En Iran, une ONG développe le rugby auprès de jeunes femmes défavorisées
Iran : le rugby, exutoire pour les jeunes femmes défavorisées. / Crédit Photo : Facebook : Sosa Poverty
L'ONG Imam Ali a créé une équipe de rugby et se bat pour faire du ballon ovale un véritable exutoire pour ces jeunes Iraniennes défavorisées.
Ces dernières semaines en France, les fameuses valeurs © du rugby ont souffert, la faute à cet imbroglio autour de la demi-finale de Fédérale 3 entre Peyrehorade et Annecy. Pas la peine de vous faire un dessin : cet épisode n'est pas le premier qui tend à prouver que le rugby moderne, de plus en plus professionnalisé et ce même au niveau... amateur, est en pleine évolution. Le monde du ballon ovale change. Mais puisque le fameux c'était mieux avant © n'est pas non plus forcément gage de vérité (et de qualité), une histoire redonne le sourire. Cette histoire, c'est celle de l'ONG Imam Ali.

Basée en Iran, cette association à but non lucratif travaille avec des familles pauvres. Il y a quelques mois, elle a créé une équipe de rugby entièrement composée de filles âgées de moins de 14 ans. Il faut savoir que le ballon ovale n'est pas vraiment développé dans cette république islamique, encore moins auprès des femmes et des enfants. Pourtant, à 30 kilomètres de la capitale Téhéran - à Karaj, pour être plus précis – Imam Ali se bat pour faire du rugby un véritable exutoire pour ces jeunes Iraniennes défavorisées. Elles n'ont pas de papiers et ne peuvent donc pas aller à l'école, mais se libèrent grâce au sport. France 24 est allé à la rencontre de Sara, qui travaille à l'ONG. Elle explique :

Je n’avais jamais entendu parler de personnes pratiquant le rugby en Iran, avant qu’une collègue ne m’apprenne qu’elle avait joué dans une équipe féminine. Elle a pensé que ça pouvait être utile pour les filles que nous prenons en charge au sein de l’ONG. Nous avons donc fait des recherches et constaté que ce sport ne posait en fait aucun problème de santé ou de sécurité pour les filles. Dès que nous avons commencé les entraînements, nous nous sommes vite rendu compte que les filles aimaient ça. Elles ont appris très vite, ont rapidement commencé à jouer contre les équipes de filles des autres villes et à préparer le tournoi national de rugby junior. Les entraîneurs des équipes que nous avons affrontées étaient vraiment impressionnés par le niveau de mes joueuses, qui ont beaucoup progressé en peu de temps. Ces filles n’ont jamais été choyées, et ne se laissent pas prendre par la peur.

Plus loin dans l'interview, Sara explique que ces filles souffrent d'un déficit de confiance mais « les choses sont en train de changer. Elles ont appris à faire confiance aux autres, à collaborer. Et cette toute nouvelle confiance a des effets sur leurs résultats dans les cours académiques, qui s’améliorent rapidement. » Une (très) bonne nouvelle et une preuve que le rugby est avant tout capable d'exercer une action positive.

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  • Kadova
    31090 points
  • il y a 9 ans

@Pat33610 : tu as une photo, tu vois bien comment elles sont habillees....

Tres belle histoire, que le rugby leur apprenne a avoir confiance en elles, c'est parfait. Bon vent a l'ONG et aux filles !

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