Vous le savez, les Australiens évoluant à l'étranger sont fortement limités pour porter le maillot des Wallabies. Même si depuis 2015 la fameuse "loi Giteau" permet aux Aussies expatriés de revêtir le maillot gold and green s'ils comptent 60 sélections ou plus et ont joué au moins sept saisons pour une franchise australienne du Super Rugby, cela reste relativement restrictif. De fait, seuls quelques rares éléments comme Kurtley Beale (Racing - 92 sélections) ou Nick Phipps (London Irish - 72 capes) évoluant en Europe peuvent toujours prétendre à jouer pour leur pays aujourd'hui.
Mais cela pourrait bien changer. Car au lendemain de la rouste subie face aux All Blacks (22 à 57), le directeur général du rugby australien a déclaré que pour le Sydney Morning Herald que "(les autres pays) peuvent utiliser leurs meilleurs joueurs peu importe où qu'ils jouent. (...) Dans notre cas, nous devons étudier leur éligibilité. Je ne dis pas que cela va faire une énorme différence mais cela apportera certainement beaucoup plus d'expérience et de profondeur dans le jeu." En d'autres termes, Andy Marinos a clairement affiché les intentions de Rugby Australia de modifier - voire d'abolir - les règles concernant l'éligibilité.
WALLABIES. Le solide XV des Australiens non-sélectionnables, évoluant à l'étranger
Toujours selon le Sydney Morning Herald, la fédération australienne songerait en effet à diminuer le nombre de sélections requises pour porter le maillot des Wallabies de 60 à 15 ou 20. Dans les faits, si une telle réforme passait, cela pourrait amener une énorme plus-value aux Wallabies, qui pourraient compter à nouveau sur des garçons majeurs à des postes décimés en l'état actuel des choses. L'on pense notamment à la deuxième ligne, qui ne serait probablement pas mécontente d'être renforcée par les retours du géant Toulousain Rory Arnold (2m08 pour 125 kg, 26 sélections), du colosse rochelais Will Skelton (2m03 et 140kg, 18 capes) ou du numéro 5 des Irish Adam Coleman (38 capes). Ou encore à des garçons comme le talonneur parisien Tolu Latu (18 sélections), ou l'excellent troisième ligne Sean McMahon, parti au Japon il y plusieurs saisons avec seulement 26 capes dans la besace.
Nous devons nous pencher sur la question de l'éligibilité afin de nous assurer que nous avons les meilleurs joueurs disponibles pour jouer, semaine après semaine. - Andy Marinos pour le Sydney Morning Herald
Quid des clubs français ?
Pas sûr néanmoins que cela ravierait les clubs de Top 14 si une telle réforme était adoptée. En effet, déjà emputés de nombreux internationaux durant les doublons, on voit mal Toulouse ou La Rochelle supporter de devoir également se passer de leur poutre respective (Arnold et Skelton) durant plusieurs mois par saison. Ces formations ont en effet fait signer ces garçons en partant du postulat qu'ils ne seraient jamais convoqués en équipe nationale. Et quand on sait qu'il est traditionnelement très difficile pour un joueur de refuser la sélection, il pourrait y avoir un véritable conflit d'intérêts... A moins que les clubs fassent des pressions sur leurs éléments australiens comme certains en faisaient - en sous-main - avec les îliens dans un passé pas si lointain ? Pour l'heure, tout ceci ne reste que supposition...
VIDÉO. Top 14. Revanchard, le colosse Will Skelton (Stade Rochelais) a faim de titre
Jacques-Tati-en-EDF
Je dis que pour être équitable, on pourrait appliquer cette règle Giteau en France: les joueurs français jouant dans un autre pays ne peuvent pas prétendre à l'edf !! C'est assez juste ...
oc
OUi !!!
Pension complète , du GITEAU couverts !
Il faut quand même mentionner que ce que dit le directeur général du rugby australien est faux. Les autres pays ne peuvent pas tous utiliser leurs meilleurs joueurs peu importe où ils jouent.
Il y a quand même un paquet d'équipes qui appliquent des restrictions.
Bref j'ai l'impression que les instances du rugby Australien n'ont pas trop d'idées pour redresser la barre, et qu'il faut impérativement annoncer des mesures pour avoir l'air de faire quelque chose.
Les joueurs mentionnés dans l'article sont certes très bons (voire plus pour certain), mais le rugby Australien en est à devoir baser ses performances sur la présence de ces 6 joueurs c'est qu'il y a gros problème de réservoir.
Après, des générations moins bonnes ça existe aussi, on en sait quelque chose.
schallerthomas17
Et sinon une petite harmonisation des calendriers Nord et Sud ça serait pas mal...je crois qu'on appelle ça une évolution !!!
Timmaman
Je demande ça depuis des années, une harmonisation des calendriers internationaux et nationaux, comme ça existe en foot, pour éviter les doublons etc.
oc
Non , une révolution ,j'en ai le tournis .
garcon63
Le vrai souci, c'est, il me semble, le contrat d'embauche de ces joueurs(devenus potentiellement sélectionnables).
