Quels étaients les critères de sélection des villes hôtes ?
Quand on a lancé le dossier pour accueillir la Coupe du monde, on a fait un appel à candidature. Dix-neuf villes ont candidaté. Pour chacune d’entre elles, on a d’abord fait une analyse technique de la capacité hôtelière, la dimension du stade, les temps de transport entre les différentes infrastructures, etc.. Ces analyses techniques nous ont amenés à sélectionner douze villes dans un premier temps. On a terminé avec neuf villes qui étaient celles qui correspondaient le plus à notre propre cahier des charges et à celui la fédération internationale. Notamment en ce qui concerne l’optimisation de la recette billetterie. Parce qu’on s’était aperçus à la suite de l’expérience de 2007 qu’en dessous de 30 000 spectateurs, on crée de la frustration auprès des supporters. Et de notre côté, on n’optimise pas nos recettes par rapport à la billetterie.
Est-ce que les nations ont été sondées pour savoir où elles préféraient jouer ?
Idéalement, le calendrier aurait pu être construit avec les Fédérations. Mais avec douze fédérations qualifiées, si on commence à discuter avec tout le monde… Déjà, la plupart voulait jouer à Nice parce que c’est sur la Côte d’Azur, et qu’ils ont une certaine image de la France. On n’a pas discuté avec les Fédérations parce que c’était matériellement impossible. On les a prévenues la veille du lancement du calendrier. Mais globalement, on n’a pas eu de retour négatif.
Dans quelle mesure le tissu économique de chaque ville a pesé dans la répartition des matchs ?
Le choix du calendrier des matchs est totalement associé à des critères sportifs, à l’optimisation des recettes de la billetterie, ainsi qu’à la satisfaction des collectivités territoriales. Il n’y a pas d’intérêt d’entreprise croisé sur la sélection des matchs par ville.
Les collectivités ont-elles eu des demandes particulières ?
On a eu un dialogue permanent avec les collectivités. Dès le départ, on leur a garanti un match de gala. Le calendrier dévoilé vendredi respecte profondément cet engagement-là. Après en discutant avec les maires, certains comme celui de Nantes voulaient voir des pays celtes parce qu’il y a de très bonnes relations avec eux. C’est pour ça qu’on leur a proposé le Pays de Galles et l’Irlande. Les Bordelais, et la Nouvelle-Aquitaine, avaient un vrai intérêt à accueillir les Irlandais parce qu’ils s’y étaient énormément plu en 2007. Ils viennent en nombre, ils adorent la région et le vin de Bordeaux. Ils nous avaient donc demandé à ce que potentiellement les Irlandais puissent jouer chez eux. On a tenu compte des demandes comme celles de l’Occitanie et de Toulouse d’accueillir les Japonais. Le Japon va donc jouer deux matchs à Toulouse.
On a essayé lors des discussions avec les collectivités d'apporter un maximum de satisfaction entre la région, la ville et les nations au niveau des relations économiques et culturelles. Après, la décision nous revient à 100 %. Ces décisions ont été prises en toute connaissance de cause mais en intégrant au maximum un équilibre général en matière de qualité de matchs. Avec un parti pris qui est qu’on fait un peu plus voyager les équipes phares. Aujourd’hui l’équipe de France va jouer dans quatre villes. Et la plupart des autres équipes, notamment anglo-saxonnes, vont jouer dans trois ou quatre villes. On a donc pris le parti de déplacer les équipes en sachant qu’on a des moyens de transport qui sont particulièrement performants. On n’est pas dans la situation du Japon où les équipes mettaient 45 minutes pour aller au terrain d’entraînement. Nous avons des infrastructures relativement resserrées dans les villes, et le TGV permet aux joueurs de voyager dans de très bonnes conditions. Donc on fait un peu plus déplacer les équipes mais c’est au bénéfice d’un équilibre en matière de matchs attractifs dans chacune des villes.
On constate que la programmation à Lyon concerne principalement des matchs de la Poule A (France, Nouvelle-Zélande) en deuxième partie de compétition. Y a-t-il eu un accord particulier avec cette ville ?
