Devenir sportif de haut niveau, c’est le rêve de tout petit garçon qui achète sa première paire de crampons ou sa première raquette de tennis. Devenir rugbyman professionnel c’est le vœu formulé par tous les gosses qui font leur premiers pas à l’école de rugby. Par leurs exploits, les pros forcent le respect et suscitent l’admiration de tous.
Pourtant, être rugbyman de très haut niveau est loin d’être toujours simple. Au-delà des contraintes et des sacrifices qu’ils s’imposent, certains d’entre eux sont victimes de maux que les amateurs de rugby ne soupçonnent pas. Dans une chronique publiée sur le site internet ESPN Scrum au mois de Mai dernier, Nick Mullins pointe du doigt les phénomènes de dépression que connaissent parfois les joueurs professionnels : « Le stress et la dépression sont devenus deux des nouveaux thèmes les plus pressants, et le travail pour les prendre en compte est encore plus important ».
Plusieurs facteurs peuvent expliquer les épisodes dépressifs vécus par certains joueurs, comme l'indique la Rugby Players’ Association (RPA), le syndicat des joueurs professionnels de Premiership, qui s’est penché sur le problème. La RPA met notamment en avant l’arrivée à leur terme des contrats, les différences de salaires ainsi que les postes occupés par les joueurs. A la fin de la saison 2011-2012, près de 130 joueurs sont arrivés au bout de leur contrat - un chiffre sensiblement supérieur à la moyenne annuelle - ce qui s’explique par le recrutement de nouveaux joueurs pour pallier les absences dues à la Coupe du monde. Parmi eux, les joueurs évoluant au poste de troisième ligne et disposant de salaires moyens sont les plus vulnérables. A ce poste, les joueurs sont en effet souvent intégrés jeunes dans les équipes professionnelles et coûtent moins chers que leurs aînés.
L’évolution du sport professionnel constitue un autre facteur qui explique que près d’un joueur sur quatre en Angleterre a connu des problèmes psychologiques. L’augmentation des performances, les exigences de résultat, l’examen rigoureux par les encadrements techniques des performances individuelles ou encore la pression du public, sont autant de causes de stress pour les joueurs professionnels. Un stress qui provoque parfois la dépression nerveuse.
Mais la blessure reste la cause principale de dépression chez les rugbymen de haut niveau. La peur du déclassement, la baisse de niveau, la solitude parfois, et les efforts immenses exigés pour revenir aux terrains, découlent directement des blessures régulièrement subies par les athlètes et expliquent le possible malaise des joueurs.
L'un d'entre eux a récemment brisé le tabou entourant la dépression : Il s’agit du pilier de Bath Duncan Bell. A la fin de sa carrière, le joueur s’est adressé à ses coéquipiers en leur avouant vivre dans la dépression depuis de nombreuses années. La scène sera l’une des images fortes du DVD produit par la RPA sur le sujet, destiné à être visionné par chaque joueur de Premiership. Pendant ces longues années, un seul joueur de l’effectif, son meilleur ami David Flatman, était au courant des difficultés de Bell : « La première chose que j’ai ressentie c’est de la sympathie, la seconde c’est de la culpabilité de ne pas l’avoir aidé plus tôt. Le public a plutôt tendance à se demander : « Pourquoi seraient-ils déprimés ? ». Les gens pensent que nous sommes heureux, et sur beaucoup de points, c’est le cas. Mais si on a eu un mauvais jour au travail, on est démoli, humilié. Cela rend difficile le fait de se confier ».
Le syndicat va donc s’adresser aux joueurs pour leur faire prendre conscience du phénomène. Une campagne de sensibilisation sera menée sur les causes mais aussi les symptômes de la dépression, pour que les joueurs atteints prennent conscience du mal qui les ronge. Un organisme – LPP Consulting – offrira aux joueurs la possibilité, pour ceux qui le souhaitent, de s’exprimer de manière confidentielle.
Une initiative qui rappelle que le sport professionnel est à la fois un monde de rêve mais également un « univers impitoyable »…
Pourtant, être rugbyman de très haut niveau est loin d’être toujours simple. Au-delà des contraintes et des sacrifices qu’ils s’imposent, certains d’entre eux sont victimes de maux que les amateurs de rugby ne soupçonnent pas. Dans une chronique publiée sur le site internet ESPN Scrum au mois de Mai dernier, Nick Mullins pointe du doigt les phénomènes de dépression que connaissent parfois les joueurs professionnels : « Le stress et la dépression sont devenus deux des nouveaux thèmes les plus pressants, et le travail pour les prendre en compte est encore plus important ».
