Avant de défier le RCT en quart de finale de Champions Cup dimanche, Emmanuel Meafou a livré via le Midi Olympique un éclairage passionnant sur la mentalité si particulière du Stade Toulousain. Un ADN forgé par l’histoire et entretenu au quotidien, où la victoire n’est pas une option : c’est une obligation.
À Toulouse, perdre n’est pas toléré
Depuis son arrivée chez les Rouge et Noir, Emmanuel Meafou a vite compris qu’au Stade Toulousain, la défaite a un goût amer… voire intolérable. "C’est la culture du club. À Toulouse, gagner est une obsession. Cela m’a marqué depuis mon arrivée ici", confie le deuxième ligne international. Un simple revers suffit à faire grincer les dents dans la Ville Rose : "Quand on perd deux matchs, c’est presque la crise. Même quand les matchs ne comptent pas trop, c’est une catastrophe à Toulouse."
Champions Cup. Entre guerre des tranchées et grandes envolées : Toulon peut-il faire tomber Toulouse Mayol ?Un état d’esprit qui vient de loin, ancré dès les catégories jeunes. "Quand un espoir monte avec nous, il a déjà cette même mentalité. Parce qu’elle se construit depuis les Crabos et même avant." C’est aussi ça, la force de l’institution rouge et noire.
Une obsession de gagner transmise de génération en génération
Avec six étoiles européennes et vingt-trois Boucliers de Brennus, certains clubs pourraient se contenter du passé glorieux. Pas Toulouse. "On essaie de ne pas trop penser au passé, aux titres déjà gagnés. On est très fier de porter ces six étoiles, mais notre but est d’aller en chercher une septième", explique Meafou.
Une soif insatiable de victoires, illustrée par les ambitions affichées pour ce quart de finale bouillant contre Toulon. "Dans notre esprit, la seule équipe qu’on veut voir soulever ce trophée, c’est la nôtre", insiste le colosse formé en Australie.
Une finale avant l’heure
Face à eux, les hommes d’Ugo Mola retrouveront un RCT diminué par les blessures. Sinckler et Halagahu sont très incertains, alors que Charles Ollivon, Antoine Frisch ou encore Paia’aua sont déjà forfaits. Mais les Toulousains, eux, avancent presque au complet, avec Chocobares de retour et une ossature solide malgré quelques absences.
Champions Cup. Toulouse joue (très) gros à Mayol : la compo probable pour relever le défi toulonnaisEt la rivalité entre les deux clubs n’est pas un mythe. Et ce, même si les matchs de phases finales opposant Toulouse et Toulon sont particulièrement rares. C'est en effet la première fois qu'ils se croisent à ce stade de la compétition en Champions Cup.
Dimanche, à Mayol, c’est donc bien plus qu’un quart de finale qui se jouera. C’est un choc de traditions, d’ambitions. Avec un Stade Toulousain fidèle à sa devise : "Gagner tout le temps, et ne rien laisser aux autres." Et un Toulon qui entend bien revenir sur le devant de la scène européenne après ses années fastes et ses trois titres de rang entre 2013 et 2015.
Jacques-Tati-en-EDF
Je ne comprends pas tout à fait la mention de cet article et trouve paradoxale cette idée que le ST n'accepte pas de perdre.
Je m'explique: lorsque U.Mola est arrivé au club, ça n'a pas été desuite la panacée. Le club a bien fini 12 ème une saison avec une saison catastrophique. Pourtant, et alors que nombreux étaient ceux qui voulaient un départ du staff, que se passait-il véritablement ? A mon sens, il fallait poser en germe les fondements d'un nouveau cadre de jeu. Et pour ça justement accepter de perdre, accepter de faire des erreurs. Néanmoins le jeu était déjà là. Même dans la défaite. Puis progressivement on a vu les fruits de cette politique sportive. Une construction à long terme et effice nécessite une mise en place de fondements et donc des imperfections, des défaites, des remises en question. C'est la base de toute pédagogie et de toute élaboration. La remise en question est aussi la nécessité de se maintenir à un niveau de performance, donc d'acceptation de la défaite en corrolaire, et ce même si les résultats sont bons. L'encadrement a tenu bon, le staff aussi... Lorsqu'on voit la valse des entraîneurs dans certains clubs, on peut se demander si ce point de vue est toujours de mise.
