CHAMPIONS CUP. Itoje, Willis, Earl : tous sur le canapé ! Les Saracens 's’échappent' face aux clubs français
Tom Willis ne sera pas sur la pelouse de Mayol pour affronter le RCT en Champions Cup. crédit photo : screenshot Saracens
À l’heure d’un 8e de finale explosif face à Toulon, les Anglais laissent au placard tous leurs internationaux. Une décision qui en dit long sur la place de la Champions Cup dans les priorités des clubs anglais.

Voilà qui ne va pas redorer le blason d’une Champions Cup déjà critiquée pour ses déséquilibres : les Saracens, monument du rugby européen, ont décidé de mettre l’Europe entre parenthèses. Le club londonien, pourtant qualifié pour les huitièmes de finale, se déplacera à Toulon ce samedi avec une équipe largement remaniée.

Ce sera sans Maro Itoje, Jamie George, Ben Earl, Elliot Daly et Tom Willis. Tous sont laissés au repos dans le cadre de leurs "vacances internationales", et Mark McCall, le directeur du rugby des Sarries, assume totalement ce choix stratégique.

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La Premiership comme seule priorité

En réalité, les Sarries ont depuis longtemps fait leur calcul. Dès le Tournoi des Six Nations, le staff avait acté cette décision, justifiée selon McCall par une position délicate en championnat. Et surtout, par une défaite contre Castres en phase de poules, qui leur a valu un tirage peu favorable. En cas de victoire à Mayol, ils seraient attendus par le Stade Toulousain à Ernest-Wallon. Pas franchement une récompense…

Alors plutôt que de cramer ses cadres sur deux gros déplacements européens, McCall a choisi de cibler la Premiership. Dimanche dernier, les Sarries se sont imposés à Leicester avec leur équipe-type, relançant leur course aux play-offs. Une victoire capitale pour la suite de leur saison.

Un mal européen plus large

Ce n’est pas la première fois qu’un club anglo-saxon envoie une équipe bis en Champions Cup. Les franchises sud-africaines s’y sont déjà illustrées. Cette année, Leicester ou l’Ulster ont pris l’eau contre Toulouse et l’UBB, alignant, eux aussi, des formations hybrides. Le problème est structurel : entre calendrier surchargé et importance du championnat national, la Champions Cup peine à rester prioritaire pour tout le monde.

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Toulon en embuscade

En face, Toulon ne va pas s’en plaindre. Le RCT, qui rêve de retrouver son aura européenne, pourrait bien avoir un boulevard devant lui. Si l’opposition anglaise ne tient pas la route, les Varois auraient alors rendez-vous avec Toulouse en quart. De quoi offrir un choc 100% français qui, lui, ne devrait pas être galvaudé.

McCall a beau assurer que "ce ne sera pas une équipe de jeunes de 18 ans", difficile d’imaginer les Saracens capables de renverser la vapeur avec une version allégée de leur effectif. Mais comme il le dit lui-même, "ils n’ont rien à perdre". Sauf peut-être un peu plus de crédit dans une compétition qu’ils ont pourtant dominée par le passé.

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Bon, si la CC ne représente aucun intérêt ni aucun enjeu pour la plupart des participants, soit par choix soit par manque de moyens,
à savoir :
les clubs anglais,
les clubs sudafs,
certains clubs français,
les Gallois les Écossais les Italiens,

on pourrait peut-être tout simplement supprimer
cette compétition africano-européenne qui ne représente plus rien niveau sportif !
(ou la réorganiser plus tard) et alléger en même temps le calendrier,
de façon à sauvegarder la santé des joueurs et à permettre à certains d'entre eux par exemple de disputer les tournées estivales internationales qui les tentent...

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