Cette saison 2013-2014 a vu des joueurs de renom raccrocher les crampons (Sébastien Chabal, Ollie Phillips, Dimitri Yachvili, Jonny Wilkinson, Brian O'Driscoll, etc). Logiquement, l'annonce de leurs départs volontaires a fait l'actualité. Cependant, ceux qui ont dû quitter le monde du ballon ovale contre leur volonté, et notamment à cause des dégâts occasionnés par la pratique de ce sport, n'ont malheureusement pas bénéficié de la même médiatisation. Olly Morgan, Hugo Southwell, Will Skinner, Olly Kohn, Chris Whitehead, Tom Hayes, James Hanks, Rory Lawson, Andy Hazell font partie de la vingtaine de joueurs qui ne fouleront plus les terrains de Premiership l'année prochaine suite à des blessures. Via The Guardian, David Barnes, directeur du syndicat de joueurs, indiquait en mai dernier que le nombre de retraités forcés a presque doublé en trois ans, passant de 13 pour la saison 2010-2011 à 24 en 2013-2014. « Tous ont dû arrêter leur carrière sur avis médical ». À l'heure actuelle, pour un Sébastien Chabal qui tire sa révérence à 37 ans, il y en a des douzaines qui seront moins chanceux.
Selon Barnes, qui a lui-même mis un terme à sa carrière sur avis médical à 34 ans, « ceux qui a 18 ans, pensent jouer en Premiership jusqu'à 35 ans, doivent prendre conscience de la réalité». Parmi les touchés, on retrouve bien évidemment les avants. En Angleterre, les Chiefs d'Exeter ont vu trois gros annoncer leur retraite anticipée ces derniers mois. En France, le cas Alexandre Barozzi, gravement touché sur une mêlée écroulée, a bien évidemment relancé le débat. Mais ce type de blessures est heureusement plutôt rare. C'est plus souvent leur accumulation qui pousse les joueurs vers la sortie, comme cela a failli être le cas pour le pilier anglais du RCT Andrew Sheridan, dont le cou a fini par se bloquer. « La plupart des piliers que j'ai connus ont subi une opération du cou ou doivent être opérés. » Pour beaucoup, le rugby professionnel est devenu un sport de plus en plus extrême. Les trentenaires vont se faire de plus en plus rares alors que les tendances du marché indiquent qu'il est de plus commun de voir les clubs dénigrer les joueurs approchant les 30 ans au profit d'éléments plus jeunes.
On ignore d'ailleurs dans quelle forme physique sera la première génération de rugbymen professionnels quand ceux-ci auront atteint les 60 ans. Sans parler des dégâts liés aux commotions. Le principal problème du rugby à l'heure actuelle, et ce, aussi bien chez les hommes que chez les femmes, avec la retraite précoce de la capitaine de l'équipe de France Marie-Alice Yahé. « C'est bien de voir que les joueurs prennent les choses au sérieux, avance Barnes. Il est important de connaître ce que l'on fait subir à notre corps. » Comme souvent, référence ait fait au football américain où la carrière moyenne à certains postes ne dépasse quatre ans. Pour remédier à cela, la NFL a notamment limité le nombre de contacts en-dehors des matchs. « C'est réglementé. Il y a un nombre limité d'entraînement avec contact durant la saison. » David Barnes pense que c'est quelque chose qui devrait être envisagé dans le rugby. « Les rencontres du week-end n'en souffriraient pas et cela réduirait considérablement l'exposition aux chocs durant la semaine. » Une bonne solution selon vous ?
Selon Barnes, qui a lui-même mis un terme à sa carrière sur avis médical à 34 ans, « ceux qui a 18 ans, pensent jouer en Premiership jusqu'à 35 ans, doivent prendre conscience de la réalité». Parmi les touchés, on retrouve bien évidemment les avants. En Angleterre, les Chiefs d'Exeter ont vu trois gros annoncer leur retraite anticipée ces derniers mois. En France, le cas Alexandre Barozzi, gravement touché sur une mêlée écroulée, a bien évidemment relancé le débat. Mais ce type de blessures est heureusement plutôt rare. C'est plus souvent leur accumulation qui pousse les joueurs vers la sortie, comme cela a failli être le cas pour le pilier anglais du RCT Andrew Sheridan, dont le cou a fini par se bloquer. « La plupart des piliers que j'ai connus ont subi une opération du cou ou doivent être opérés. » Pour beaucoup, le rugby professionnel est devenu un sport de plus en plus extrême. Les trentenaires vont se faire de plus en plus rares alors que les tendances du marché indiquent qu'il est de plus commun de voir les clubs dénigrer les joueurs approchant les 30 ans au profit d'éléments plus jeunes.
