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6 Nations - Les 5 points à retenir de la victoire du Pays de Galles sur l'Ecosse
6 Nations - Leigh Halfpenny a marqué 24 points face à l'Ecosse.
Ce qu'il faut retenir à chaud du premier match du Tournoi des 6 Nations 2018 entre le Pays de Galles et l'Ecosse ce samedi à Cardiff.

Le Pays de Galles en contre

Avec un fort contingent des Scarlets (10 joueurs), récemment qualifiés pour les quarts de finale de la Champions Cup, Warren Gatland a fait le pari de la cohésion de club pour pallier aux nombreux forfaits. En fait, aux absences de Sam Warburton, Jonathan Davies, Dan Lydiate, Dan Biggard, Rhys Priestland, Rhys Webb, George North et Taulupe Faletau, etc. S’est ajouté celui de Scott Baldwin, inamovible talonneur du Poireau. Mais les filières de formation galloises ont de la ressource. Patchell, Navidi, Owen au talon et surtout Evans à l’aile ont tous mérité leur sélection et ils offrent une vraie alternative au plus niveau en cas de défaillance des cadres habituels.

Les Gallois sous pression dès le début avec notamment une belle percée de Johnny Gray. Il faut un contre-ruck héroïque sur la ligne des cinq mètres pour que les Gallois s’extirpent de leur camp. Le début de match est écossais, bien organisés avec et sans le ballon et il faut une interception un peu miraculeuse et surtout contre le court du jeu pour que les Gallois passent la tête hors de l’eau. Coup sur la tête pour les bleus qui dans l’action du coup d’envoi se trouent complètement en défense. Avertissement sans frais, en-avant à quelques mètres de la ligne. Mais ce n’est que partie remise puisque les Gallois passent à nouveau la ligne après trois temps de jeu.

14-0 après 13 minutes de jeu, les Écossais qui dominaient pourtant le début de match ont été surpris pour l’ultra-réalisme gallois. A la limite parfois du houra-rugby des deux côtés, les Ecossais ont proposé un jeu trop lisible pour inquiéter réellement les défenses rouges. Plus de vitesse côté gallois, seuls quelques erreurs de leurs jeunes pousses ont maintenu la tête des Écossais hors de l’eau. Russell, capable du meilleur comme ces inspirations géniales mais trop souvent capable du pire comme ces touches non trouvées et des choses trop compliquées mal exécutées dans la ligne d’attaque.

Des Ecossais dépassés et malmenés

La seconde mi-temps a démarré sur les mêmes bases : certes l’occupation a été rééquilibrée, mais le réalisme n’a pas changé de camp. Après deux pénalités de Leigh Halfpenny, les deux équipes ont accusé le coup physiquement vers la 50e . Les Écossais ont insisté mais lorsque les ballons ne sont pas tombés (12 en-avant à la 55e), ils se sont heurtés sur le mur rouge, qui avait manifestement bien appréhendé les velléités offensives de leur adversaire du jour. C’est justement peu avant l’heure de jeu que les Gallois ont décidé d’enclencher la surmultipliée. Occupation galloise, les Écossais ont semblé dépassés et l’essai de l’incontournable Leigh Halfpenny qui a provoqué la chute du mur d’Hadrien. Jusqu’alors solides sur les fondamentaux, la mêlée des Highlands s’est faite marcher dessus pour le quatrième essai rouge. Il a fallu un sursaut d’orgueil en toute fin de match pour que l’Écosse évite la bulle au tableau d’affichage.

Halfpenny brille, les jeunes ont fait l’affaire

Grosse activité du remplaçant de Sam Warburton, Josh Navidi qui a été très bon. Pour sa huitième sélection, le joueur des Cardiff Blues a sorti le troisième poumon lorsqu’il a fallu porter le ballon ou défendre. Il termine meilleur plaqueur du match avec 17 unités et aurait certainement mérité le titre de meilleur joueur du match au détriment de son homologue de l’aile de la troisième ligne. S’il n’a peu maintenir un tel niveau sur un match entier, l’accumulation de match à ce niveau devrait lui garantir quelques titularisations méritées. Warren Gatland a eu le nez creux en plaçant Justin Tipuric sur le banc en faveur de celui qui, s’il réitère cette performance devrait être du voyage au Japon.

