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Australie : simple passage à vide ou mal plus profond pour le ballon ovale ?
Le rugby australien va mal.
Depuis quelques temps, le rugby australien fait la une de l'actualité au pays du kangourou. Pas pour les bonnes raisons...

Mais au fait, pourquoi le rugby sud-africain marche-t-il autant sur la tête ?Si tout va bien en Nouvelle-Zélande, on ne peut pas vraiment en dire autant pour l'Afrique du Sud ou le voisin océanien, l'Australie. Pourquoi ? Parce que les franchises connaissent des problèmes, à la fois sportifs et extra-sportifs. Parce que la fédération australienne peine à retenir ses meilleurs joueurs et connait des problèmes financiers. Alors, simple soucis passagers ou problèmes durables ? Tentons d'y voir plus clair, point par point.

  • Les franchises

Sportivement parlant, les franchises australiennes traversent une période délicate : les Brumbies, première équipe locale au classement général, sont seulement 9èmes avec 28 points. Les Reds, champions en 2011 grâce aux génies Quade Cooper et Will Genia ? Plus que l'ombre d'eux mêmes, puisqu'ils sont 14èmes avec 16  points au compteur. Le dernier champion australien, les Waratahs - sacrés en 2014 - sont eux aussi en difficulté puisqu'ils pointent au 11ème rang. Les coéquipiers de Folau (qui surnage avec 8 essais) n'ont réussi à trouver le chemin de la victoire qu'à quatre reprises cette saison, pour huit défaites. Les deux dernières franchises, historiquement plus faibles, sont donc sans étonnement mal classées, la palme revenant aux Melbourne Rebels qui n'ont enregistrés... qu'une seule victoire pour le moment.

VIDEO. Super Rugby. Les Brumbies marquent l'un des plus beaux essais l'année puis sont punis par les HurricanesLe souci ? Ces résultats en berne sont dans la même lignée que la saison précédente : une seule équipe s'était hissée en quart de finale, les Brumbies du pilier Ben Alexander (défaite à domicile face aux Highlanders, 9-15). En termes de résultats, les franchises australiennes n'arrivent plus à contrer l'hégémonie néo-zélandaise en Super Rugby. Pire, certaines équipes un peu plus en retrait parviennent désormais à vaincre les plus fortes des franchises australiennes : le 21 avril 2017, les Kings sud-africains sont allés arracher la victoire sur le terrain des Waratahs. 

  • Un exode de joueurs préjudiciable 

Ce n'est pas nouveau, un certain nombre de joueurs de l'hémisphère sud partent monnayer leur talent en Europe ou au Japon. Cependant, ce phénomène perdure et ni les franchises, ni l'ARU ne parviennent à trouver de solutions. Ainsi, les équipes australiennes laissent chaque année partir certains de leurs meilleurs joueurs. On ne les compte plus : Matt Giteau, Will Genia, James Horwill, Drew Mitchell, James O'Connor ou bien Matt Toomua pour ne citer qu'eux. Récemment, Sean Mc Mahon - 3e-ligne aile des Rebels et de l'équipe nationale - a annoncé qu'il était proche de signer pour un club japonais. Or, il n'a que 22 ans et est considéré à juste titre comme le futur grand de l'Australie, digne héritier de Pocock. Si le sélectionneur Cheika a déclaré vouloir tout faire pour le persuader de rester au pays, il a admis ne pas avoir les mêmes moyens financiers que les clubs étrangers. Et les Wallabies se retrouveraient une fois de plus dépouillés d'un de leurs meilleurs joueurs, à tel point qu'un retour de l'inusable George Smith est évoqué, alors que ce dernier a 36 ans !

Petit réconfort : un certain nombre reviennent jouer dans les franchises aussies, comme Quade Cooper (ex Toulon) ou Sekope Kepu (ex UBB).