Je pense comme le dit "saucissedetoulouse" que les clubs concernés par cette révision, ne bloqueront pas les joueurs. Ils pourraient se sentir floués.
Le calendrier "sudiste" les privant de leurs joueurs pendant une grande partie de la saison.
Ali-Papé Ratini
On s'en fout un peu non ? L'équipe nationale prime sur tout le reste. Ils joueront en club s'il leur reste du temps. Il serait temps d'arrêter avec ce raisonnement aberrant qui voit mettre les clubs au même niveau que la nation.
lelinzhou
Les clubs au même rang que la nation ? Pitêt un peu parce qu'ils détectent, forment, entraînent, les suivent médicalement et payent les joueurs ?
Ali-Papé Ratini
Et c'est très bien, qu'ils continuent à former et entraîner les joueurs. Après tout c'est leur rôle. Certains y excellent, et c'est vraiment bénéfique pour leur équipe nationale. Cependant, je ne vois pas le rapport avec la primauté de l'équipe national sur lesdits clubs. L'équipe nationale, quelle qu'elle soit, doit avoir la priorité absolue sur les clubs. En France, avec la mauvaise santé de l'EDF, et la puissance économique et médiatique grandissante des clubs, on a commencé à faire fausse route. Le supporterisme s'est développé, et l'attachement à la sélection à décliné. C'est une situation très dangereuse, à déjà causé du tort (cf l'Autumn Nations Cup 2020) et qui pourrait nous couter la CDM 2023.
lelinzhou
Tu es lent à comprendre : elle aura la priorité absolue quand c'est elle qui paiera les joueurs, leur formation, leur entraînement etc... Les clubs font déjà de gros efforts en faveur de l'EdF et la puissance économique dont tu parles pour les clubs est en train de fondre comme neige au soleil, même les généreux milliardaires sont en train de revoir les budgets à la baisse en dehors de quelques coups médiatiques.
Ali-Papé Ratini
Lent à comprendre ? Pour lire vos commentaire ici depuis longtemps, la remarque peut faire sourire. Pour en revenir à notre sujet : non les clubs ne font pas de "gros efforts en faveur de l'EDF". Bien au contraire je serais tenté de dire. Tout est mis en place pour en limiter l'influence : rassemblement sur un temps limité, avec un nombre de joueur réduit, temps de jeu maximal pour les internationaux ... Une situation incompréhensible et inimaginable vu de l'étranger. Et puis, votre argumentaire me semble bancale dans la mesure où les joueurs sont déjà payés par la FFR (l'EDF n'est plus amateure depuis longtemps) et y sont partiellement formés (pôle espoirs et sélections jeunes). Alors oui, les clubs payent aussi les salaires, etc. Mais il ne faut pas oublier que tout ça doit être fait pour le sommet de la pyramide du rugby français : l'équipe nationale.
lelinzhou
Le seul intérêt de la performance de l'EdF pour les clubs professionnels c'est d'accroître l'intérêt de la population pour le rugby et en corollaire le nombre de spectateurs dans leurs stades. Pour le reste la priorité c'est de faire vivre et survivre une entreprise commerciale avec sa foultitude de salariés. Et quand tu parles de "temps limité" il me semble qu'il le devient de moins en moins puisqu'on en est à maintenant plusieurs semaines de préparation, et pour le "nombre de joueurs réduit" on en est aujourd'hui à 42 après négociation à 46. dont parfois des doublons pour un club au même poste.
Le rugby professionnel n'est pas vraiment ma tasse de thé, mais qui dit professionnel dit entreprise et donc ne pas trop charger la mule (entre EdF et LNR) si l'on veut que le système puisse tenir encore quelque temps dans le respect du minimum possible pour la santé des joueurs..
Amis à Laporte
De plus, les clubs pros, devenus de véritables entreprises, investiront dans des joueurs dont ils savent qu'ils manqueront une partie du championnat.
Les clubs de foot savent cela depuis longtemps et seuls les clubs qui ont des finances en béton survivent et gagnent de titres et tant pis pour le reste...
Amis à Laporte
100% des joueurs Australiens dans le Top 14 ?
Saucissedetoulouse
Pour le sous entendu à la fin, non Toulouse n’obligera pas ses joueurs à choisir entre le club et la sélection, on ne l’a jamais fait, tout simplement car c’est indigne
Et je ne vois pas Merling le faire non plus
On laisse ça aux clubs peu scrupuleux (on pense à Nadolo qui avait prit sa « retraite internationale » et qui a comme par hasard changé d’avis en quittant Montpellier… Altrad l’a privé d’une coupe du monde, le rdv ultime pour un joueur… pareil pour Nagusa
Ali-Papé Ratini
N'importe quoi. Tout les clubs le font, y compris Toulouse. L'absence de Tekori (pourtant indiscutable en sélection) lors de la dernière Coupe du monde en est la preuve.
Fondacci
Vous avez très probablement raison ! Mais nous étions bien obligé de le rappeler...