une fin de partie disputée. Mais on en était encore loin. A la 50e, aucune équipe n'avait vraiment fait la différence (7-10). Et si les visiteurs donnaient l'impression d'être les plus à même de marquer un essai. Le mental des Anglais ne semblait pas faiblir. Quid de leur physique ? Itoje et ses partenaires mettaient beaucoup d'intensité dans les rucks sans pour autant être récompensés par des points. Mais le match contre les Bleus a prouvé qu'il fallait s'en méfier jusqu'à la dernière seconde.
Une victoire qui peine à choisir son camp
La pénalité de Marcus Smith à la 56e redonnait ainsi l'espoir aux supporters et permettait surtout à l'Angleterre d'égaliser. Tout restait encore à faire et l'heure de jeu approchait. C'est le moment que choisissaient les Écossais pour repartir à l'assaut de la Terre promise anglaise. Mais une fois de plus, la défense anglaise prenait le dessus avec un grattage du capitaine. Comme l'équipe de France, le XV du Chardon laissait passer de précieuses occasions. Idem pour l'Angleterre, mais la frustration était sans doute plus importante chez l'adversaire. Comme souvent dans ce genre de cas, chaque détail avait son importance. A l'image de ce plaquage jugé trop haut de Jordan alors que Ritchie avait réalisé un bon grattage sur l'action précédente.
Alors que l'Écosse avait une bonne touche dans le camp anglais, elle se retrouvait à défendre une touche à quelques mètres de sa ligne. Le XV de La Rose jouait le coup en force avant d'aller au large. Pas d'essai au bout, mais trois précieux points qui pourraient faire la différence au coup de sifflet final (13-10, 67e). Les coéquipiers de Finn Russell ayant été avertis par l'officiel après une série de fautes. Un détail qui pourrait avoir son importance dans le money time. Une douzième pénalité concédée par le Chardon offrait à nouveau l'occasion à Smith, Fin cette fois-ci, de creuser un petit écart. L'ouvreur visait le poteau du milieu et ne tremblait pas à 50 mètres (16-10, 71e).
Six points d'avance, ce n'était cependant pas suffisant pour l'emporter en cas d'essai transformé des Écossais. Lesquels avaient une superbe occasion à la 74e. Mais la pénaltouche était mal négociée. Ce n'était que partie remise, Dobie récupérant le cuir dans les 22 mètres anglais. Mais à trop vouloir défier les locaux devant, ils reculaient mètre après mètre. Tous les acteurs jetaient leurs dernières forces dans la bataille. Les secondes s'égrainaient et faisaient le jeu du XV de la Rose. Mais il restait encore quelques minutes à jouer. Et Stafford McDowall sonnait la charge plein axe pour l'essai en coin de Duhan van der Merwe. Mais comme sur les deux précédents, le coup de pied de Russell a fui les perches. Un zéro sur trois décisifs dans cette partie à couteaux tirés. Et comme face à la France, l'Angleterre s'offre un succès à l'arraché d'un point, 16 à 15. L'Écosse peut nourrir de gros regrets au vu des efforts déployés sur le pré.
Sweet Charlot
Va falloir m'expliquer comment l'essai anglais a pu être validé ?! Après, les Ecossais peuvent avoir des regrets, comme nous...
MARCFANXV
Les choses rentrent dans l'ordre.
Les Anglais gagnent en jouant mal, comme des Anglais.
Les Ecossais perdent en jouant bien comme des Ecossais.
beberarverne
Townsend aurait décidé de renvoyer Russel et Van Der Merwe et de mettre un banc 7-1 pour le prochain match !
Chandelle 72
🤭
Van der Merwe a été plutôt bien, il a même fait des passes décisives !
Par contre, Russell était dans un de ses jours moyens et très moyen au pied, dans le jeu et face aux perches.
Je sens qu'il va beaucoup m'agacer s'il nous sert son meilleur match pour la dernière journée
potemkine09
L'Ecosse a été victime du syndrome français: venir près de la ligne d'en-but, ne pas marquer et au final perdre d'un point.
gilbertgilles
L'Ecosse marque quand même trois essais dans ce match, c'est la faillite au pied de Finn Russel qui les pénalise!
potemkine09
Nous aussi on marque trois essais... Il est vrai qu'ils ont vendangé de manière moins flagrante, mais avec une telle domination en première période, rentrer avec 3 points d'avance c'était pas payé.
Jacques-Tati-en-EDF
Sacré Finn ... Depuis que ses anciens collègues du Racing ont retrouvé la gnaque, c'est lui qui perd le but.
gilbertgilles
Et il fait pourtant un sacré match dans l'animation! C'est vraiment regrettable cette faillite au pied! 😉
Jacques-Tati-en-EDF
Ben oui... C'est dommage. Les Ecossais proposent un jeu attractif. Mais je l'aime bien Finn...
( Juste au passage, s'il faut aller chercher un entraîneur étranger pour l'edf , moi je voterai pour Townsend ... Mais juste au cas où on décidait de mettre un entraîneur étranger )
pascalbulroland
Après l'AFS, l'Angleterre se met à gagner d'un point ses matchs...
Russell manque quand même 6 points au pied...
dusqual
elle fait le dos rond pendant une heure, laisse les autres se fatiguer et rentre un demi de mêlée énergique et des vieux briscards pour accélérer sur les 20 dernières minutes.
c'est moche, mais stratégiquement c'est propre...
jujudethil
Heu ,vers la fin, les rosbifs avaient quand même le capot ouvert.
Fernando78
Oui et Brousset accorde un essai à Freeman très contestable. Je n'ai vraiment pas l'impression qu'il a aplati. Itoje peut contester un ballon avec les 4 fers en l'air bon... les Anglais ne vont pas se plaindre des Français sur ce Tournoi!!!
Eirikr121
L'essai anglais n'est clairement pas applati. Et en plus d'Itoje, Curry n'est pas pénalisé alors qu'il est à 4 pattes dans le camp écossais, l'arbitre siffle un en avant quand un anglais se jette dans le camp écossais et bouscule le demi de mêlée... alors bien sûr ce n'est pas l'arbitre qui fait rater les coups de pied à Russell mais des fois on se demande si dieu ne serait pas anglais, parce que leurs victoires tiennent souvent du miracle.
gilbertgilles
Oui, çà c'est le syndrome du bon élève! Brouzet veut être bien noté par World Rugby 👎
Eirikr121
Cette équipe anglaise est insupportable. 🙄 Elle s'en sort deux fois sur les insuffisances de l'adversaire alors que ça défaite ne devait pas faire photo. La France aurait dû gagner avec au moins 15 points d'avance et l'Écosse aurait dû à minima gagner avec 1 point d'avance parce que les 3 transformation ne sont pas impossible quand même.
gilbertgilles
L'Ecosse aurait dû gagner par 6 points d'écart car Russel a manqué les trois transformations des 3 essais Ecossais! 😉