Après une troisième place à la Coupe du monde en Août dernier, les Bleues viennent de décrocher le Grand Chelem dans le Tournoi des 6 Nations. La FFR vient d’annoncer un projet de développement du rugby féminin.
En l’espace de quelques mois, l’équipe de France Féminines a connu plusieurs grands évènements ! Une troisième place à la Coupe du monde, un Grand Chelem, un record d’affluence pour un match du Tournoi des 6 nations Féminin (17400 supporters à Grenoble contre l’Angleterre), des records d’audience (jusqu’à 800 000 téléspectateurs), et une consolidation de sa troisième place mondiale (derrière la Nouvelle Zélande et l’Angleterre). D’ici la fin de l’année, la barre des 20 000 pratiquantes devrait même être franchie, dans la lignée de sa constante croissance depuis 2014 et la Coupe du Monde en France.
Bernard Laporte en avait fait un de ces chevaux de bataille, il a désormais mis en place, avec l’aide de sa vice-présidente en charge du rugby féminin Céline Bourillot, une grande réforme ambitieuse. Cette dernière explique d’ailleurs comment cette réforme a été imaginée :
En disutant avec les clubs, nous nous sommes rendu compte qu'ils avaient besoin de changements. Nous leur avons donc adressé un questionnaire pour connaître leurs envies. Nous avons enu compte de leurs remarques pour faire en sorte de changer les choses et de profiter de la dynamique de nos équipes de France pour mettre en oeuvre nos réformes.
Les objectifs de cette réforme sont multiples, comme expliqué sur le site de la FFR :
- Avoir une équipe de France forte et championne du monde à XV et championne olympique à 7
- Profiter de la dynamique positive de développement du rugby féminin
- Impacter culturellement le rugby féminin pour éviter de tomber dans les travers du rugby masculin
- Mailler durablement le territoire, en s’appuyant sur des « locomotives régionales » et sur les futures académies
- Structurer l’ensemble du rugby féminin dès le plus jeune âge
- Adapter la pratique aux attentes des joueuses
- Éviter la concentration des meilleures joueuses dans un ou deux clubs
- Refonder l’ensemble de la filière haut niveau féminine (structures, joueuses, professionnalisation des encadrements, …)
- Renforcer les liens avec le monde universitaire et les grandes écoles
En plus de ces objectifs, les niveaux de compétitions vont être restructurés, à commencer par la création d’une 1ère division féminine, qui regroupera les équipes du Top 8 actuel, ainsi que les 8 équipes qualifiées pour les ¼ de finale Elite 2 Armelle Auclair pour la saison 2017-2018.
Une seconde division regroupera les 8 équipes d’Elite 2 non qualifiées, ainsi que les 2 équipes finalistes de Fédérale 1.
Une troisième division sera également créée. Elle verra s’affronter les 23 équipes de Fédérale 1 féminines, les 9 équipes « réserves élites » et les 4 demies-finalistes de Fédérale 2.
Enfin, une quatrième division rassemblera les équipes soumises à engagement auprès du Pôle Compétitions, avec un format adapté selon le nombre d’équipes participantes.
En ce qui concerne le 7even, il est remplacé, pour les clubs qui en ont la possibilité, par le rugby à X, en séniors et en -18 ans, afin de favoriser le passage au XV par la suite.
PLRugbyFem
Pour plus d'informations sur ces réformes, je vous conseille de lire cet article très bien fait : https://wearerugbywomen.com/rugby-feminin-des-reformes-pour-dynamiser-les-championnats-pour-2018/
On verra bien ce qui est réellement mis en place.
Snark
Il est en effet grand temps de réformer : elles gagnent, ça fait tâche à côté des garçons !!!
Marc Lièvre Entremont
"Éviter la concentration des meilleures joueuses dans un ou deux clubs"
Ca veut dire "lilloises, vous nous emmerdez. Rendez la coupe"
Ahma
Mon Dieu*, ça y est, tu t'es laissé gagner par le complotimse.
*rappel : il s'agit de Caucaunibuca
math1907
C'est le MHR qui est champion me semble t il!?
Mais je te l'accorde volontier, elles nous emmerdent! !!????
Pepouze
Pour le coup, si une équipe était plus à cibler côté "concentration" de joueuses, c'est Montpellier (et vu le recrutement qui arrive, ca va continuer, au détriment de Lille d'ailleurs 😉 ).
A la belle époque (3 ou 4 ans de ca) il était pas rare d'avoir 8 ou 9 Montpelliéraines en EDF (ca valait aussi pour l'USAP/Toulouges). Maintenant (depuis 2 ans) il faut reconnaître que c'est un peu plus varié...
math1907
Les smileys n'apparaissant pas j'aime autant préciser que c'est une blague!
Bachibouzouk
Alors, si Bernard Laporte en a fait l’un de ses cheveux de bataille...
Marc Lièvre Entremont
Oui 9 !
Dodow
1) Faire une consultation (histoire de faire un esprit démocratie participative tout ça tout ça)
2) Afficher des objectifs ambitieux et de bonne volonté (ça n'importe quel communicant en est capable)
3) Transformer l'organisation des divisions et des poules en changeant tel ou tel truc (ça répond peut-être à une logique mais ça ne ressemble pas à un effort particulier)
4) Oublier de passer les joueuses sous contrat professionnel ou semi-professionnel (qui vont donc devoir s'entraîner dans leur temps libre)
Peut-être "qu'éviter de tomber dans les dérives du rugby masculin", ça veut dire éviter le professionnalisme... comme ça les joueuses pourront continuer de galérer à mener deux vies à la fois et se feront distancer par d'autres nations. Au moins pas de problème d'équité salariale quand t'as pas de salaires et puis faut bien trouver de quoi payer les indemnités de Guy Novès.