Même remarque pour Steph Evans. Les places dans triangle arrière gallois sont chères et les dernières années ont vu l’éclosion de joueurs hors-normes. Avec Steph Evans, la relève est là et peut pousser sur le banc les cadres habituels. Il signe sa performance et le premier bonus offensif gallois dans le tournoi d’un essai bien mérité. Probablement l’un des meilleurs, sinon tout meilleur deuxième ligne du monde, Alun Wyn Jones n’a pas déçu. Des courses, infranchissables en défense, il a juste, intelligent et a mis son équipe dans l’avancée au bon moment.

Enfin, comment ne pas mentionner la performance majuscule de Leigh Halfpenny. Dans son duel de « meilleurs 15 du monde » avec Stuart Hogg, il marque presque tous les points de son équipe (24 points sur 34). Propre et juste dans le jeu, il signe un 100% au pied. Rien à dire de plus.

Finn Russell, baromètre du XV du Chardon

Côté écossais, le capitaine Barclay est toujours une valeur sûre. Johnny Grey s’est lentement éteint, probablement lorsqu’il a fallu combler les défaillances de la première ligne expérimentale du chardon. Hogg n’a pas pesé comme à son habitude, trop seul pour sauver la patrie. La performance de Finn Russell mérite à elle seule un article entier. Le poste demande trop de stabilité et n’est pas Quade Cooper ou Frédéric Michalack qui veut. Ses précipitations et autres imprécisions ont coûté cher à l’Écosse. Lorsqu’il a voulu (trop) alterné le jeu, il n’a pas beaucoup été aidé par ses compères au centre, qui ont souffert de la comparaison avec leur vis-à- vis. L’Ecosse s’exporte mal et la non-titularisation de Greig Laidlaw au profit d'Ali Rice à mettre au discrédit de Gregor Townsend. Un pari qui aurait certainement réussi à Murrefiled, mais à l’extérieur, l’expérience de Greig Laidlaw aurait pu peser davantage dans la balance. Son entrée tardive n’a rien changé, le mal était fait.

Le Pays de Galles outsider 

Après un match plaisant, les deux équipes ont néanmoins peiné à jouer juste. La faute à l’expérience galloise et un manque d’implication et d’automatisme surprenant côté écossais. Les Gallois s’en sortent malgré tout, en confiance après un essai en contre et ce malgré une domination territoriale écossaise. Au fil du match, les espoirs écossais se sont envolés et les Gallois ont pu glaner un point de bonus offensif, plutôt inespéré avant le coup d’envoi. Les Gallois peuvent envisager la suite du tournoi sereinement s’ils continuent avec le même état d’esprit. Avec plus de sérieux dans la gestion du match sous la conduite d’un Patchell plus altruiste, ils peuvent nourrir des espoirs pour une troisième voire deuxième place dans ce tournoi version 2018.

Malgré le départ Vern Cotter, l’Écosse a gardé ses ambitions dans le jeu dit “total”. La nouveauté, c’est la stagnation des progrès entrevu à l’automne de l’équipe désormais sous la houlette de Gregor Townsend. Les Écossais ont rendu aujourd’hui une copie insipide contre toute attente. Il faudrait donc être précis dans une semaine à Murrayfield et notre nouveau sélectionneur Jacques est prévenu et devra se méfier de la bande à Russell.

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  • AKA
    75168 points
  • il y a 6 ans

La "copie" des Écossais n' était pas si insipide que çà, mais les Gallois ont mis tant de volume, de rythme et de justesse (çà me rappelle une autre équipe) que les gars des Highlands ont étés dépassés!

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