On ignore d'ailleurs dans quelle forme physique sera la première génération de rugbymen professionnels quand ceux-ci auront atteint les 60 ans. Sans parler des dégâts liés aux commotions. Le principal problème du rugby à l'heure actuelle, et ce, aussi bien chez les hommes que chez les femmes, avec la retraite précoce de la capitaine de l'équipe de France Marie-Alice Yahé. « C'est bien de voir que les joueurs prennent les choses au sérieux, avance Barnes. Il est important de connaître ce que l'on fait subir à notre corps. » Comme souvent, référence ait fait au football américain où la carrière moyenne à certains postes ne dépasse quatre ans. Pour remédier à cela, la NFL a notamment limité le nombre de contacts en-dehors des matchs. « C'est réglementé. Il y a un nombre limité d'entraînement avec contact durant la saison. » David Barnes pense que c'est quelque chose qui devrait être envisagé dans le rugby. « Les rencontres du week-end n'en souffriraient pas et cela réduirait considérablement l'exposition aux chocs durant la semaine. » Une bonne solution selon vous ?
Tarod
Attention faut pas non plus se cacher en disant qu'aux USA tout est permis, d'abord c'est faux car dans plusieurs sports ils ont des contrôles antidopage plus réguliers qu'au rugby chez nous (et au football, tennis etc...). Après c'est vrai que la liste des produits interdits est moins importante que chez nous, mais à quoi bon interdire une grande liste de produits si c'est pour ne faire que très peu de contrôles?
Après je suis d'accord sur le fait que ce qui ce passe là bas annonce l’immondice, dopage ou non, les USA c'est LE pays du sport professionnel par excellence et depuis quelques années chaque saison se blesse gravement un ou plusieurs des 20 meilleur joueur de chaque sport majeur. C'est juste impossible sur le long terme de perdre ses "stars" et on le voit de plus en plus chez nous dans tous nos grands sports malheureusement.
Regardez à chaque début de rencontre la liste des joueurs présents à l'infirmerie dans le top 14... à chaque match on pourrait faire une 3ème équipe!
Pour moi il est urgent d'agir dans le rugby (et pas que, mais je parles surtout du sport que j'aime le plus). La limitation des entraînements avec contact est une piste intéressante mais il faudrait sans cesse réfléchir à d'autres moyens de limiter ce fléau que sont les blessures à répétition dans le sport.
neilY
La encore les US annonce l'immondice. La bas le dopage est clairement legalise... Les footballeurs americains utilisent toutes sorte de drogues au cours de la saison suivant leurs besoins. La dure de vie de ces gars la ne depasse pas 50 ans. Mais le dilemne que leur pose leur pays de m... est le suivant : soit etre au chomage ou exploite par un travail physique usant et sous paye (pour les pauvres) soit jouir d'une vie extraordinaire pendant 30 ans... Le choix semble vite fait. Quand j'entend les sud af' ne pas regretter ce qu'ils ont fait pour gagner la coupe du monde de ruby notement, on a clairement a faire a des tetes brulees... Et pour mettre un peu rapproche du sport de haut niveau, cette perte de repere et de morale s'observe facilement et de plus en plus systematiquement.
Compte supprimé
Difficile de préconiser une solution à ce stade du problème. Nous ne sommes qu'au début de ce phénomène et nous n'avons pas encore assez de recul scientifique. Mais il est certain que le rugby professionnel a pris un virage dangereux qui met en cause l'intégrité physique des joueurs.
Et je ne parle pas de l'usage de produits dopants pris pour répondre à cette nouvelle problématique.
Et je ne parle pas des jeunes joueurs qui sont prêts à tout pour réussir compromettant très rapidement leur santé future
Voir le travail réalisé par Poulain (ancien du Stade Français) à ce sujet.
Tarod
POUR la limitation du nombre d'heures hebdomadaires d’entraînement avec contact, ce sera toujours de l'usure des joueurs en moins.
Au passage le temps gagné sur l'entrainement au combat serait utilisé pour l'entrainement au jeu de passe, toujours intéressant!
Comme ça a été dit l'évolution du physique des joueurs pose aussi problème (dans tous les sports d'ailleurs!), plus les joueurs sont grands, forts et rapides plus les risques de blessures augmentent. Il faudrait trouver un moyen pour limiter ça mais c'est pas facile.
Quant au spectacle il n'est pas amélioré par les qualités physiques, bien au contraire, l'augmentation de la vitesse des joueurs entraîne automatiquement la diminution des espaces, qu'on ne s'étonne plus que la stratégie n°1 dans les grands championnats de rugby consiste à frapper le plus fort possible dans le mur adverse pour y créer des brèches...
poutredu82
depuis quelques années maintenant les supporters sont de plus en plus exigeant et veulent de plus en plus de spectacle, les joueurs sont de plus en plus sur-entraîner et du plus en plus solide pour offrir d avantage de spectacle de ce fait les choc sont de plus en plus violent au détriment de la santé des joueur
Viking
ça ne me choque pas, bien au contraire....
A mon avis, le problème réside dans la préparation physiques des joueurs, toujours plus poussée. Rappelons que le rugby par définition est un sport d'équipe, de COMBAT et d’ÉVITEMENT !
Si l'on regarde de plus près, je suis sur que les blessures touchent plus les quinzistes hommes que les autres catégories : treizistes, femmes, seven et 5. Les carapaces musculaires dont se dotent les avants quinzistes pro ne sont pas naturelles (j'entends par là que le corps est poussé au delà des ses max).
Si ces évolutions dans la préparation sont le résultat des évolutions de jeu, il faudrait revoir notre copie.....