International : World Rugby pourrait revoir la règle des 3 ans pour les étrangers
World Rugby pourrait revoir la règle des 3 ans pour les étrangers
World Rugby pourrait revoir la règle des 3 ans pour les étrangers en sélection nationale. Son président, Brett Gosper, a en tout cas indiqué que l'ex-IRN allait se pencher sur le dossier.
Voici une nouvelle qui va sans doute faire du bruit. Le directeur général de World Rugby, Brett Gosper, a annoncé que la règle des 3 ans de résidence concernant les internationaux (pour résumer, un joueur est éligible pour représenter un pays s'il y a vécu pendant trois ans, à condition qu'il ne possède pas de sélections pour un autre nation) pourrait être modifiée dans les années à venir. Dans un entretien accordé au Sydney Morning Herald, l'homme qui occupe la plus haute fonction de l'ex-IRB a confié son inquiétude à l'idée de voir les rencontres internationales dénaturées...

Je pense qu'il y a de toute évidence une grande concentration de clubs riches dans l'hémisphère nord, les salaires sont très élevés en France et en Angleterre et c'est très tentant pour les joueurs de s'exiler là-bas. Chaque fédération de l'hémisphère sud doit trouver le moyen de rester attractive pour que les joueurs restent en place et jouent les compétitions de la SANZAR. Mais les règles d'éligibilité pour les équipes nationales ont été pensées il y a quelques années, et elles semblaient adaptées pour l'époque, où il y avait beaucoup moins de mouvements de joueurs. Mais il y a 3 ou 4 ans, je sais que Bernard Lapasset (l'ancien président de World Rugby, NDLR) avait indiqué que cela pourrait être quelque chose que l'on devrait surveiller de près dans le futur, et qu'il faudrait se demander si la règle des 3 ans de résidence ne menaçait pas la bonne santé du rugby international. »

Une réglementation qui a modifié le visage de nombreuses équipes engagées dans le Tournoi des VI Nations ces dernières années. Par exemple, en Angleterre, on peut voir évoluer Brad Barritt (Afrique du Sud) ou Thomas Waldrom (Nouvelle-Zélande) sous le maillot XV de la Rose, en attendant, peut-être, Nathan Hugues (Fidji). Les cas des frères Vunipola ou de Manu Tuilagi sont un peu différents, puisque bien que nés à l'étranger, ils sont arrivés très jeunes en Angleterre.

En Irlande, il y a Richardt Strauss (Afrique du sud) et Jared Payne. En France, Scott Spedding, Rory Kockott, Bernard le Roux, Antonie Claassen (Afrique du Sud), Noa Nakaitaci (Fidji) ou encore Uini Atonio (Nouvelle-Zélande) font partie de « étrangers » du XV de France. Une liste qui pourrait s'agrandir puisque de nombreux clubs de Top 14 vont désormais chercher des joueurs à l'étranger très jeunes pour les intégrer à leurs centres de formation.

Les pays de l'hémisphère sud sont également concernés puisque de nombreux joueurs nés aux Samoa, Fidji et Tonga intègrent régulièrement les All Blacks, les Wallabies ou encore l'équipe nationale du Japon – même si, là aussi, certains d'entre eux résident dans leur pays d'adoption depuis le plus jeune âge. Pour Gosper, tout cela pourrait nuire à long terme à l'intérêt des affrontements entre sélections.

Nous voulons conserver la particularité des matchs internationaux, si les clubs recrutent des stars provenant des quatre coins du monde, je pense qu'il faut prendre quelques mesures pour s'assurer que les équipes nationales conservent leur intégrité. Je suis du même avis que Bernard Lapasset là-dessus. C'est peut-être le moment de regarder tout ça et de faire quelques ajustements. C'est quelque chose qui devra être examiné par le conseil de World Rugby. Ce n'est pas une simple décision, cela doit être le résultat d'un travail de réflexion et d'un vote. »

Il faudra donc attendre encore un peu avant de voir une réforme se mettre en place. Gosper a également précisé qu'il continuerait à défendre la « Régulation 9 » qui oblige tous les clubs à libérer leurs joueurs appelés en sélection :

C'est très important que ces joueurs soient disponibles car les matchs internationaux représentent une grande partie de l'économie du rugby. Nous sommes déterminés à protéger cette régulation ».

Rappelons que l'ARU vient de décider que des joueurs évoluant dans les championnats étrangers seront désormais éligibles pour les Wallabies sous certaines conditions. En l'occurence, compter plus de 60 sélections sous le maillot australien. Une règle qui pourrait obliger le RCT à libérer Matt Giteau ou encore Drew Mitchell pour la Coupe du monde 2015.

Selon vous, une réforme est-elle nécessaire pour protéger l'intérêt du rugby mondial ?

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  • Kadova
    31090 points
  • il y a 9 ans

Brett Gosper, c'est celui qui a envoye un tweet en mars ou avril pour dire qu'il etait impensable que l'Angleterre ne sorte pas de sa poule....j'espere que les arbitres de leurs matches contre l'Australie et le Pays de Galles auront les nerfs solides....

Pour en revenir au sujet, si la regle change, que fera-t-on des joueurs comme Kockott, etc... ? Ils auront le droit de continuer a jouer pour l'EdF ou pas ?

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