COMMOTIONS - Les précieux conseils de Rémi Bonfils : ''Il faudrait une liberté de parole totale sur le sujet''
Rémi Bonfils donne de précieux conseils aux joueurs de rugby.
Le talonneur du Stade Français Rémi Bonfils évoque la fin de sa carrière et invite les joueurs à s'écouter.

Stade Français : Rémi Bonfils raccroche les crampons... avec effet immédiat !Stade Français : Rémi Bonfils raccroche les crampons... avec effet immédiat !"Depuis 2010, entre les commotions déclarées et non déclarées, j'ai dû en faire entre 8 et 10." En janvier dernier, le talonneur du Stade Français Rémi Bonfils a finalement décidé d'écouter son corps et de raccrocher les crampons. Après les maux de tête et les problèmes de concentration, il a toujours des vertiges et a repris le sport avec modération. Mais ce qui est vicieux avec les chocs à la tête, c'est ce qu'on ne voit et ne ressent pas. "J’ai l’impression que dans l’inconscient des joueurs, s’ils ne font pas une grosse perte de connaissance qui les éteint pendant plusieurs secondes sur la pelouse, ce n’est pas une commotion. On peut avoir l’impression d’être juste sonné", confie Bonfils à L'Equipe ce jeudi.

Pour autant, il n'en veut pas au rugby ni à personne. Il encourage même les gens à y jouer. "L'histoire se termine mal mais je ressens plus de la tristesse que de la rancoeur. [...] Je sais que n'aurais pas joué jusqu'à 38 ans mais j'aurais aimé que cela dure quelques années de plus. Après, si c'était à refaire, sachant même comment l'histoire se termine, je recommencerais. En mettant la tête du bon côté sur les plaquages (sourire)". Il estime que dans un sport de contacts comme le rugby, il y a une certaine part de malchance. "On peut faire des commotions sur tout et rien". Abaisser la ligne de plaquage sous les pectoraux, "c'est du bon sens" mais il ne voit pas ce qui peut être fait de plus en matière de règle. Ce sont aux joueurs de s'écouter.

Ce qui est bâtard avec une commotion, c’est que, souvent, quarante-huit heures après, vous pouvez refaire du sport, alors que votre cerveau a besoin d’une véritable plage de récupération. Les joueurs ont le devoir de s’écouter, parce qu’une fois la mécanique négative enclenchée, cela devient difficile de s’en sortir. Et puis le neurologue va tirer des conclusions sur ce que le joueur lui dit. Or s’il ne lui dit pas tout…

Sans vouloir faire la leçon à qui que ce soit, il aimerait que son expérience aide ses coéquipiers et les futurs joueurs à jouer au rugby avec plus de sécurité et à ne pas être contraint de dire stop trop tôt. Pour cela, une meilleure prise en charge de l'athlétisation des joueurs visant à se renforcer au maximum est primordiale à ses yeux. À ce titre, le travail de renforcement des cervicales ne devrait pas seulement être effectué par les premières lignes, exposés à cause de la mêlée, mais "étendu du 1 au 15". Sans oublier la technique de plaquage. "Le message est vraiment que les joueurs prennent soin d’eux, qu’ils s’écoutent et que les staffs fassent de la prévention. Il faudrait une liberté de parole totale sur le sujet.

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  • Cballo
    303 points
  • il y a 4 ans

Bien sur il y a la technique de l’autruche...
Je ne vois rien d’agressif dans les propos de Remi et encore moins de chasse à quoique ce soit.
On peut se voiler la face jusqu’aux accidents qui entraîneront des décisions dans l’urgence ou utiliser l’expérience de mec bien comme lui pour chercher des solutions.

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