Anglais et Irlandais, en ont-ils quelque chose à faire du rugby français ? - LOIN DES BLEUS, PRÈS DU CŒUR #4
Durant l'été, le Rugbynistère vous propose une série d’articles mettant en avant l’influence sportive du rugby français à l’étranger.
La France a-t-elle tout de même un peu de poids de l'autre côté de la Manche ? Une réponse à retrouver dans la série de l'été “Loin des Bleus, près du cœur”.

De l’autre côté de la Manche, le rugby français n’est pas toujours traité avec une grande considération par le voisin britannique. « En Angleterre, ils voient le XV de France comme une équipe de seconde zone, capable de quelques exploits, mais ils ne nous considèrent pas vraiment comme leurs principaux rivaux », pose Brendan Le Galludec, l’un des rares joueurs français encore en activité à avoir fait la majorité de sa carrière à l’étranger, dont une partie en Angleterre.

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Pourtant, il y a une quinzaine d’années, nombreux étaient les joueurs à tenter le pari britannique ou irlandais (43 durant la décennie 2000). Avec l’instauration des quotas de Joueurs issus des filières de formations (JIFF) en 2010, les clubs de l’élite hexagonale ont commencé à s’arracher les services des meilleurs joueurs français.

Ainsi, ces derniers n’avaient plus besoin d’aller voir si l’herbe était plus verte ailleurs. En effet, certains contrats de JIFF se négocient à des sommes importantes, chaque club devant avoir un contingent significatif de joueurs formés en France et du meilleur niveau possible. Une condition sine qua non pour rester compétitif tout en évitant des sanctions en cas de non-respect du quota.

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La Grande-Bretagne, terre-mère du rugby

Aujourd’hui, la plupart des aventures de professionnels français loin du territoire se font surtout par volonté d’exotisme ou pour relancer, voire entamer, sa carrière. Actuellement, le centre Antoine Frisch est le seul Français a évolué au niveau professionnel de l’autre côté de la Manche. Son exode est toutefois sur le point de se terminer. En effet, celui qui évolue dans la province irlandaise du Munster rejoindra les rangs du RC Toulon dès la saison prochaine.

À l’inverse, quelques joueurs britanniques ont posé bagages en France ces dernières années. Depuis la pandémie de COVID-19, certains grands noms sont venus en Top 14 après la disparition de leurs clubs pour des raisons financières, à l’image des frères Willis (des Wasps à l’Union Bordeaux-Bègles pour Tom et le Stade Toulousain pour Jack) ou d’Henry Arundell (des London Irish au Racing 92).

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En temps normal, les Britanniques venant jouer en France sont le plus souvent des stars en fin de carrière (Alun Wyn Jones, Dan Biggar ou Courtney Lawes). Cependant, on observe aussi quelques profils qui cherchent à se relancer, comme Zach Mercer, Toby Flood ou Carl Fearns. D’autres tentent l’expérience en combinant les deux raisons, à l’image de l’épopée toulonnaise de Jonny Wilkinson entre 2009 et 2014. Cette mixité sporadique entre le rugby d’outre-Manche et l’ovalie française ne participe pas à développer une réelle influence française en Grande-Bretagne et en Irlande.

De plus, les pays d’outre-Manche étaient souvent moins enclins à participer aux compétitions continentales. « La France est restée proche de Rugby Europe et des autres sélections du continent de manière générale, comparé aux pays britanniques. La France a continué de participer aux compétitions de jeunes plus longtemps qu'eux, par exemple », argue le vice-président de Rugby Europe, Christian Dullin. En effet, l’Angleterre, l’Écosse, le pays de Galles et l’Irlande ont quitté le Rugby Europe U18 Championship après 2015. La France, elle, y restera jusqu’en 2018 avant de se focaliser sur le Festival des 6 Nations pour son équipe U18.

D'une certaine manière, l'histoire et l'attitude des voisins irlandais et britanniques envers le rugby européen du continent a généralement démontré une certaine distance. De là à dire qu'il y a un mépris du rugby venu d'outre-Manche envers celui de la terre ferme ? Personne ne sait. En même temps, il est toujours compliqué d'essayer de comprendre les Anglais (surtout quand on est Français).

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Alors que le rugby français prend quelques vacances bien méritées, le Rugbynistère vous propose de faire un tour du monde. Au travers d’une série d’articles, baptisés “Loin des Bleus, près du cœur”, il est l’occasion de voir les relations et de constater l’influence sportive que peut avoir le rugby français à l’étranger. Durant l’été, découvrez un croquis de cette empreinte rugbystique qui s’étend du Japon au Brésil, en passant par bien d’autres pays.
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Le sujet est salutaire. Il manque cependant l'angle top 14, prod2 qui n'intéressent pas non plus les Anglo Saxons. Il n'y a pas de suivi non plus. Les vidéastes ne font pas vivre ce championnat et préfèrent analyser d'autres rencontres des championnats anglo saxons.

Le top 14 n'étant pas si nul que ça, ça fait apparaitre autre chose. C'est une stratégie de commerce, on ferme son marché. Rien à voir avec une quelconque qualité du produit.

Ca fait plus de 280 ans que ça dure puisqu'à l'époque en 1770, la partie libérale de la France qu'une fois séparée de l'Angleterre, le commerce français allait récupérer le marché des colonies étatsuniennes, une illusion qui eut de graves conséquences.

Toujours la même envie, faire parti du club alors que le club est fermé par stratégie. Ca n'arrivera pas. Toujours ce même aveuglement.L'envie de reconnaissance qui est un levier énorme pour se faire manipuler.

Le rugby français est le lion amoureux.

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