On a essayé de construire un calendrier équilibré. On a voulu programmer des week-ends de matchs. Avec deux matchs programmés, ça réduit la durée de mise à disposition de stades. Mais ça nous permet de donner une attractivité supplémentaire en programmant deux matchs le même week-end. A Lyon, on aura des matchs du 24 septembre au 6 septembre, soit environ 15 jours de compétition. C’est le minimum car on a aussi des villes où ça dure pratiquement 40 jours. Après, c’est une grande région de rugby qui s’étale de Grenoble à Clermont. On espère que la programmation à Lyon et Saint-Etienne va satisfaire l’ensemble des supporters de la région. On aura deux matchs de la Nouvelle-Zélande, un de l’équipe de France et un Pays de Galles vs Australie.
Si un stade est indisponible pour n'importe quelle raison, les matchs seront-ils répartis dans les 9 autres villes ou dans une nouvelle ville ?
L’avantage en France c’est que pour un stade indisponible, on a huit options. A part le Stade de France de par sa capacité, où il est difficile de trouver un équivalent, les autres stades sont interchangeables de façon assez simple, que ce soit au niveau du temps de déplacement ou de la capacité. On a déjà travaillé sur un plan de continuité qui intègre la possibilité de transférer un match dans une ville. Un match annulé à Toulouse sera organisé à Bordeaux. Un match annulé à Marseille le sera à Nice. Une rencontre annulée à Lyon sera transférée à Saint-Etienne. On a beaucoup de solutions sauf pour le Stade de France. Si on délocalise à Marseille, on aura 10 000 spectateurs en moins.
Avez-vous réfléchi à un plan B si la situation sanitaire n’était pas totalement rétablie d’ici à 2023 ?
On n’y pense pas. Si en 2023 on est toujours confrontés au même problème sanitaire, la Coupe du monde de rugby sera probablement le dernier des soucis de l’économie ou de la société française par rapport à une situation globale qui sera plus que catastrophique.
Des aménagements sont-ils prévus dans chaque ville en vue de la Coupe du monde ?
On a une chance incroyable en France, c’est que tous les stades ont été soit construits, soit rénovés pour l’Euro 2016. Donc on a des stades extrêmement performants dans tous les domaines : la communication, le sportif, la sécurité, l’encadrement, l’hospitalité, etc. On a aujourd’hui trois stades où des travaux vont être effectués. Le Stade de France, notamment en raison des Jeux olympiques, va connaître des rénovations de certaines parties. Mais c’est un budget qui dépend des Jeux. On a aussi Nantes où la ville s’était engagée dans le cadre du dossier de candidature à rénover une partie des infrastructures du stade comme les écrans géants, et d’autres services aux spectateurs. Idem à Toulouse. Il n’y a pas d’investissements par les villes sur de la construction d’infrastructures ou de la rénovation globale d’infrastructures. C’est plus de l’amélioration des services aux spectateurs.
Y aura-t-il des fans zones dans chaque ville ? Quels types d'événements autour des rencontres sont prévus ?
On y réfléchit bien sûr. Déjà, on va essayer d’éviter le mot “fan zone” parce que c’est un terme associé au football. On parlera plus de rugby-village, de rugby-festival, de nuit du rugby. On va essayer de créer avec les villes un grand nombre d’événements en ayant toujours à l’esprit la fête et le partage, qui sont des constitutifs de l’ADN du rugby. Si on imagine que la France se qualifie pour les phases finales, on aura probablement de la part des villes une volonté d’associer la population autour de la retransmission du match. Potentiellement, on s’oriente plus, en accord avec le Ministère de l’intérieur, sur des espaces clos comme les stades dans les villes qui n’accueillent pas des matchs couperets, pour des raisons de sécurité et de convivialité. Si on prend Agen par exemple, le club pourrait potentiellement utiliser son stade pour monter des opérations d’animation pendant la Coupe du monde de rugby. Certaines animations auront le “tampon” France 2023 pour les labelliser, d’autres se verront proposer un cahier des charges et il y aura enfin celles nous organiserons complètement.
