À ce moment-là, le sport n'était pas prioritaire. Il y avait des choses bien plus importantes qui devaient passer avant. Que ce soit pour le staff, les joueurs ou monsieur tout le monde, tout le monde a été logé à la même enseigne. Il a fallu s'adapter. Après avoir fait le constat de la situation, on a essayé de maîtriser ce qui était dans nos cordes. Il a fallu trouver des moyens de se préparer différemment, de progresser autrement. Si j'avais encore été joueur, je l'aurais pris de manière positive. En essayant aussi de relativiser par rapport à ce qu'il se passait autour.
On est sorti du Tournoi avec beaucoup d'émotions en passant d'un environnement avec beaucoup de monde à la famille proche. C'était un changement assez brutal mais se retrouver sur des choses simples, c'est bien aussi. On a vécu sept semaines intenses avant de revenir à des choses basiques. Forcément, j'étais un peu déçu du dernier match (défaite conte l'Ecosse à Murrayfield, NDLR.). Il y avait aussi de la frustration de ne pas pouvoir jouer le match contre l'Irlande qui était à guichets fermés au Stade de France depuis des mois. Mais avec un peu de recul, je me dis qu'on a aussi eu la chance de vivre ces sept semaines de travail en commun. Il a manqué cette huitième semaine avec ce cinquième match et le défi de savoir comment le préparer.