We'll just leave this here.
— Bristol Bears (@BristolBears) November 10, 2019
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Outre-Manche, la vie continue. En d'autres termes : la planète rugby ne s'est pas arrêtée de tourner malgré un début de mois de novembre des plus difficiles. La finale de Coupe du monde perdue par le XV de la Rose, les déboires des Saracens avec le Salary Cap... Autant de raisons pour se lasser du ballon ovale ? C'est mal connaître la passion de nos meilleurs ennemis pour le rugby. Et c'est oublier que la Premiership est le #MeilleurChampionnatDuMonde. Mais pour de vrai, hein.
En ce début de saison, une équipe étonne, et impressionne : Bristol. Pour leur deuxième saison dans l'élite, les Bears occupent la tête du classement juste avant la première parenthèse européenne. Ce week-end, les hommes de Pat Lam sont allés s'imposer à Exeter, le finaliste sortant renforcé par les retours de Slade, Nowell et Cowan-Dickie. Bristol était pourtant mené 17-0, avant de revenir au score puis d'arracher la victoire dans les arrêts de jeu, sur un énorme groupé pénétrant. "Vous mentionnez le mot courage, mais nous, on fait juste notre boulot, confiait le capitaine Steven Luatua après la rencontre. Le courage, c'était tous ces hommes qui se sont battus pendant la guerre." Une belle façon de rendre hommage aux soldats tombés lors des deux guerres mondiales, en plein Remembrance Sunday. Valeurs.
Bristol n'avait plus battu Exeter depuis... décembre 2009.
La malédiction des phases finales
Mais comment les pensionnaires d'Ashton Gate en sont arrivés à occuper la tête du classement de la Premiership ? On parle d'un club fondé en 1888, mais qui n'a rien gagné dans son histoire, en dehors de quatre titres en... 2e division. Un championnat qu'il a connu entre 2009 et 2016, sans pouvoir retrouver l'élite du rugby anglais !
A quatre reprises, le club termine en tête du classement, mais se fait éliminer lors des phases finales par Exeter (2010), les Cornish Pirates (2012), les London Welsh (2014) et Worcester (2015). La malédiction est enfin brisée en 2016, mais Bristol termine dernier de Premiership. Retour à la case départ... Seulement, le club n'a pas l'intention de rester longtemps en Championship. La bascule se fait au niveau du recrutement : Pat Lam devient coach, et les internationaux Steven Luatua (All Blacks), Ian Madigan (Irlande), et Luke Morahan (Wallabies) arrivent. Résultat, l'équipe du sud-ouest roule sur tout le monde, décroche le titre et peut enfin revenir en première division. En rêvant de prendre une nouvelle dimension.
Une nouvelle identité en 2018
Première mesure ? Un changement d'identité. Au début des années 2000, le club avait pris comme surnom les Shoguns, suite à un partenariat de 2M£ signé avec Mitsubishi Motors. Cette fois-ci, place aux Bears, ours en français. Bristol adopte un nouveau logo, et des internationaux débarquent à la pelle : les Blacks Charles Piutau et John Afoa en 2018, les Anglais Dave Attwood et Nathan Hughes en 2019... Sans oublier le phénomène Tyrese Johnson-Fisher, revenu au pays après avoir tourné le dos au football américain. Ou Piers O'Conor, qui pourrait bien goûter au maillot anglais lors du prochain 6 Nations.
Avec autant d'argent investi, on est donc loin du Petit Poucet qui dompte les grands, comme avait pu le faire l'équipe de Leicester en football. Mais que le temps où une fusion avec les rivaux de Bath avait été évoquée est bien loin... Neuvième l'an passé, Bristol a les atouts pour s'inviter dans le Top 4 dès cette saison. La sanction prononcée à l'encontre des Saracens - si elle est confirmée en appel - pourrait l'y aider. Et faire de l'Ours le nouveau patron du royaume.
Le Haut Landais
C'est marrant les Saracens sont troisièmes avec 13 points, je pensais les trouver largement derniers