Un de plus sur la liste, donc... À l'été 2020, les Blues n'avaient pas été peu fiers d'annoncer le retour d'un des enfants d'Auckland, Dillon Hunt, dans son fief. Le 3ème ligne sortait de saisons pleines du côté des Highlanders, où il s'était fait un nom et était devenu l'un des meilleurs plaqueurs/gratteurs du Super Rugby. Sauf que voilà, plus d'un an plus tard, Hunt n'était toujours pas apparu sur une seule feuille de match de la franchise de la plus grande ville du pays.
RUGBY. L'ancien toulonnais et palois Carl Hayman souffre de démence précoce
Et pour cause, à seulement 26 ans, l'ancien vice-capitaine des Landers a annoncé il y a quelques jours qu'il devait mettre un terme à sa carrière. Depuis novembre dernier et un choc à la tête lors d'un match de NPC avec sa province de North Harbour, il traîne en effet une énième commotion, dont il ne s'est cette fois jamais totalement remis. Dans une interview pour le NZ Herald, le principal intéressé confiait "être revenu trop tôt d'une commotion subie 8 semaines plus tôt", et met en garde tous les pratiquants de rugby encore en activité sur le fait de ne pas plaisanter avec les coups reçus à la tête. Au milieu d'autres exemples, lui explique ne pas avoir pu "entendre la moindre nuisance sonore ni voir la moindre lumière" pendant des mois...
RUGBY. Le All Black Liam Squire contraint de prendre sa retraite à seulement 30 ans
En 2017 lors du match de semaine face à la France puis en 2018 au Japon, Hunt avait connu les joies des All Blacks. Joueur agressif, dur au mal et gros défenseur, son profil s'inscrivait clairement dans la lignée d'un Sam Cane, par exemple. Il s'agit déjà du 3ème international néo-zélandais à devoir raccrocher les crampons prématurément cette année, après Liam Squire (30 ans) et Nathan Harris (29 ans). Une nouvelle qui risque une nouvelle fois de relancer le débat autour de la prise en compte de ces blessures ; en espérant - au moins - qu'elles ne fassent pas subir de fâcheuses conséquences à Dillon Hunt durant le reste de sa nouvelle vie...
Jak3192
Bon, un de plus ds la case des pros qui abandonne, cause medicale pour commotion. Triste, regretable.
Quid des amateurs ? Des jeunes ?
Yatil un suivi aussi chez ces joueurs ?
Et les filles ? Ou en sont elles avec ce probleme ? Quel que soit leur niveau de pratique bien sur
Math yeux Jah l’ibère
Le filles c’est pire car leur musculature cervicale est généralement beaucoup moins développée que chez les hommes. Cela provoque des mouvements de la tête plus brutaux donc des commotions plus graves (je parle surtout des phases de plaquages).
Je crois que c’est Marie-Alice Yahé qui a dû stopper sa carrière en raison de commotions.
Jak3192
L'educateur à la maman qui prend des infos pour ses petits nenfants : "Le rugby ?
Une saine activité chere petite Madame !"🙄
Yonolan
Un de plus qui rejoins cette liste qui continuera longtemps à s’allonger…
Par contre il y a quelques contre-vérités contre lesquelles il faut lutter
Le casque n’a aucune action contre les traumas crâniens, protégeant la boite crânienne et pas le cerveau qui continue à heurter violemment l’os
Les nouveautés présentées comme des révolutions en ce domaine devront faire leurs preuves mais ça semble étonnant que cela puisse fonctionner
Et quand Hunt dit : ‘’ Ne précipitez pas votre retour tant que les symptômes ne se sont pas dissipés".