Plusieurs facteurs peuvent expliquer les épisodes dépressifs vécus par certains joueurs, comme l'indique la Rugby Players’ Association (RPA), le syndicat des joueurs professionnels de Premiership, qui s’est penché sur le problème. La RPA met notamment en avant l’arrivée à leur terme des contrats, les différences de salaires ainsi que les postes occupés par les joueurs. A la fin de la saison 2011-2012, près de 130 joueurs sont arrivés au bout de leur contrat - un chiffre sensiblement supérieur à la moyenne annuelle - ce qui s’explique par le recrutement de nouveaux joueurs pour pallier les absences dues à la Coupe du monde. Parmi eux, les joueurs évoluant au poste de troisième ligne et disposant de salaires moyens sont les plus vulnérables. A ce poste, les joueurs sont en effet souvent intégrés jeunes dans les équipes professionnelles et coûtent moins chers que leurs aînés.
L’évolution du sport professionnel constitue un autre facteur qui explique que près d’un joueur sur quatre en Angleterre a connu des problèmes psychologiques. L’augmentation des performances, les exigences de résultat, l’examen rigoureux par les encadrements techniques des performances individuelles ou encore la pression du public, sont autant de causes de stress pour les joueurs professionnels. Un stress qui provoque parfois la dépression nerveuse.
Mais la blessure reste la cause principale de dépression chez les rugbymen de haut niveau. La peur du déclassement, la baisse de niveau, la solitude parfois, et les efforts immenses exigés pour revenir aux terrains, découlent directement des blessures régulièrement subies par les athlètes et expliquent le possible malaise des joueurs.
L'un d'entre eux a récemment brisé le tabou entourant la dépression : Il s’agit du pilier de Bath Duncan Bell. A la fin de sa carrière, le joueur s’est adressé à ses coéquipiers en leur avouant vivre dans la dépression depuis de nombreuses années. La scène sera l’une des images fortes du DVD produit par la RPA sur le sujet, destiné à être visionné par chaque joueur de Premiership. Pendant ces longues années, un seul joueur de l’effectif, son meilleur ami David Flatman, était au courant des difficultés de Bell : « La première chose que j’ai ressentie c’est de la sympathie, la seconde c’est de la culpabilité de ne pas l’avoir aidé plus tôt. Le public a plutôt tendance à se demander : « Pourquoi seraient-ils déprimés ? ». Les gens pensent que nous sommes heureux, et sur beaucoup de points, c’est le cas. Mais si on a eu un mauvais jour au travail, on est démoli, humilié. Cela rend difficile le fait de se confier ».
Le syndicat va donc s’adresser aux joueurs pour leur faire prendre conscience du phénomène. Une campagne de sensibilisation sera menée sur les causes mais aussi les symptômes de la dépression, pour que les joueurs atteints prennent conscience du mal qui les ronge. Un organisme – LPP Consulting – offrira aux joueurs la possibilité, pour ceux qui le souhaitent, de s’exprimer de manière confidentielle.
Une initiative qui rappelle que le sport professionnel est à la fois un monde de rêve mais également un « univers impitoyable »…
ced
on a au moins 1 philosophe sur le site, oufff .... vas - y molo Cadijo, on a pas l'habitude.
on comprends vite mais faut nous expliquer longtemps.
cadijo
Le sport professionnel confine à l'esclavage. C'est l'expression ultime du rationnalisme capitaliste exprimée dans le domaine de la performance sportive, et non pas du sport en général, qui lui conserve encore quelques valeurs socio-éducatives, j'ose l'esperer.
Reconstruisons une société plus humaine, ses "distractions" le redeviendront aussi.
Quant à moi je préfère m'attrister sur les dépressions des personnels de Peugeot SA et autres...
ced
j'ai apprie que J. Cudmore était dépressif également ... et ce depuis que Lecorvec a annoncé sa retraite.
Charolais
C'est bien triste: la troisième mi-temps devrait redevenir obligatoire