On travaille sur un programme général d’animations, à la fois pour les habitants des villes, pour les visiteurs et ceux qui n’auraient pas pu acheter de billets. L’important pour nous est de faire vivre l'événement pendant toute la durée de la compétition, voire avant. Les équipes vont arriver en France huit jours en moyenne avant leur premier match. Le XV de France étant la dernière à se rendre sur place. En 2007, on avait par exemple organisé la rencontre des 20 capitaines au Musée du Quai Branly à l’occasion de l’inauguration d’une sculpture de Jean-Pierre Rives. Ce sera peut-être un tout autre type d’événement en 2023. On va essayer de programmer un maximum d’événements durant toute la Coupe du monde. On a notamment un partenaire, Vivendi, qui possède une grande expérience en matière d’organisation de festivals. On peut donc imaginer un festival de musique la semaine qui précède un match à Bordeaux. Ça fait partie des idées sur lesquelles on peut réfléchir.
LaGuiguille
ah ben merd... alors nous on s'est tapé une fois les japonais, du coup on va devoir se les frapper a chaque evenement si je comprends bien
Bon ok, ils sont bons clients pour acheter des pacotilles au prix forts mais on aimerait bien changer un peu quoi!!! en plus c'est n'importe quoi une fois qu'ils ont picolé
Tonioo
Pour les Japonais à Toulouse je crois que c'est lié à l'aéronautique et aux liens entre les entreprises Françaises et Japonaises du secteur, la région le souhaitait ✈️
Math yeux Jah l’ibère
Ça fait un peu reac dit comme ça mais faut bien reconnaître que la culture de l’alcool au Japon c’est spécial 😅
LaGuiguille
c'est la fete du slip oui
lelinzhou
Ah, voilà l'autre Dalton...
Bon, si j'ai bien tout compris l'intérêt de la Coupe du monde c'est "l’optimisation des recettes de la billetterie".
Tonioo
Et voilà un énième conspirationniste 🧠. Mets tes lunettes tu as mal lu "le choix du calendrier des matchs est totalement associé à des critères sportifs, à l’optimisation des recettes de la billetterie". Je ne vois pas où il cite l'intérêt de la coupe du monde. Oui nous vivons dans un monde où tout n'est pas gratuit, malgré l'assistanat dont nous français jouissons (que beaucoup de citoyens du monde envient mais qui satisfait si peu de français). Oui organiser une coupe du monde cela coûte de l'argent, oui des gens travaillent pour l'organiser, oui des parties doivent être rémunérées (fédés, irb...). Donc oui il faut être rentable et oui cela passe par la billeterie. Non la fédération n'est pas qu'un grand méchant loup. Oui il faut vite dépoussiérer le rugby des pleurnichards pessimistes qui voient le mal partout. Non la fête populaire et la réussite d'une coupe du monde ne sont pas incompatibles avec l'optimisation des recettes. Oui Claude Atcher dans cette bonne interview mentionne aussi d'autres critères de choix (les Celtes à Nantes, les irlandais à bordeaux...). Oui les régions ont des préférences et ont eu des requêtes. Oui la France peut tirer profit de cet événement sur plusieurs points de vus, rugbystique, populaire, culturel, économique et même financier. Oui des PME et TPE vont aussi bénéficier de l'effet coupe du monde et de l'optimisation des recettes. Oui nous avons de la chance de recevoir un tel événement dont plusieurs pays doivent retirer leurs candidatures par manque de moyens et infrastructures. Oui comme tout bon actif on se lève le matin pour travailler et oui on est content quand on reçoit un salaire, on optimise ainsi nos recettes.
Rien de personnel là-dedans simplement un ras le bol du français moyen qui se plaint constamment et qui voit le mal partout partout partout (j'ai dit partout ?). Et la fédé ci la fédé ça et les amateurs ci les pros ça, laporte par ci galthié par là, Boudjellal c'est un nul, et Michelin c'est un mécène et c'est pas juste et blablabla
MARCFANXV
Je crois plutôt que la présente communication tend à nous prendre pour des Français très, mais alors très moyens...
Il y a en France 13 stades proposant une jauge supérieure à 30 000 spectateurs. Certains dans un mm périmètre géographique (UArena, Parc des Princes et SDF = Paris, Gerland et Matmut Stadium Lyon, Bollaert et Pierre Mauroy Hauts de France). Si on déduit les stades faisant doublon sur un même périmètre géographique, on arrive naturellement aux 9 stades retenus !
Vouloir nous faire croire que c'est le fruit d'une profonde étude sociologique, des infrastructures d'accueil et/ou de transport ou que sais je d'autre c'est en effet nous prendre pour des très, très moyens.
