Et non vous n’avez pas mal lu. Depuis des siècles, une tradition aux Tonga consiste à pratiquer le rugby sous l’eau. Le tout avec une pierre en guise de ballon. Le but ? Voir deux équipes s’affronter afin d’amener le glorieux caillou dans une zone définie à l’avance. Un sport très dangereux puisque le monolithe en question pouvait peser plusieurs dizaines de kilos. En octobre dernier, Milika Pusiaki en parlait au média Radio New Zealand. L’artiste tongienne et connaisseuse de cette tradition décrit le contexte de cette discipline : “C'est vraiment un ancien sport tongien qui était purement pratiqué pour le divertissement. Le but était de montrer ses compétences, sa force et son endurance au combat aquatique[...]. Ils descendaient dans les fonds marins et se tenaient entre deux rochers de corail mou, une équipe à l'est et l'autre à l'ouest... C'est comme jouer au rugby sous l'eau avec un rocher.”
Milika Pusiaki est une artiste locale reconnue. Danseuse et chanteuse, elle participe grandement à la conservation et la promotion de la culture tongienne.De perdu pour le rugby à capitaine du Pays de Galles, découvrez la fantastique histoire d'Ellis JenkinsUne tradition qui vous rend curieux ? Rien de plus normal en tant que fan d’ovalie et amateur de cocktail sous les cocotiers. Cependant, vous risquez d’être surpris… Ou plutôt vous allez être rassurés, puisque la discipline ancestrale a été interdite suite aux nombreux morts, notamment par noyade. C’est le premier roi des Tonga George Tupou Ier qui mit fin à cette pratique durant son règne, entre 1845 et 1893 selon Ancient Origins. En effet, cet homme d’État unifia les différentes tribus tongiennes. Il en profita pour créer la première constitution du pays et en profita pour abolir plusieurs coutumes de l’ancien régime. Le kasivaki en fait partie. Le jeu étant considéré par le monarque comme un spectacle macabre ayant pour seul but d’amuser les chefs.
Une passion qui n’a ni âge, ni frontière
Avant cela, on ne sait pas jusqu’à quand cette tradition remonterait. Selon Ancient Origins, il semblerait que le “kasivaki pourrait avoir été culturellement similaire aux jeux de balle d’anciennes civilisations américaines ou aux Jeux olympiques antiques. Ils étaient des fêtes et des cérémonies religieuses autant que des événements sportifs. De la même manière, le kasivaki pourrait avoir eu des liens sociaux, politiques et peut-être spirituels plus profonds avec le mode de vie des Tongiens, au-delà de son rôle de divertissement pour les élites.” Milika Pusiaki explique également que le vainqueur “se voyait offrir un titre spécial et recevait parfois un terrain en guise de prix. Il était définitivement élevé en termes de titre et de hiérarchie dans la société tongienne. C'était un honneur pour les hommes de jouer pour le roi. Ils ne le faisaient pas pour leur propre bénéfice, ils étaient ravis de voir le chef ou le roi lui-même et que ce dernier apprécie ce qu'ils font. C'est tout ce qui comptait pour eux. À la fin de la journée, ils sont satisfaits de savoir que leur supérieur, le roi, sa majesté ou même le noble est heureux en regardant le jeu.”INTERNATIONAL. Fekitoa pourrait jouer la Coupe du Monde 2023 avec... les Tonga !
De la même façon, les Européens s'adonnent à des parties de soûle au moyen-âge. Ce sport étant souvent considéré comme l’ancêtre commun du football et du rugby. Extrêmement violent, il aurait, lui aussi, été la cible de nombreuses interdictions au cours de son histoire. Au XIVe siècle, les rois de France Philippe V et Charles V ordonnèrent chacun leur tour l'interdiction de cette pratique très populaire, sans grand succès. Cette activité voyait s’affronter deux équipes. Elles devaient alors amener un ballon d’un point A à un point B. A cette occasion tous les coups pouvaient être permis, cela dépendait des règles établies à l’avance. Un chapitre du livre Une Histoire populaire du Football de Mickaël Correia parle de cette discipline. Dans cette étude, les sociologues Norbert Elias et Eric Dunning évoque : “Bien que les autorités aient considéré cette activité comme étant un comportement asocial, s’amuser avec une balle - même si l’on se brisait des os et saignait du nez - demeura pendant des siècles le passe-temps favori du peuple dans la majeure partie du pays.” Et aujourd’hui encore, il semblerait que les quelques centaines de milliers de personnes qui courent chaque week-end sur un terrain ballon en main donnent toujours raison aux deux chercheurs. À la seule différence, que les comportements violents ont eu heureusement tendance à disparaître, ou à diminuer en intensité tout du moins.RUGBY. INSOLITE. Il y a 40 ans, les All Blacks affrontaient… l’Auvergne !
Une potentielle renaissance ?
Aujourd’hui, le caractère toujours aussi dangereux du kasivaki empêche de le faire pleinement revivre. Cependant, une discipline étrangement similaire a vu le jour ces dernières années au Japon. Appelé Water Rock, elle reprend sensiblement les mêmes règles. Milika Pusiaki commentait cette pratique apparemment indépendante de la tradition issue des Tonga. Elle dit : “C'est exactement la version de kasivaki dont parlait les anciens, c'est exactement comme ça... c'est comme voir ce que les ancêtres ont fait dans le passé.”
