VIDEO. 6 Nations. Nigel Owens réagit à la polémique autour de la blessure d'Antoine Dupont : son verdict est sans appelAvant la dernière rencontre du tournoi face à l’Écosse, le XV de France a repris la tête du classement suite à une magnifique victoire à Dublin. Un match où les Bleus se sont distingués par l’intensité physique qu’ils ont proposée durant 80 minutes, notamment dans un secteur : la défense. Mené par une troisième ligne omniprésente et un François Cros inarrêtable (10 plaquages en seulement 13 minutes). Les Tricolores ont étouffé les Irlandais avec une stratégie défensive spécifique, entraînant des plaquages offensifs comme ceux de Yoram Moefana, Louis Bielle-Biarrey ou Paul Boudehent.
Une pression constante sur Sam Prendergast
Né en 2003, le jeune ouvreur du Leinster a eu la lourde tâche d’occuper le poste de numéro 10 durant la majeure partie du tournoi, devant son concurrent du Munster : Jack Crowley. Considéré par certains comme le futur Jonathan Sexton, de par sa technique et son jeu au pied. Sam Prendergast a cependant été défaillant face à des défenses adverses agressives comme celle de l’Angleterre et plus récemment du XV de France. Des performances qui remettent son statut en question en Irlande, lui qui sera sur le banc pour le dernier match face à l’Italie, laissant ainsi sa place à Jack Crowley.
Le plan de jeu de Fabien Galthié visait donc à mettre de la pression sur ce jeune joueur, en s’appuyant sur ses défauts actuels : la fragilité défensive et le manque d’impact physique sur ses prises de balles. Même si c’est un joueur qui a encore une grande marge de progression, Sam Prendergast a l’habitude d’évoluer avec des équipes dominantes, notamment grâce à leur paquet d’avants. C’est généralement le cas avec le Leinster en URC et en Champions Cup, mais aussi avec l’Irlande sur la scène internationale.
C’est justement sur ce point qu’a insisté le XV de France, en proposant une défense « en rush » très agressive, ne laissant pas le temps aux cellules d’avants irlandais d’avancer sur les premiers impacts. Cela a empêché les coéquipiers de Peter O’Mahony de mettre leur jeu en place et de pouvoir combiner avec des redoublées autour de Sam Prendergast. Une tactique qu’utilise habituellement le XV du Trèfle pour libérer des espaces sur les extérieurs et s’appuyer sur des porteurs de balles comme Bundee Aki et James Lowe, ayant la capacité de franchir sur leurs duels.
À l’image de ce qu’a proposé l’Angleterre lors du match d’ouverture du tournoi, les montées agressives du XV de France n’ont pas permis à Sam Prendergast de jouer dans un fauteuil, comme il avait pu le faire face à l’Écosse et le Pays de Galles. Il a notamment subi de gros plaquages de la part de Yoram Moefana et d’Oscar Jégou, qui lui ont sûrement fait perdre de la lucidité dans son animation. La palette ci-dessous illustre ces montées agressives, lors de l’action qui mène à l’essai refusé d’Antoine Dupont.
Un défi physique remporté
Durant l’ensemble de cette rencontre, les gros porteurs de balle irlandais n’ont pas su trouver la solution et mettre leur équipe dans l’avancée. La première mi-temps illustre parfaitement cette situation avec de longues phases de possessions des hommes en vert, qui ont perdu leur duel à l’impact face à leur vis-à-vis, à l’image du plaquage de Paul Boudehent et de Uini Atonio sur le seconde ligne Joe McCarthy.
Le XV du Trèfle est bien connu pour ses enchainements de temps de jeu pour user et faire rompre la défense. Une stratégie beaucoup employée, sans réussite, avec des grattages comme celui de Mickaël Guillard proche de la ligne d’en-but des Bleus qui illustre la défense sans faille française. Comme le montre ces images du plaquage offensif de Grégory Alldritt qui fait reculer toute l’attaque irlandaise.
En reprenant les chiffres du podcast anglais « For the Love Of Rugby » tenu par les anciens internationaux Ben Youngs et Dan Cole, la France a réalisé 196 plaquages dont 80 dominants, contre 97 plaquages pour l’Irlande. Des data qui mettent en avant la stratégie de Fabien Galthié et de son staff : laisser la possession à l’adversaire, en s’appuyant sur une défense ultra-efficace et agressive pour opérer en contre avec des trois-quarts supersoniques comme Louis Bielle-Biarrey et Damian Penaud. Une tactique bien renforcée par l’apport du banc en 7-1 (7 avants pour 1 trois-quarts), qui a permis d’ajouter de la puissance sur les contacts avec les entrées de Julien Marchand, Emmanuel Meafou, Oscar Jégou ou encore Anthony Jelonch.
La vitesse sur les extérieurs
Un autre point clé de la défense du XV de France lors de ce match, fut le choix de se concentrer sur le centre du terrain. Avec la vitesse de ces trois-quarts (Louis Bielle-Biarrey, Damian Penaud, Pierre-Louis Barassi…), les Bleus se sont focalisés sur le centre du terrain en montant très rapidement sur les premiers porteurs de balles. Une stratégie efficace, car ils savaient qu’ils pourraient ensuite rapidement combler les espaces sur les extérieurs.
