Champions Cup. 'Ne rien laisser aux autres', le Stade Toulousain en mode glouton avant son quart face à Toulon
Emmanuel Meafou se prépare pour le choc des quarts de finale de Champions Cup avec le Stade Toulousain, où la victoire est une tradition inébranlable. Crédit image : Youtube France tv sport
Toulouse, un club où la pression de la victoire dépasse l'obsession et devient un mode de vie incontournable.

Avant de défier le RCT en quart de finale de Champions Cup dimanche, Emmanuel Meafou a livré via le Midi Olympique un éclairage passionnant sur la mentalité si particulière du Stade Toulousain. Un ADN forgé par l’histoire et entretenu au quotidien, où la victoire n’est pas une option : c’est une obligation.

À Toulouse, perdre n’est pas toléré

Depuis son arrivée chez les Rouge et Noir, Emmanuel Meafou a vite compris qu’au Stade Toulousain, la défaite a un goût amer… voire intolérable. "C’est la culture du club. À Toulouse, gagner est une obsession. Cela m’a marqué depuis mon arrivée ici", confie le deuxième ligne international. Un simple revers suffit à faire grincer les dents dans la Ville Rose : "Quand on perd deux matchs, c’est presque la crise. Même quand les matchs ne comptent pas trop, c’est une catastrophe à Toulouse."

Champions Cup. Entre guerre des tranchées et grandes envolées : Toulon peut-il faire tomber Toulouse Mayol ?Champions Cup. Entre guerre des tranchées et grandes envolées : Toulon peut-il faire tomber Toulouse Mayol ?Un état d’esprit qui vient de loin, ancré dès les catégories jeunes. "Quand un espoir monte avec nous, il a déjà cette même mentalité. Parce qu’elle se construit depuis les Crabos et même avant." C’est aussi ça, la force de l’institution rouge et noire.

Une obsession de gagner transmise de génération en génération

Avec six étoiles européennes et vingt-trois Boucliers de Brennus, certains clubs pourraient se contenter du passé glorieux. Pas Toulouse. "On essaie de ne pas trop penser au passé, aux titres déjà gagnés. On est très fier de porter ces six étoiles, mais notre but est d’aller en chercher une septième", explique Meafou.

Une soif insatiable de victoires, illustrée par les ambitions affichées pour ce quart de finale bouillant contre Toulon. "Dans notre esprit, la seule équipe qu’on veut voir soulever ce trophée, c’est la nôtre", insiste le colosse formé en Australie.

Une finale avant l’heure

Face à eux, les hommes d’Ugo Mola retrouveront un RCT diminué par les blessures. Sinckler et Halagahu sont très incertains, alors que Charles Ollivon, Antoine Frisch ou encore Paia’aua sont déjà forfaits. Mais les Toulousains, eux, avancent presque au complet, avec Chocobares de retour et une ossature solide malgré quelques absences.

Champions Cup. Toulouse joue (très) gros à Mayol : la compo probable pour relever le défi toulonnaisChampions Cup. Toulouse joue (très) gros à Mayol : la compo probable pour relever le défi toulonnaisEt la rivalité entre les deux clubs n’est pas un mythe. Et ce, même si les matchs de phases finales opposant Toulouse et Toulon sont particulièrement rares. C'est en effet la première fois qu'ils se croisent à ce stade de la compétition en Champions Cup.

Dimanche, à Mayol, c’est donc bien plus qu’un quart de finale qui se jouera. C’est un choc de traditions, d’ambitions. Avec un Stade Toulousain fidèle à sa devise : "Gagner tout le temps, et ne rien laisser aux autres." Et un Toulon qui entend bien revenir sur le devant de la scène européenne après ses années fastes et ses trois titres de rang entre 2013 et 2015.

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Je ne comprends pas tout à fait la mention de cet article et trouve paradoxale cette idée que le ST n'accepte pas de perdre.
Je m'explique: lorsque U.Mola est arrivé au club, ça n'a pas été desuite la panacée. Le club a bien fini 12 ème une saison avec une saison catastrophique. Pourtant, et alors que nombreux étaient ceux qui voulaient un départ du staff, que se passait-il véritablement ? A mon sens, il fallait poser en germe les fondements d'un nouveau cadre de jeu. Et pour ça justement accepter de perdre, accepter de faire des erreurs. Néanmoins le jeu était déjà là. Même dans la défaite. Puis progressivement on a vu les fruits de cette politique sportive. Une construction à long terme et effice nécessite une mise en place de fondements et donc des imperfections, des défaites, des remises en question. C'est la base de toute pédagogie et de toute élaboration. La remise en question est aussi la nécessité de se maintenir à un niveau de performance, donc d'acceptation de la défaite en corrolaire, et ce même si les résultats sont bons. L'encadrement a tenu bon, le staff aussi... Lorsqu'on voit la valse des entraîneurs dans certains clubs, on peut se demander si ce point de vue est toujours de mise.

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