Un essai après seulement 13 secondes
Si les Françaises avaient du mal à entrer dans le Mondial en 2014, elles ont cette fois-ci pris la rencontre face aux Japonaises par le bon bout. Une grosse pression sur le coup d'envoi a ainsi poussé les Nipponnes à la faute. Un ballon perdu rapidement ramassé par la troisième ligne Romane Ménager à 30 mètres de l'en-but. Lancée, la joueuse de Lille a ensuite mis les cannes pour inscrire ce qui pourrait bien être l'essai le plus rapide de la compétition.
La France déroule
Dans une poule très homogène, avec l'Australie et l'Irlande (cette dernière ayant battu les Wallabies de peu, 19-17), il était important que les Bleues marquent le plus de points en vue d'une possible égalité. Chose qu'elles ont réussi à faire avec une pluie d'essais dans le premier acte. Guiglion après une pénalité rapidement jouée à la 5e, Deshayes suite à un énorme ballon porté puis Ladagnous aux termes d'une belle percée et enfin Boujard, grâce à un énorme travail de Corson, ont fait gonfler le score.
Un Japon séduisant mais impuissant
Durant toute la première mi-temps, la troisième ligne Mateitoga Bogidraimainadave a été la seule à mettre le Japon dans l'avancée (11 courses, 50 mètres parcourus). Présente également en défense, elle servait de point de fixation pour un Japon joueur qui n'a pas hésité à chercher les extérieurs. Sans oublier son essai à la 25e minute après un bon temps fort des Japonaises. Sortie dès l'entame du second acte, elle a cruellement manqué à une sélection nippone en manque de densité physique.
Les Bleues physiquement au rendez-vous
L'équipe de France arrivait dans cette Coupe du monde après une très longue préparation et sans avoir joué le moindre match amical. À l'image d'une Romane Ménager percutante et d'une Caroline Ladagnous en cannes, les Françaises ont montré à leurs adversaires qu'elles étaient prêtes à en découdre. Certes, l'opposition des Japonaises n'est pas du niveau de celle des futurs adversaires des Tricolores, mais elles ont montré aussi bien en conquête avec une mêlée performante et des mauls puissants, que dans le jeu courant en allant rapidement chercher les extérieurs, qu'elles étaient solides et rodées.
Des imprecisions à gommer
Si la victoire a été logiquement au rendez-vous pour les Bleues, avec six nouveaux essais en deuxième mi-temps, les matchs qui arrivent appellent à la prudence et surtout au travail. Dimanche, c'est l'Australie qui attend la France et il s'agira de peaufiner plusieurs aspects de leur jeu. En premier lieu le jeu au pied, aussi bien face aux perches (5 essais sur 12 transformés) que dans le jeu courant avec des initiatives pas toujours efficaces. L'autre point à corriger concerne la discipline avec deux cartons jaunes concédés. En supériorité numérique, le Japon n'est parvenu à marquer qu'en essai, mais ce ne sera pas la même histoire face à l'Australie et l'Irlande.
Les courses en houle
Pas grand chose à redire. Outre les qqs imprécisions collectives (les transfos, va falloir les mettre par contre), j'ai trouvé N'Diaye un peu dans la retenue sur ses courses. Elle s'économisait peut-être ? Corson et Amédée très en vue. En revanche je mettrais Ménager et Mayans aux deux postes de flanker perso.
amos
Je ne te rejoins pas sur la Numéro 6 (dont je ne me souviens jamais du nom ...) qui a une énorme activité offensive en bout de ligne aussi bien en 1ere qu'en 2eme mi-temps.
Actuellement Mayans qui remplace N'Diaye c'est ce qu'on peut avoir de mieux. Je m'explique : Ménager a un cardio de dingue, la N°6 aussi, et sur ces 3eme ligne la porteuse de ballon est clairement Ménager, par contre N'Diaye (que je n'apprécie pas en tant que joueuse) est une meneuse de femmes et un bon énorme point de focus pour l'équipe adverse. Mayans avec sa fraicheur peut en une action (aussi bien défensive qu'offensive) mettre à genoux une équipe adverse fatiguée ... à elle seule, de part sa vitesse, sa puissance, ses appuis et la qualité de ses placages TRES TRES offensifs.
... A mon humble avis.
Les courses en houle
Je l'ai aussi vue disponible dans la ligne cette flanker (Annery de son nom, que je viens de retrouver), mais pas forcément décisive ni dans l'avancée.
Ceci étant il est vrai que garder Mayans comme impact player a aussi du sens, car comme tu dis elle peut faire plier mentalement l'adversaire.
sorgina
Bravo les filles, à part quelques petites imperfections de début de compétition, elles nous ont régalé. Elles ont un tant soit peu surjoué peut-être dans l'esprit d'alourdir le score. J'ai bien aimé les prestations de Ménager, Ladagnous, N'Diaye, Amédée,Mignot. l va leur falloir un peu plus de justesse pour le prochain match et plus de réussite au pied ( le point faible ). En tout cas l'esprit de la gagne est là ! Aussi attention aux cartons.
bernie
Hormis le jeu au pied, il va falloir qu'elles fassent attention à ne pas non plus surjouer, ni se précipiter car ça a donné lieu à de nombreux turn over. Contre le Japon, ça passe mais contre l'Australie et l'Irlande, ce sera plus délicat.
J'aime bien la 15 (en plus pour sa 1ère sélection).
Très belle entrée en matière de nos Bleues.
dusqual
oui mais si elles ont un peu surjoué n'était-ce pas pour faire le meilleur goal average possible? je pense pas qu elles surjoue face aux autres. il faudra deja se battre sur les rucks comme des chiennes, au vu du match irl-aus.
Juliennois2
Bravo les bleues ! Belle entrée en matière ! Ladagnous quelle joueuse, rapide, pétrie d'appuis et ca decoupe ! A confirmer devant l'Australie et l'Irlande..
Seul bémol : le jeu au pied ! Attention à ne pas trop laisser de points en route..
Serge Bête de Seine
On peut remercier les bon gros machos de l'équipe qui n'ont même pas pris la peine de mettre l'évolution du score en direct sur le site internet !!
ced
il manque aussi les caméras dans les vestiaires ! c'est un scandale ! vive l'égalité des sexes !
Le Haut Landais
Voyons, ce ne sont que des filles! Pourquoi s'interesser a ce qu'elles font?
En plus, ca pourrait aider a redorer l' image du rugby...
Ahma
Même la tonalité d'ensemble des commentaires me semble indiquer un manque de considération pour le rugby féminin : une telle satisfaction après une prestation que je n'ai pas trouvée bonne reflète le sentiment inconscient que " c'est très bien pour des filles ", alors qu'on les respecterait bien plus en étant aussi exigeants avec elles qu'avec les hommes.
Le Haut Landais
Je ne peux pas juger n'ayant pas vu le match. J'ai entraine des equipes mixtes et les filles avaient le droit au meme traitement que les garcons, notre capitaine etait une fille d'ailleurs. Le machisme est impregne dans notre culture comme dans celle de la plupart des pays. Le machisme se pare meme de bons sentiments chez certain. Il n'y a que l'egalite de traitement en toute chose qui peut combattre le machisme