L'acte héroïque du capitaine de l'Afghanistan Sayed Mustafa Sadat après une attaque terroriste à Kaboul
L’acte héroïque de Sayed Mustafa Sadat après une attaque terroriste. / Crédit Photo : Facebook : Afghanistan Rugby Federation
Mardi, le capitaine de l'Afghanistan Sayed Mustafa Sadat a porté une victime jusqu'à l'hôpital le plus proche suite à une attaque terroriste à Kaboul.
Sayed Mustafa Sadat (27 ans) n'est pas un joueur de rugby comme les autres. Ce mardi matin, celui qui est le capitaine de l'équipe d'Afghanistan a fait passer la santé des autres avant la sienne alors qu'une attaque terroriste venait d'avoir lieu à Kaboul. Au moment où il revenait de son entraînement, une voiture pleine d'explosifs a été dirigée contre un convoi des Nations Unies près de l'ambassade des USA. Faisant partie des premières personnes sur les lieux de l'attaque suicide, revendiquée par les Talibans peu après, Sayed a abandonné son véhicule pour rapidement venir au secours des survivants (trois soldats tués, 13 blessés) et notamment d'un homme gravement brulé et dont la jambe était fracturée. « Je l'ai porté jusqu'à l'hôpital. Cela a pris environ 10 minutes, mais je ne sais pas s'il a survécu », explique-t-il à l'Agence France Presse. Une image qui a fait le tour du monde.


Ce n'est pas la première fois que Sayed Mustafa Sadat fait preuve d'un tel altruisme. Le site dnaindia nous apprend en effet qu'en 2013, il a donné 70 % d'un rein à sa mère. Ce qui ne l'empêche en rien de jouer aujourd'hui. Il a débuté le rugby sur le tard après avoir vu quelques matchs internationaux à la télévision. Avec l'aide d'un coéquipier, Javid Rahmani, il a réussi à convaincre des boxeurs, des haltérophiles ou encore des joueurs de volley-ball des villages alentours d'opter pour le ballon ovale. Dix ont accepté. Ils disposent aujourd'hui d'une fédération pour les encadrer et participent à de nombreux tournois en Asie, comme l'Asian Rugby Sevens Series, et dans le monde.

Le rugby est un sport jeune en Afghanistan et son développement va prendre du temps. « Il n'y pas d'endroits pour jouer, commentait Steve Brookling, le conseiller technique de l'Afghanistan Rugby Federation fin 2013. Il est difficile de promouvoir le rugby ici. Il n'y a pas d'argent pour voyager, mais ce sport fascine les Afghans. Ils sont comme des enfants quand ils jouent. » Ils ne perdent d'ailleurs pas espoir puisque des équipes de jeunes continuent de voir le jour. « Le rugby est un sport dangereux, mais quand on joue, nos familles espèrent seulement que nous allons revenir avec des médailles et des trophées pour l'Afghanistan, indique Sadat. Ils nous disent de ne pas nous inquiéter pour ce qui se passe ici, de seulement gagner et de revenir. »

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  • il y a 10 ans

Un seul mot convient : respect.

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