Under the clear waters of Okinawa, a different kind of rugby is happening with a 35 kg stone. #RugbyBuildsCharacter pic.twitter.com/516JWaKb9Y
— World Rugby (@WorldRugby) June 9, 2017
Elle explique néanmoins que le principe de soulever un rocher de 35 kilos sous l’eau en guise de sport restait trop dangereux et propice aux noyades. L’artiste parle alors des changements que les joueurs devraient apporter pour actualiser le jeu. Elle précise : “Je pense que s'il doit être relancé, nous devrions faire quelque chose de léger et le faire juste dans l'eau sans plonger pour autant. Faisons-le en tant que jeu original tongien, mais demandons à nos frères palagi (termes désignant les occidentaux) d'essayer pour une fois. Nous le faisons toujours à la manière occidentale (le rugby), mais nous avons nos propres jeux traditionnels qui pourraient être relancés et élevés dans un style plus professionnel.” On retrouve également une pratique sportive similaire dans une activité méconnue et moins dangereuse : le rugby subaquatique.VIDEO. RUGBY. L’immense carrière de Jonah Lomu retracée dans un reportage plein d’émotions
lelinzhou
Le rugby sous l'eau j'ai jamais vu, par contre des joueurs de rugby saoulots j'en ai déjà rencontré...
Yonolan
Oui bon on va laisser la paternité du rugby aux anglais
Au passage le rugby reste le 10 ieme sport au monde en terme de suivi
Cela fait des décennies qu'il oscille entre la 11 et 9 place
Puisque on en est aux anecdotes plus ou moins historiquess
Une petite anecdote sur nos amis anglais qui remonte à loin et qui va pas leur plaire
Louis XIV souffrait d'une fistule anale ; mal placée pour le moins
Et à l'époque la chirurgie était au main des barbiers
Oui elle fut longtemps faite par les religieux mais l’Église mit fin à ces pratiques et donc les barbiers , parce qu'ils avaient des instruments tranchants , se chargèrent de ces besognes , sous la direction des médecins
Donc Felix ( le barbier chirurgien de Louis XIV ) examine la fistule et a ces mots :Sire je m'inquiète un peu, car l'opération que je vais devoir faire est cruciale
Ce à quoi Louis XIV répondit : Entraînez-vous Félix. Toutes mes galères et toutes mes prisons vous sont ouvertes.
Bon à l'époque les cobayes n'étaient pas forcement consentants
Ce brave Felix s'entraine donc , fabrique des instruments pour cette opération
Et il guérit le roi ( ses pansements étaient fait au vin de Bourgogne...)
Et pour fêter cette réussite, Lulli composa un musique
Qui devient plus tard la musique du God save the King...
N'allez surtout pas leur dire qu'ils ont un hymne de trou du KU
lebonbernieCGunther
Rien à voir mais je suis trop content de t'apprendre (si tu n'es déjà au jus) que Bernie et Altrad passent en correctionnelle en septembre! C'est pas trop et c'est officiel!
Voir sur Midolrama et Lequipe.
Yonolan
Bon on a commencé déjà à en parelr
Moi aussi content que la statue de Saint Bernie le benevole aux seuls intérêts du rugby soit définitivement déboulonnée
Ma seule inquiétude est bien sur que le PNF diminue considérablement les charges mais aussi que le club de Montpellier soit une victime collatérale
Car si Mohed est condamné, il risque de lâcher et là ce serait catastrophique pour ce club qui ne vit pas dans une économie réelle
lebonbernieCGunther
Excellent! C'est plus qu'une anecdote, c'est de l'archéologie musicale!
Plus proche de nous, et tout en contrepèteries, je te propose ça:
https://www.youtube.com/watch?v=2uIKD2xHpvk
Ou cette excellente et musclée reprise du "God save":
https://www.youtube.com/watch?v=Qa1wdUkeuvE
Et de fil en aiguille, cette moquerie tordante de mon belge préféré (avec François Damiens):
https://www.youtube.com/watch?v=nUyJ5CdqgAE
Et pour la santé et l'hygiène du Roi Soleil, je te recommande, si tu ne l'as déjà lu, "Le Montespan" de Jean Teulé, où l'on apprend que le Roi n'est pas sale, et que par conséquent, il n'a pas besoin de se laver, ses favorites seules se chargeant de sa toilette intime...
Le Haut Landais
la reprise de Motorhead est vraiment tres bonne, la video aussi mais j'ai toujours une petite preference pour la version originale
lebonbernieCGunther
En fait, le morceau est tiré d'un album qui est plus estampillé Lemmy que Motorhead. On y trouve aussi une reprise du "Symphaty for the Devil" des Stones, et, plus surprenant, une magnifique version du "Heroes" de Bowie. Des intouchables pas si retouchés que ça, Lemmy déclarant que ces "morceaux étaient tellement parfaits qu'il ne fallait rien y changer".
Album épuisé, et j'ai jamais trouvé les autres morceaux mais on m'a dit qu'il ne s'agissait que de reprises choisies par Lemmy himself qui rêvaient de les interpréter.
Ce sauvage aurait-il eu un coeur ou une âme?!?!?! Faut croire que oui!
Le Haut Landais
si tu regardes la ceremonie de son enterrement - lugubre je sais mais pas tant que ca - il y a plusieurs personnes qui jurent qu'il avait un grand coeur. une âme, je ne sais pas 😉