En immersion au sein de la Major League Rugby avec Thomas Plessis, directeur commercial au Rugby United New YorkEn ce début d'année 2019, nous vous avions emmenés aux États-Unis, au cœur du club de New York avec Thomas Plessis. Le Rugbynistère des Affaires Étrangères prend cette fois-ci la direction de la Floride pour vous faire découvrir deux jeunes Bretons partis s'exiler à Naples. Bon, on sait, la géographie n'est pas notre spécialité, mais il existe bien une ville aux États-Unis qui porte le même nom que la célèbre cité italienne. Reconnue pour ses innombrables spécialités culinaires. Beaucoup moins pour le rugby. Tout autant que la ville américaine et pourtant...Naples, c'est la destination dans laquelle nous retrouvons Axel et Robin Baron, deux jeunes frères originaires de Ploemeur. Ploemeur ? États-Unis ? Rugby ? Ça nous rappelle une certaine personne. En 2017, nous avions en effet rencontré Brendan le Galludec, un Breton issu du même club, parti découvrir le rugby aux USA.
Brendan Le Galludec, un Breton au pays de l'Oncle SamCette fois-ci, ce sont Axel et Robin qui tentent l'aventure ! Ayant suivi leur père, Renaud, qui a laissé tomber son entreprise bretonne pour se laisser tenter par le « rêve américain », ils se retrouvent désormais à jouer au rugby de l'autre côté de l'Atlantique. Comme quoi, de la Bretagne aux USA, il n'y a vraiment qu'un pas...
Les frères Baron (Axel à gauche et Robin à droite) : même maillot, même passion.
Du rugby en tout genre
Si les deux garçons se servent de cette expérience pour perfectionner leur anglais, il était impossible pour eux de laisser tomber leur passion : le rugby. Issus d'un petit club breton, dont l'équipe senior évolue en deuxième série, les deux frères n'ont pas tardé à chercher un club aussitôt arrivés. Un moyen de prendre ses marques et se faire de nouveaux amis rapidement. Ils se sont donc inscrits à Naples, où ils évoluent désormais dans la même équipe de rugby à XV et avec laquelle ils ont terminé deuxièmes du championnat de Floride (niveau Balandrade). Le cadet de la fratrie, Robin, étant surclassé avec les U19. Malgré tout, il participe au championnat de rugby à 7 avec sa catégorie : les U16 (les Dragons de Floride).
Robin (à gauche) sous les couleurs des Dragons de Floride.
Car oui, les États-Unis pratiquent toutes les formes de rugby. Du XV au 7 en passant par le Tens. Un sport en perpétuelle mutation là-bas, et qui a récemment obtenu des résultats probants. Que ça soit au niveau du rugby à 7 avec l'équipe nationale masculine qui cartonne sur le circuit mondial (2eme place actuelle), ou du rugby féminin avec l'équipe américaine qui a terminé quatrième des derniers championnats du monde. La mise en place d'un championnat professionnel, la MLR, accentuant ce phénomène de développement du rugby, avec l'arrivée de joueurs reconnus sur la planète ovale comme Ben Foden et Mathieu Bastareaud.
TRANSFERTS : Mathieu Bastareaud officialise son départ pour New YorkMalgré tout, le point noir souligné par le père de ses deux jeunes joueurs reste l'arbitrage. Les arbitres sont aujourd'hui bien trop peu nombreux dans ce vaste pays, ce qui pose de grands problèmes d'organisation : « Nous avons parfois des arbitres de Boston qui viennent jusqu'en Floride pour assurer un match ! », explique-t-il. 2500 kilomètres tout de même...
Une organisation défaillante également sur les tournois, les Américains possédant peu d'expérience. Début avril, les deux jeunes ont participé à l'un d'entre eux, jouant quatre matchs dans la journée. Deux à intervalles réguliers, puis un autre à dix minutes d'intervalles, puis encore un deux heures après. Malgré tout, Renaud souhaite souligner la bonne ambiance générale de l'événement.
La complexité de l'Amérique
« The American Dream »...Loin d'être un rêve pour tous. Notamment en ce qui concerne ceux qui pratiquent une activité sportive en extérieur. Orages, fortes chaleurs, certaines périodes rendent tout simplement la pratique du rugby inaccessible. De ce fait, la saison à XV pour Axel et Robin commence au mois de janvier et se termine au mois d'avril. Ce qui est relativement court si on compare avec la France. La saison de rugby à 7, elle, n'a lieu que d'avril à mai. Le reste de l'année, les équipes s'entraînent de leur côté, mais aucune compétition n'est organisée. Chaque formation est également confrontée à de gros problèmes de structures, dans la mesure où peu de terrains sont aménagés pour le rugby. Le foot américain étant bien plus priorisé.
Le foot américain, l'un des sports prédominants aux US.
Malgré tout, le sport reste une religion aux États-Unis, et la pratique de celui-ci reste bien plus accessible lorsque l'on fréquente un milieu scolaire. Ce qui est le cas d'Axel et Robin qui poursuivent leurs études là-bas. Pour autant, leur club de Naples peine à trouver des joueurs, dans la mesure où celui-ci est le seul situé sur la côte Ouest de la Floride, les autres appartenant à la côte Est. « Cette saison, ils n'étaient qu'une petite vingtaine... », déplore Renaud. Plutôt compliqué pour monter une équipe de rugby à XV. Une situation géographique qui nécessite également beaucoup de trajets pour se rendre sur les différents événements.
Un retour en France prochainement
Même s'ils ont souvent l'occasion de rencontrer d'autres Français exilés aux États-Unis lors de faces-à-faces rugbystiques, après dix mois passés sur le continent américain, Axel et Robin vont reprendre le chemin de la France. « Axel devrait continuer ses études à Vannes et Robin à Lorient », poursuit Renaud, non sans amertume, lui qui a déjà deux fils restés en France. Néanmoins, il se félicite de leur avoir permis de vivre cette expérience, qui a été plus qu'enrichissante pour eux. En espérant que ce qu'ils ont appris au sein de la formation américaine leur servent pour leur futur professionnel et/ou sportif en Hexagone.
Axel et Robin avec leur équipe : les Naples Bears.
Bzhlefer
C'est top des expériences comme ça , bien que limité pour évoluer à l'heure actuelle
breiz93
En voyant rapidement la photo de foot US, j'ai cru qu'ils jouaient sur un terrain de cette discipline.
2 fois moins de chances de "IL A TOUCHÉ LE POTEAU ", Galthié pourrait en être malade !
Fufu Brindacier
Mine de rien si on mettait des poteaux comme ça ça simplifierait quand même les choses. Mais c'est sûrement un peu plus compliqué à mettre en œuvre avec nos en-buts français de 25 mètres de long.