Après, je reconnais que coller des Italiens proche des Alpes, des Celtes proches de la façade Atlantique, ça confine au génie. Ca, pas un des Français très, très moyen n'y aurait pensé !
Math yeux Jah l’ibère
Je me suis arrêté de lire à assistanat... t’as bien appris le catéchisme servi en boucle dans les émissions « politiques « de la télé, bravo !
Tonioo
Quand on se plaint constamment d'un système qui est pourtant envié dans de nombreux endroits oui je considère qu'on est un assisté. La télé je ne l'ai même pas l'ami 😉
lelinzhou
Tu as un peu suivi le parcours de Claude Atcher ? Tu crois vraiment que ce charmant idéaliste se soucie une seconde de l'intérêt du rugby ou de celui de la France ?
Alors ton mépris pour le français moyen, toi qui sembles te sentir un français supérieur tu devrais l'échanger contre un peu de modestie ( et de lucidité).
Bonne soirée.
Tonioo
Par français moyen tu peux aussi entendre la moyenne des français sans classement, hiérarchie ou jugement de valeur particulier, en toute modestie 😉. Oui le français se plaint et se complaint ça n'est pas nouveau. Pour la lucidité on repassera, tu n'as pas l'air très lucide quand tu évoques l'optimisation des recettes de billetterie. Ou alors présente moi une solution viable avec un évènement sportif où l'aspect financier ne rentre pas en compte. Sans rancune, très bonne soirée également !
christobal
En qualité de français très moyen, j’ai quand même connaissance du parcours de M Atcher et de toutes les affaires louches dans lesquelles il a trempé et pour lesquelles il a régulièrement été saisi par la justice, pour ne pas me laisser endormir par un discours sur l’intérêt supérieur du rugby. Je crois naïvement en tant que français de base que ce monsieur place ses intérêts personnels avant ceux du rugby.
Et par pitié, ne confondez pas assistanat avec solidarité, pour le coup c’est très moyen.
Tonioo
J'entends bien le parcours de ce monsieur ne plaît pas, celui de Laporte non plus etc. Je ne suis d'ailleurs pas un de leur soutien. C'est juste qu'à chaque article qui sort parlant d'un de ces comparses et quelques autres, même quand il n'y a pas lieu d'être on va ressortir les dossiers, toujours à les critiquer etc. Ils sont là il faut faire avec. Ils font suffisamment de conneries pour les critiquer sur les articles concernant les-dites conneries. On est sur un site qui propose suffisamment de contenu de manière plutôt neutre pour faire le tri. L'article parle des territoires, de la fête populaire etc, et on arrive encore à ressortir les vieux dossiers d'Atcher, lui faire dire ce qu'il n'a pas dit sur la coupe du monde, critiquer l'idée que la coupe du monde va rapporter de l'argent à certains. On oublie combien de pays de passionnés n'ont jamais pu recevoir une coupe du monde.
Pour le français moyen voir plus haut et pour l'assistanat c'est ma perception dans un pays où l'on se plaint malgré cette "solidarité", les plaignants sont pour moi des assistés.
lelinzhou
Ce n'est pas la nécessité de rentabiliser que je pointe,elle est évidente, j'aurais dû développer davantage. Mais pour ceux qui connaissent Atcher, ses grandes envolées peuvent se résumer à un seul mot : fric
Team Viscères
Merci de ne pas mélanger "modèle de société solidaire" et "assistanat".
CEVEN
C'est vrai ça fait, pour le coup, vraiment "français moyen qui se plaint constamment et qui voit le mal partout partout partout "
#jdcjdr
lelinzhou
Ben lui ne voit pas le mal partout, en dehors de l'assistanat...
oc
moi je prefere quand lelinzhou distribuait des colles pas des goffres
CEVEN
Assumant par là-même cette culture du moyen français, qui préfère diviser autour de sujets bien clivants et à peine ostracisant.
Petit et Poilu
D'ailleurs il est intéressant de remarquer que les japonais quand ils arrivent en France son contaminés avec cette moyenneté.
"Moi yen, toi euro" qu'ils disent.
Tonioo
Tant qu'ils ne sont pas contaminés par la capacité à critiquer dès qu'un membre de leur fédé ouvre la bouche même quand il n'y a pas lieu de polémiquer le rugby est sain et sauf 👍🏼