Ledranob
jusqu'à Guy Noves , j'étais d'accord avec toi ...
Il faut peut être arrêter de cibler un homme qui n'a rien à voir avec le rugby féminin , ça ressemble un peu à une fixation ( et en rugby ça signifie que l'action se joue plus loin ...)
Pour le reste le professionnalisme est la seule solution pour rivaliser avec les blacks ou les Anglaises , àa court terme.
Dodow
j'avoue que c'était une pique gratuite pour conclure sur un trait d'humour
évidemment je ne pense pas qu'il y ait de corrélation avec l'absence de budget salarial pour des contrats aux joueuses et les indemnités probables, mais n'empêche que si ces mesdames n'ont pas à manger dans ce gâteau c'est que d'autres le mangent...
Ledranob
Ok pour l'humour ...
Cependant si l'on admet que le rugby féminin est en plein développement il générera ( possiblement )des "flux" financiers conséquents ( droit télé, entrées aux stades, ...) dans les années à venir .
Le gâteau , il est entrain de se confectionner et si l'on ne met pas tout les ingrédients ...il ne lèvera pas (pour continuer à filer la métaphore) et il risque même d'être indigeste à force de pingreries qui enterrent l'avenir.
George Smithwick's
je rejoins Wallonforever, c'est un peu léger voire contre-productif pour le seven et je mettrais aussi un bémol au championnat à 16 équipe. Avec des problèmes bien soulignés par la présidente du stade rennais rugby dans le journal "Rennes Sport" de Mars (http://rennessport.fr/wp-content/uploads/2018/03/GROUPE-RENNES-MARS2018-7.pdf) page 34.
mais c'est quand même une bonne chose que les officiels soulignent à quel point le rugby féminin est performant.
Marc Lièvre Entremont
En même temps la performance des filles ne peut passer inaperçue.
Ca sent le surf sur la vague de succès, et la récupération médiatique.
math1907
D'un autre côté si tu ne fait rien au moment où il y a cette vague favorable et au risque de passer pour des opportunistes, il y a de fortes chances pour que les filles n'aient jamais l'opportunité, si ce n'est de vivre de leur passion , au moins de pouvoir la pratiquer dans de bonnes conditions et de réelles chances de pouvoir un jour atteindre le niveau et les résultats des meilleures nations.
WallonForEver
Beaucoup d'objectifs, et pour les moyens ? Ben, une restructuration du championnat et ... c'est tout. Ça parait léger quand on voit que les 2 nations devant nous sont passées au professionnalisme. De plus, il va falloir m'expliquer comment on compte devenir champion olympique à 7 si on le remplace par le 10 en club.
Bref, du bla bla mais pas grand chose de consistant, et des contradictions en plus !
Pepouze
C'est pas le 7 (Seven) qu'on remplace par le 10, mais bien le VII, soit du XV adapté en effectif réduit, qui n'a absolument rien à voir avec le Seven et qui (pour passer assez de temps sur le pré féminin, je peux le dire) ne ressemble absolument pas à du Seven, et déjà limite à du rugby. C'est une pratique dédiée au débutantes et aux clubs a effectif très réduit qui ne leur apprend pas grand chose... et surtout pas au XV sur lequel elles bifurquent ensuite.
Le Seven (version JO) n'est pratiqué en club que lors de deux week end en fin de saison par les clubs Elite (obligatoire) et des clubs volontaires de Fédérale. Et c'est très chouette. Et ca ressemble à du Seven (en grande partie 😉 ).
En ce qui concerne la disparition du VII, perso, j'y suis très favorable car cette pratique donnait l'opportunité à des petits clubs qui, parce qu'ils ont 5 filles en école de rugby, se décident à monter une équipe féminine ensuite alors qu'il y en a déjà deux dans les bleds à côté et qu'ils n'ont absolument pas l'effectif (voir l'encadrement ou la structure) pour le supporter.
Du coup, des matchs forfaits, des gamines qui n'apprennent rien à part perdre et qui se dégouttent et abandonnent.
Commençons par structurer ce qui existe, le maillage géographique en clubs féminins est maintenant très bon, avant de vouloir chacun jouer son côté perso (meme si ca part d'une bonne intention) et desservir l'expansion du RF.
Ce n'est que mon avis 😉
Grand Sachem aux sages commentaires
en effet, on ne peut pas vouloir éviter les travers du rugby masculin ET passer au professionalisme.
Grand Sachem aux sages commentaires
"Impacter culturellement le rugby féminin pour éviter de tomber dans les travers du rugby masculin" De quel travers s'agit-il ?
sapiac76
La réponse est très simple
Le jeu de collision et les commotions
Ceci dit...si le professionnalisme n'est pas en place certains travers existent déjà... certains qui sont aujourd'hui attribués au professionnalisme alors qu'ils étaient déjà légions bien avant
noComment
les lampadaires ?
ou les courses en travers ??
Tuilagi Bouffi
Au hasard, je dirais Laurent.