Ce samedi, les Bleuets ont rendez-vous avec l’Histoire. Le premier chapitre a été écrit l’an passé par la “Génération Abdoul” et ce premier titre mondial chez les U20. En Argentine, Louis Carbonel, Kilian Geraci,Jean-Baptiste Gros ou Jordan Joseph sont toujours là, accompagnés par une nouvelle génération à qui il reste un match face à l’Australie pour s’installer sur le toit du monde.
Un adversaire qui interpelle. Depuis la réforme du championnat du monde junior en 2008, l’Australie n’a atteint la finale qu’à une seule reprise : c’était en 2010 - déjà en Argentine ! - avec la génération des Matt Toomua, Luke Jones, Scott Sio et Nic White mais aussi Paul Alo-Emile, Kimani Sitauti ou Phoenix Battye, qui évoluent aujourd’hui en France. Pour une lourde défaite face à la Nouvelle-Zélande, 62 à 17. Depuis ? Plus rien, ou presque : les Baby Wallabies n’ont atteint le dernier carré de la compétition qu’à une seule reprise, en 2011. Une éternité.
En 2019, l’Australie est pourtant sortie d’une poule énorme avec l’Angleterre, éternel favori, et l’Irlande, récent vainqueur du 6 Nations, Grand Chelem à la clé… Alors, à quoi les Bleuets doivent-ils s’attendre en finale ?
Le parcours
- Le bonus dès le premier match
Entrée en matière facile pour l’Australie face au “petit” du groupe de la mort, l’Italie. Si chez les jeunes, la Squadra Azzurra a franchement progressé, elle n’a pu empêché son adversaire de prendre le bonus offensif d’entrée, avec quatre essais dont trois signés des ¾ à Santa Fe.
Beaucoup de vitesse, des courses justes… Un jeu plaisant et efficace. Score final, 36 à 12.
- Test réussi face à l’Irlande
Deuxième match, deuxième victoire, deuxième bonus… et déjà la qualification ! Premier demi-finaliste de la compétition, l’Australie ne part pas favori face à l’Irlande et son Grand Chelem réalisé cet hiver, qui vient de s’offrir l’Angleterre. Mais le XV du Trèfle est rapidement réduit à 14 suite à un plaquage haut. 10-7 à la mi-temps, le duel reste néanmoins serré avant un second acte plus spectaculaire, l’Irlande prenant l’avantage sur un exploit individuel de Moore.
Seulement, l’Australie va ensuite marquer trois essais en cinq minutes, puis une dernière réalisation scellant le score : 45 à 17.
- Une défaite, comme les Français
Les Bleuets ont subi une lourde défaite lors de leur dernier match de poule. Certes déjà qualifiés, les Australiens ont également lâché face à une Angleterre révoltée. Résultat ? Presque 60 points encaissés (56-33), expliqués en partie par un carton rouge reçu très tôt dans la partie (42-12 à la mi-temps !).
- La qualif’ en finale en jouant à 14
Et voilà un nouveau favori éliminé ! A domicile, les Pumitas semblaient être capables d’aller chercher le titre. La France, balayée par la bande de Joaquin De La Vega, ne dira pas le contraire… Mais c’est bien l’Australie qui s’impose, 34 à 13, malgré un carton rouge reçu juste avant la mi-temps pour l’excellent demi de mêlée, Michael McDonald. Également privée de son maître à jouer Will Harrison à l’ouverture, l’équipe va pourtant renverser l’Argentine dans le sillage du nouveau n°10, Ben Donaldson…
Les successeurs de Ben Foley sont prêts.
Le style de jeu
Vous avez vu la demi-finale de la France face à l’Afrique du Sud ? Les Junior Wallabies jouent à l’inverse des Baby Boks, pas vraiment ambitieux offensivement, avec beaucoup de départs au ras, de jeux au pied ou de percussions dans la zone du 10. L’Australie, de son côté, s’appuie sur une très bonne charnière qui amène beaucoup de vitesse : mauvaise nouvelle pour les Bleuets, le demi de mêlée McDonald a échappé à la suspension, et pourra jouer.
Offloads, lancements de treizistes avec beaucoup de leurres dans la ligne de ¾ et des ailiers qui viennent s’intercaler dans la ligne… S’il ne pleut pas, ça pourrait aller très (trop ?) vite. La défense tricolore est prévenue.
Les joueurs
La pépite Jordan Petaia (Reds) est blessée. Dans un rôle moins spectaculaire, Fraser McReight s’affirme comme le patron de l’équipe avec… 14 turnovers depuis le début de la compétition, soit deux fois plus que n’importe quel autre joueur. Et puis, “moins spectaculaire”, c’est vite dit : le flanker des Reds, né en 1999, est le joueur qui a le plus avancé (232 mètres), qui a le plus franchi (8) et effectué le plus de passes décisives (3). Un futur grand ?
Isaac Lucas est également exceptionnel depuis le début du tournoi. Déjà vu en Super Rugby avec les Reds, le n°15 est le dernier de la fratrie Lucas qui compte trois autres rugbymen professionnels dont Ben, passé par Montpellier et Grenoble. Un énorme talent, à l’instar du n°12 Noah Lolesio et du talonneur Lachlan Lonergan, très actif.
Enfin, difficile de ne pas citer la charnière. McDonald va donc pouvoir jouer. Comme Will Harrison, remis de sa commotion, qui permet aux autres joueurs de franchir autour de lui. Son duel avec Louis Carbonel devrait faire des étincelles.
spir
on leur laisse le maillot doré, nous on prend la médaille du même métal
Bachibouzouk
Il est passé où Abdoul ? C’est le moment de le ressortir...
lelinzhou
On peut s'attendre à ce que ces petits salopiots essaient de gagner.
PilouPilouDu40
Drôle de mentalité quand même ces Aussies 😉