Cela aura surement un effet mais ne changera rien à la gravité de la prochaine commotion et de ses conséquences irréversibles
Les chocs du cerveau sur la boite crânienne vont entrainer des lésions du tissu cérébral
Celui-ci va se reconstituer ; mais voilà au bout de 3 commotions sévères, il ne pourra plus se reconstituer sans séquelles et c’est le terreau des maladies dégénératives qui apparaitront plus tard
Ça on le sait aujourd’hui
Alors à la troisième commotion sévère, il n’y a qu’une solution préservant sa future intégrité : arrêter
Et aujourd’hui on soupçonne que les chocs à la tête répétés, même s’ils n’entrainent pas de commotions, soient aussi surement responsables de maladies dégénératives
François Chermann, neurochirurgien responsable de la consultation "sport et commotion" à l’hôpital Léopold Bellan, aimerait "arriver à convaincre la communauté scientifique, que des traumatismes crâniens légers peuvent engendrer des problèmes, et ce même si les examens morphologiques (IRM, scanner) sont normaux.
Et la vraie question, à laquelle il faudra bien répondre, sous peine que ce soit la justice saisie qui y répondre par les conséquences de ses jugements : quel est le risque acceptable pour les joueurs de rugby ?
A quel niveau les instances rugbystiques doivent fixer ce risque ?
a_rnlt
Excellente analyse, je me permet d’ajouter et de faire la comparaison avec la boxe même si cela reste un différent sport (mais un traumatisme crânien reste un traumatisme crânien). J’ai pu lire récemment l’histoire de 2 boxers, Patrick Day et Prichard Colon, le premier citer qui décède à la suite d’un match (2/3 coups bien placés au visage, décède quelques jours après), puis le second qui est maintenant dans un état végétatif (après un match avec plusieurs coups porté sur le côté et derrière la tête, mais le docteur a dit qu’il pouvait continuer, à la fin du match après quelques minutes il a montré des signes de trauma crânien. Qui résulta à un état végétatif..).
World Rugby se doit de continuer et d’améliorer le sport pour la santé des joueurs et les ligues (qui engendrent beaucoup d’argent). Les joueurs doivent également être plus conscient des dégâts que cela peut engendrer à très court terme (comme les exemples que j’ai cité) mais aussi long terme (le plus connu étant Mohammed Ali), ceux sont des boxers certes mais un trauma crânien reste un trauma crânien. 2/3 joueurs qui me sautent aux yeux sont Johnny Sexton, Dan Biggar, George North je trouve choquant qu’il soient autorisés à jouer..
Désolé pour le long message et j’espère que j’ai été assez claire.
HookAHooker
Les 3 joueurs cités auront sûrement des séquelles importantes avant 50ans c’est sûr. Des 3 Georges north est celui qui m’inquiète le plus.
Yonolan
Pas si long que ça rassurez-vous ...j 'en fais de nettement plus long
WR et les fédérations devront à mon avis moduler les règles en fonction du niveau
Mais la vitrine restera le niveau pro
Appliquer un principe de précaution semble difficile à ce niveau actuellement
Sans compter ceux qui estiment qu'on paye grassement les joueurs, qu'ils sont adultes et qu'ils connaissent les risques ..
Leur donnant alors un statut équivalent aux gladiateurs
Parc qu'une des idées reçues est que les gladiateurs étaient obligés de combattre
Faux la majeure partie a plupart des gladiateurs étaient des hommes libres pratiquant la gladiature de façon « volontaire et professionnelle » contre rémunération sonnante et trébuchante.
Les gladiateurs recevaient une prime d’engagement et touchaient un quart des revenus issus des combats
Bien sûr ils pouvaient être blessés, parfois gravement, mais ils étaient très bien soignés ».
Car ces hommes surentraînés étaient de véritables « stars, très bien payées », générant beaucoup de profits pour leurs employeurs notamment par le biais de produits dérivés (déjà). Avec une moyenne de 17 combats, les gladiateurs pouvaient « devenir riches en peu de temps
C’est un extrait d’une conférence d’Eric Teyssier Les gladiateurs, entre mythe et réalité
C’est marrant mais moi ça me rappelle quelque chose …
Je suis volontairement provoc et le trait est grossi parce que je pense que le rugby n’est pas un jeu du cirque avec cette forme de roulette russe pour les joueurs ( les 3 commotions sévères..)
Et c’est pour cela que cette notion de risque acceptable devrait être mise sur la table
De toutes les façons, elle le sera un jour
Juste pour que le rugby reste un sport agréable à regarder et que les joueurs n'y jouent pas la qualité de leur avenir