La Champions Cup a-t-elle perdu de sa magie ? ''C'est très triste, car c'était spécial'', l'avis désenchanté de Nigel Owens
Nigel Owens : ''La Champions Cup d’aujourd’hui ne vaut pas la Heineken Cup d’hier''. Crédit image : Screenshot Youtube
La Champions Cup a-t-elle perdu son éclat ? Nigel Owens, légende de l’arbitrage, déplore une baisse d’intensité dans ce tournoi autrefois mythique.

La Champions Cup, autrefois temple du rugby européen, a-t-elle perdu de sa magie ? L’ancien arbitre international Nigel Owens, voix respectée dans le monde du ballon ovale, a récemment partagé son amertume sur les réseaux sociaux face à l’évolution de ce tournoi mythique. Pour lui, le changement de format, passé de quatre poules à deux, est un des facteurs majeurs de cette perte d’intensité. 

Une compétition légendaire en quête de sens

Sous son ancien nom de Heineken Cup, la Champions Cup incarnait l’élite du rugby européen selon l'ancien officiel gallois. Nigel Owens en garde des souvenirs impérissables : « Quand c’était la Heineken Cup, c’était LE tournoi auquel tout le monde voulait jouer, arbitrer ou assister. C’était spécial, vraiment très spécial. »

Ces mots résonnent comme un hommage à une époque révolue, où la magie de la compétition semblait inaltérable. Mais pour Owens, cette intensité unique a disparu bien avant sa retraite en 2020.

Le nouveau format : une fausse bonne idée ?

Depuis 2020, l’EPCR a opté pour un format réduit à deux poules de 12 équipes, contre des poules de quatre plus équilibrées auparavant. Ce choix, censé s’adapter à un calendrier international surchargé, semble avoir eu des effets pervers. Comme l’explique Nigel Owens, « Oui, il y a encore de bons matchs, et les phases finales restent intéressantes, mais l’intensité et l’intérêt général ne sont plus les mêmes. »

Moins de matchs couperets, des équipes parfois qualifiées malgré des résultats mitigés : ces éléments sapent le prestige du tournoi. Un seul succès peut parfois suffire pour se qualifier pour les phases finales. Clermont, Montpellier ou encore l'Ulster en avaient ainsi profité. L'an passé, le format a encore évolué avec un passage à quatre poules de six. 

Une magie ternie, mais pas éteinte

Si Owens se montre critique, il ne condamne pas pour autant la Champions Cup. « Cela reste un bon tournoi, bien sûr, mais la magie n’est plus la même. » Cette nuance illustre la complexité de la situation. Le rugby européen vit une période de transition, tiraillé entre traditions et nécessités modernes. Le défi est de redonner à la Champions Cup son aura d’antan, sans sacrifier à l’impératif d’efficacité.

Ce désamour ne touche pas que les puristes comme Owens. Sur les réseaux sociaux, les supporters ont, eux aussi, exprimé au fil des années, leur frustration face à une compétition qu’ils jugent dénaturée. Moins de rencontres mémorables, un format jugé peu lisible : le fossé s'est parfois creusé entre les attentes des fans et la réalité du terrain.

L'arrivée des franchises sud-africaines n'a également pas fait que des heureux. Plus de concurrence et de spectacle certes, mais aussi plus de voyages. Il a donc fallu faire le deuil de la coupe d'Europe pour faire place à la Coupe des champions. Si certains ont réussi à passer outre la nostalgie, d'autres comme Owens ont visiblement plus de mal.

L'avis du Rugbynistère : 
On pourrait aussi ajouter que la domination de certains ogres du rugby européen comme le Leinster et le Stade Toulousain, sans oublier les Saracens et Toulon, enlève une grande part d'imprévisiblité à la compétition. Depuis 2009, seuls six clubs différents ont remporter le titre. Exeter faisant figure d'exception en 2020 lors de la période de la crise sanitaire. Le déclin des formations galloises, et dans une moindre mesure, des clubs anglais et irlandais, or Leinster, participe aussi à cette baisse d'intérêt. Avant même le début de la compétition, on connait déjà presque toutes les équipes qui seront en quarts de finale, voire en demies.
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  • resp
    16229 points
  • il y a 1 minute

Ah Owens. A vrai dire... mais non ça n en vaut pas la peine !

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