CHAMPIONS CUP. ''La Rochelle a frappé là où ça faisait le plus mal'', analysent les médias irlandais
Le Leinster a été selon la presse irlandaise contré par une équipe de La Rochelle entrainé de la meilleure des manières par Ronan O'Gara.
La performance de La Rochelle face au Leinster a fait l'unanimité dans les médias irlandais qui ont salué la victoire des hommes de Ronan O'Gara.

Le Leinster a pris un gros coup derrière la tête. Favori de la finale de Coupe d'Europe face à La Rochelle, les coéquipiers de Jonathan Sexton ont perdu le match dans les ultimes secondes de jeu, suite à un essai en force d'Arthur Retière, qui concluait un siège de La Rochelle devant la ligne défensive des Irlandais. Une victoire que les médias irlandais ont salué et qui ont soulevé des interrogations sur le Leinster. Des vieux problèmes qui ressurgissent encore.

Les vieux démons du Leinster

Alors que les hommes de Léo Cullen étaient les grandissimes favoris à une cinquième étoile européenne, ils ont buté sur une énorme équipe de La Rochelle conquérante. L'éditorialiste Eddie O'Sullivan, a notamment souligné la statistique incroyable du Leinster qui n'a inscrit aucun essai de la finale. "Le Leinster est devenu timide pour marquer des essais lors du match le plus important". Les Irlandais étaient réputés pour souvent aller en touche et tenter de marquer un essai au lieu de prendre les pénalités qui s'offraient à eux. À Marseille, Sexton a systématiquement opté pour la pénalité. Un choix qui a peut-être coûté cher quand on sait que les Irlandais dominaient dans les ballons portés durant la rencontre.

Encore une fois, l'adversité physique a eu raison du Leinster. Comme le rappelle le journal Irish Times ou encore The 42, les coéquipiers de Robbie Henshaw se sont heurtés à une équipe solide physiquement comme ce fut le cas face aux Saracens par deux fois en 2019 et 2020, et La Rochelle l'an dernier. Là où les Irlandais arrivaient à effectuer des sorties de balles rapides, la défense rochelaise a été remarquable pour avoir su ralentir systématiquement les ballons de Jamison Gibson-Park. Bernard Jackman, dans son éditorial de l'Independent, expliquait qu'en tant qu'entraineur, il faisait en sorte que ses joueurs apprennent à gérer leurs courses, leur déplacement et vitesse en fonction des sorties de balle, alors que le Leinster et Gibson-Park n'ont pas su s'adapter et changer de stratégie. Pire. Leur imprécision dans les passes, n'ont pas permis à Jimmy O'Brien et James Lowe, de s'exprimer et mettre la défense de La Rochelle en danger. Là où au contraire Dillyn Leyds et Raymond Rhule ont su peser dans la partie. 

La marge est tellement fine au haut niveau. Mais ce matin en analyse de match, il sera très dur de constater que le niveau technique du Leinster et l'exécution les a quittés lors de la rencontre la plus important de la saison. 

La mêlée une nouvelle fois a craqué, la touche a été défaillante, la défense sur ballon porté a souffert, pendant que le niveau physique de La Rochelle ne pouvait être contenu par le Leinster.

Bref. Des faits accablants pour le Leinster qui aura du mal à s'en relever. D'autant que la quasi-totalité des titulaires de la finale ira défier la Nouvelle-Zélande avec le XV du Trèfle cet été. Un défi immense encore.

Ronan O'Gara, l'artiste de la finale

Si le duel entre le Leinster et La Rochelle avait comme prix la Coupe d'Europe, un autre enjeu se jouait en prime. Ronan O'Gara et Léo Cullen, les deux entraineurs irlandais de leur équipe respective, s'affrontaient peut-être pour ce qui était le futur poste de sélectionneur d'Irlande. Et la victoire de La Rochelle a forcément donné des idées aux journalistes qui verraient bien O'Gara prendre du service au Munster, voir en sélection. "La Rochelle est passée d'une équipe excitante à voir jouer à une équipe capable de se montrer froide pour gagner", commente l'Irish Examiner. Ce dernier a vu en O'Gara l'entraineur qui a opéré la mutation du club après le passage de Patrice Collazo et de Jono Gibbes.

Tactiquement, O'Gara a compris que la clef de la finale était les rucks. Ainsi, l'Independent a souligné comment les avants Rochelais ont visé ce secteur du jeu et performé comme aucune autre équipe qui avait affronté le Leinster cette saison. Bernard Jackman, toujours dans son éditorial du même journal, assurait que "La Rochelle a frappé là où ça faisait le plus mal". Deux fois consécutivement vainqueur du Leinster, son club rival de toujours lorsqu'il était avec le Munster, O'Gara a tout de même rendu un grand service à l'équipe si l'on en croit l'Irish Times, qui concluait son analyse ainsi :

Stuart Lancaster (entraineur adjoint du Leinster ndlr) avait souligné avant la rencontre que La Rochelle indiquerait à son équipe ce qu'ils ont à améliorer. C'est d'autant plus facile d'apprendre de ses défaites que de ses victoires, même si celle-ci fait mal.

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  • FRLab
    77768 points
  • il y a 2 ans

No scrum , no win. L'adage continue à se vérifier. Les Rochelais leur ont cassé la tête devant en gagnant la majorité des duels. Il fallait se sentir costaud devant pour prendre les mêlées à 14 contre 15. Et Mr West a été dans un bon jour, ce qui est important à souligner car il ne fallait pas laisser de points en route dans ce match. Bravo les Rochelais, vous nous avez fait rêver.

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