VIDÉO. Super Rugby - La folie de Quade Cooper a encore frappé pour un essai de 100 m

  • Les Wallabies

Si les franchises manquent clairement de compétitivité, l'équipe nationale est en meilleure forme. Finalistes de la Coupe du Monde 2015 après être sortis de la poule de la mort (avec l'Angleterre, le Pays de Galles et les Fidji), les Wallabies n'ont perdu qu'avec panache face aux All Blacks.

Lors du Rugby Championship version 2016, ils sont arrivés 2èmes avec trois victoires pour autant de défaites. Un bon tournoi, donc, malgré le cinglant revers infligé par les Blacks à domicile sur le score de 8-42. Autre ombre au tableau, on notera les trois défaites concédées face à l'Angleterre, là encore à domicile. A l'automne, les hommes de Michael Cheika ont battu le XV de France à Saint-Denis.

RESUME VIDEO. Le XV de France tombe les armes à la main face aux Wallabies

  • Problèmes financiers

Les Wallabies ont affirmé le 28 mai dernier devoir refuser un prochain match contre nos Bleus lors de la tournée d'automne. En cause ? Des soucis financiers rédhibitoires depuis quelques temps. Leur fédération a besoin de réaliser des économies, et malheureusement, l'aspect sportif s'en trouve impacté. Par ailleurs, elle a confirmé qu'il lui était impossible de continuer à injecter de l'argent pour cinq franchises, et qu'il était nécessaire d'en supprimer une. 

  • Suppression d'une franchise

Depuis des années, le format du Super Rugby a évolué, en englobant de plus en plus d'équipes. Sauf que cette augmentation a conduit aujourd'hui à un championnat peu lisible. De plus, Brent Impey, le patron de la SANZAAR (l'organe directeur du Super Rugby) a déclaré dans le Midi Olympique que "la réalité économique actuelle fait que nous devons songer à ce type de décision".

SUPER RUGBY : évolution et retour aux sources pour l'édition 2018 Ce manque de clarté n'est pas une bonne nouvelle, ni pour les supporters, ni pour les diffuseurs de la compétition.  En réaction, la SANZAAR a décidé de revenir à quinze équipes : deux équipes sud-africaines et une équipe australienne doivent disparaitre. En Afrique du Sud, il y a peu de doutes quand à l'identité des deux victimes : les Southerns Kings et les Cheetahs. Mais en Australie, il est difficile de savoir laquelle sera sélectionnée, entre les Rebels et la Force.

Super Rugby - Et si les Cheetahs et les Southern Kings intégraient la Ligue Celtique ? 

Sauf que le feuilleton connait plusieurs rebondissements : après l'annonce de la SANZAAR, les deux clubs ont déclaré qu'ils étaient prêts à attaquer en justice l'ARU, qui se retrouve dans une position inconfortable. Pour faire la différence, les deux clubs ont chacun des atouts dans leur manche. Dans celle des Rebels, le soutien du gouvernement australien lui-même, rien que ca ! En effet, un article publié dans le journal The Daily Telegraph du 29 mai indique que le gouvernement prend directement position pour la franchise basée à Melbourne.

Du côté de Perth, on mise sur le soutien d'un public fervent. C'est pourquoi le club a décidé de lancer une levée de fonds, suivie par plus de 5000 personnes. Par-ailleurs, lors d'un match de championnat à domicile, le stade était rempli de 14 000 supporters venus pour protester. Alors, qui gagnera ? Pas le rugby australien en tout cas.

Merci à Sacha Harleux pour cet article ! Vous pouvez vous aussi nous soumettre des textes, pour ce faire, contactez-nous !

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  • AKA
    75160 points
  • il y a 7 ans

Je viens de visionner Chiefs/Warathats et Force/Canes.... Le constat est simple: les NZ sont à des années lumières et les Assies en chute libre; à l' image de leur ancienne star Q Cooper! Son retour un réconfort? Transparent en attaque si ce n' est des passes dans le vide et en défense: de pire en pire...

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