oli 30
Hello, j'ai l'impression que tu reecris l'histoire ! La saison 2016-2017, effectivement 1ere saison d'Ugo Mola, Toulouse termine a la 12eme place. Puis ils font un mercato de dingue sur la saison 2017-2018 avec l'arrivee simultanee de Dupont, Ramos, Kolbe, Faumina, Elstadt, Zack Holmes + l'arrivee en equipe 1ere de quelques jeunes dont Romain N'tamack sur des postes cles et ils terminent 3eme de la saison reguliere. Donc dire que le jeu etait la, qu'il fallait attendre de recolter les fruits de la politique sportive... vite fait vite fait.
Jacques-Tati-en-EDF
Ok, mais rien n'était encore vraiment en place: Dupont avait 18 ans, Ramos était en retour de prêt et inconnu, Kolbe presque inconnu, Elstadt idem, Zack Holmes bon joueur mais pas non plus un cadre, il n'y a que Faumuina qui était une grosse recrue et qui n'avait rien à prouver. Donc un recrutement pas si clinquant mais plutôt ciblé. Et je persiste à dire que les principes de jeu, en germe, étaient là. Ce qui veut dire anticiper l'élaboration du jeu sur des bases données et avancer dans ce sens quels que soient les résultats.
Ta réponse montre que tu n'as pas bien compris ce que je veux dire, ou je me suis mal exprimé. Lorsqu'on a des perspectives de jeu, un principe qu'on veut mettre en place, il est nécessaire d'effectuer des essais, et quelquefois subir des échecs. Les principes de jeu étaient là oui, par contre "attendre" de récolter le fruit non. Le travail s'est poursuivi ensuite et se poursuit actuellement en suivant les principes de jeu. Cela passe par des moments de défaites, de déception. Et par la nécessité de garder la confiance pendant ces moments. C'est en ce sens que je suis beaucoup plus nuancé que cette idée qui prétend que le ST "n'accepte pas la défaite et a une obsession de gagner". Elaborer, innover, être en mouvement dans sa propre pensée ... D'autres clubs le font aussi.
Par contre, on en voit d'autres qui persistent sur des modèles de fonctionnement érronés: recrues d'entraineurs, achats de joueurs mais pas de vraie vision ou des attentes trop rapides... On l'a vu avec le Racing par exemple ou le SF ... C'est résumer les résultats aux seules recrues qui est une erreur.
stef7
Ramos avait fait quelques promesses de jeu (puis une mise au placard après un carton rouge en match) avant d'être prêté à Colomiers où il fait une saison pleine en ProD2.
Jacques-Tati-en-EDF
Oui, mais qui le connaissait à cette époque ? Il jouait à Colomiers et semblait prometteur mais c'est tout.
HookAHooker
Vous jouez quand même le 2nd de top14. J’espère que les joueurs vont faire preuve de plus d’humilité que la rédaction sinon ça va être la crise.
pascalbulroland
Le 3 ème du top 14, et si le ST perd, c'est que le RCT aura été meilleur...D'ailleurs, je fais. des Toulonnais les favoris pour dimanche...
stef7
que le meilleur gagne, point final ...
HookAHooker
Quand je lis les articles sur le match j’ai l’impression que c’est plié mais en vrai. Je pense que aujourd’hui le RCT est sûrement l’équipe du top14 qui peux faire tomber le ST. Dans tout les cas ça sera un match serré je pense.
potemkine09
Presque au complet? Euh, il manque quand même quelques pièces maîtresses au Stade !
NeST
J'allais le dire, mais après tout Dupont et Capuozzo sont des seconds couteaux
Jak3192
... des seconds Couteaux Suisses