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À la rencontre du Paris Globe Trotters, qui sillonne la planète ovale depuis 30 ans déjà
Si tu ne vas pas au rugby, le rugby ira à toi.
En marge du championnat amateur, le Paris Globe Trotter fait figure d'ovni dans le paysage du rugby français. Son objectif ? Faire le tour du monde, poser les bagages et chausser les crampons à chaque étape.

Et quoi de mieux pour les présenter que d'en raconter une ? Exilés à Cape Town en Afrique du Sud, Mannie, Cyril et Eloi ont profité de la visite des Parisiens pour mouiller le maillot... C’est une annonce sur Facebook qui attire l’œil des trois français : Le Paris Globe Trotters en séjour culturel en Afrique du Sud et accompagné par M. Brian Liebenberg, cherche “joueurs de rugby jeunes ou moins jeunes mais vaillants” afin de défier le Coronations Rugby Club ! Ni une ni deux, les trois compères sautent sur l'occasion. Une belle aventure se profile à l'horizon. Le rendez-vous pour le match est donc donné à Stellenbosch, ville située à 50km du Cap et fleuron de l’industrie viticole sud-africaine.

Impatients de s’y filer, Cyril, Mannie et Eloi, la bave aux lèvres et le couteau entre les dents, arrivent au stade un peu avant le bus des Parisiens afin de jauger l’ambiance du jour. Le cadre est superbe, l’ambiance est familiale et festive comme celles des week-ends sportifs classiques: les ‘boerewors’ grillent sur le ‘braai’, les enfants des quartiers avoisinant montent et descendent les hautes marches de la tribune à tout-va. Le speaker-sans-dents (tradition oblige) invite dans un style gentiment hostile les supporters locaux à louer leur amour à leurs équipes qui jouent les unes après les autres : c’est en effet un tournoi qui battra son plein toute la journée. Tournoi que les Frenchies auront l’honneur de conclure dans la catégorie Senior. Brian Liebenberg avec l'arbitre et le président des Blakes.

Plus que jamais, le meilleur est pour la fin. Jamais catégorie n’aura aussi bien porté son nom, car du Sénior il y en a, à la sortie du fameux bus des ‘Globes’. Parmi la vingtaine de camarades débarqués, la grande majorité a en apparence largement passé l’âge raisonnable de fouler une pelouse ! Mis à part Samson, demi-d ’ouverture de bientôt 30 ans, ni Fabien, ni Pascal ni encore Patrick - ailier de 65 ans - ne font penser à nos trois compagnons que la confrontation va être véritablement compétitive. C’est bien mal connaître les ‘Globes’, erreur de jeunesse… Les Globes, eux, détendus et déstressés, digèrent tranquillement les quelques douzaines d’huîtres dégustées à midi et s’acclimatent aisément à la température plutôt fraîche (Eh oui, saison inversée, forcément !) de la province du Western Cape. Et n’oublient pas de déployer sur le grillage du terrain, vite fait bien fait, la banderole qui les accompagne partout dans le monde.

Le match sera gagné assez largement par les Bleus contre l’équipe métissée des Mighty Blakes, qui n’aura pas démérité mais qui pliera face au French Flair (si si il existe tourjours). A défaut de Springboks, les nouveaux venus se verront affubler le surnom de gazelles par les Globes, avant de prouver chacun à leur tour qu'ils n'ont rien perdu de leur rugby. Cyril passe en effet en revue la défense Sudaf dès la première minute du match, tandis qu'Eloi s’assure de plaquer au moins une fois chaque joueur de l’équipe adverse. Presque sans faire exprès et en bon ambassadeur de la French-chatte Mannie pose même un désormais célèbre Pas de l’Oie, Goose Step façon franco-sud Af'. A noter que la foule reste époustouflée par la puissance physique de Karl, 2nde ligne de 73 ans, vétéran des vétérans… Après le match, les deux hymnes seront chantés autour d’un verre bien mérité que les Sudafs’ ne sauraient refuser. La 3e mi-temps internationale en est une de plus ajoutée à la longue épopée du Paris Globe Trotters. Les Globes, c’est un peu ça en fait, une symphonie désorganisée dans laquelle chacun joue sa partition d’une manière plus ou moins définie si bien que le produit final est en fait le fruit de longues années d’amitié rugbystique, comme en témoigne le livre dont ils font cadeau à leurs partenaires du jour : La Saga Des Globes, relatant 30 ans d’Histoire, de tournées mondiales en Amérique du Sud, en Asie et désormais en Afrique du Sud. Véritable vivier à souvenirs impérissables, de ceux que seul le rugby procure...

Merci à Manfred Levesque pour cet article ! Vous pouvez vous aussi nous soumettre des textes, pour ce faire, contactez-nous !

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  • FRLab
    77768 points
  • il y a 6 ans

Et pour être complet il faut ajouter que Karl, américano-hollandais, jouait encore avec l'équipe Senior 3 du PUC en championnat des clubs du samedi, il y a 13ans, à 60ans donc 😉. Certes il n'était pas aux 4 coins du terrain mais sa masse était appréciée dans les mêlées. Les examens médicaux, dignes d'un check-up de chef d'état, demandés ensuite par la fédé l'ont conduit, comme de nombreux quadra, à quitter ce championnat maintenant désertique. Bravo les Globes pour vos voyages et votre esprit.

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