Ce choix a obligé les Irlandais à ne pas pouvoir utiliser des joueurs comme Bundee Aki, moins en vue qu’habituellement et qui a rapidement été remplacé par Jack Crowley. Ce système défensif a constamment fait reculer les hommes de Simon Easterby, bloqués dans des possibilités d’animation plus restreintes qu’à l’accoutumée. Sans oublier la blessure de James Lowe à l’échauffement, enlevant une solution supplémentaire dans le jeu d’attaque et d’occupation au pied.
Cette défense bleue a finalement conduit Sam Prendergast à essayer de jouer différemment, en attaquant plus la ligne. Une situation où il s’est fait contrer avec l’interception de Thomas Ramos pour l’essai de Damian Penaud en fin de match.
Nul doute que Fabien Galthié et son staff vont vouloir reproduire cette stratégie défensive avec beaucoup d’agressivité sur les premiers impacts en gagnant rapidement la ligne d’avantage. Pour cela, il faudra arriver à mettre la même pression à Finn Russell que celle infligée à Sam Prendergast.
Schloukamar
Se déposséder. Défendre. Contrer. Courir vite. Et le peuple applaudi !
Vieille Gloire
Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé. Pourtant, je ne comprends pas, Sexton est persuadé d'avoir joué et gagné ce match.
Ptigat
Pendergast est à des années lumières du niveau international : n’arrive pas à résister à la pression, mauvais défenseur et physique insuffisant ! Je me souviens qu’en u20, notre petit Mathis Ferté lui avait roulé dessus au moment d’aplatir en final de cdm
Jacques-Tati-en-EDF
Moi aussi une fois j'ai fait 10 placages en 13 mn...
Tous les autres joueurs de mon équipe étaient encore gris de la veille ... Il n'y avait qu'à choisir qui plaquer. ( On a dû aussi possiblement prendre 10 essais en 13 mn .... 😊)
potemkine09
Arrêtez de vanter le 7-1, personne n'y croit ou presque... surtout si c'est pour avoir un 7ème avant qui ne rentre que pour jouer deux minutes, juste assez pour concéder une pénalité.
Gonze à l`eau t`es fada !
Je ne suis pas forcément fan mais il doit y avoir aussi un impact "psychologique". Les joueurs français se donnent à fond sans réfléchir et les adversaires redoutent l'heure de jeu.
Quand les sudafs prennent une mêlée sur un arrêt de volée en 1/4 de finale de la cdm, ce n'est pas bien joué que tactiquement il y a aussi un impact mental énorme je pense.
Chandelle 72
Mais tu peux avoir exactement le même impact psychologique avec un banc 6-2.
Les 5 qui sont rentrés à la 50ème,
(Jégou étant déjà rentré en position de 3/4 pour remplacer Barassi vu qu'il n'y avait qu'un Lucu sur le banc déjà rentré aussi),
peuvent rentrer pareil avec un banc 6 -2,
et on a encore un avant, si on veut polyvalent, 2-3emes ligne et on garde 2 des lignes arrières à disposition pour l'ensemble du match.
Pour moi son banc et sa façon de l'utiliser reste complètement incompréhensible comme ses justifications orales d'ailleurs
Gonze à l`eau t`es fada !
Et bien par définition si tu as 7 avants tu peux en faire rentrer un de plus que s'il y en a 6...
lebonbernieCGunther
Absolument, c'est évident que tu peux faire la même chose avec un 6-2, sans fragiliser les éventuels remplacements derrière. Mais Galthié a toujours eu du mal à gérer son banc, il est toujours embarrassé par son coaching, on dirait... Je pense en particulier au fameux 1/4 face aux sud af' où il remplace trop tôt Mauvaka (vers la 50ème) alors qu'il marchait sur l'eau et qu'il fallait absolument le laisser sur le pré, quitte à le repositionner flanker (si si !). Mais la stratégie d'aujourd'hui (qui semble fonctionner) et qui consiste principalement à changer l'intégralité du cinq de devant d'un seul coup d'un seul coup d'un seul, pose cette même interrogation: est-ce que tu dois sortir des joueurs qui sont en pleine bourre sur le match uniquement parce que ça fait partie du plan? Est-ce que tu changes le mec qui sors le match de sa vie parce que c'est prévu avant? Là, ça nous a plutôt réussi, mais je doute que sur le long terme, ça fonctionne à chaque fois... Encore une fois, l'adaptation situationnelle, c'est pas son truc...
Chandelle 72
L'adaptation tout court d'ailleurs.
Son discours aux médias ce matin, "nous sommes des latins ", comme une menace à destination de qui d'ailleurs ?,
me laisse vraiment perplexe.
Atonio, Moefana, Mauvaka, Meafou, Shaun Edwards ne sont, de naissance, absolument pas, " latins"
Flament, Cros, NTK, LBB, Marchand ne le sont pas non plus par essence.
Les seuls latins sont Galthié, Arlettaz,
à la rigueur Ramos, Aldritt, Penaud ?
Et le supplément d'âme lié à l'absence de Dupont nous met à l'abri d'un relâchement coupable.
Maintenant la vérité d'un match, c'est le jour J et sur le terrain.
ALLEZ les Bleus 💙⚪❤️