C’est désormais une certitude, du fin fond du Gers à la presse internationale, tous les cœurs chavirent face à la Pro D2. Et ce n’est pas avec la finale de ce week-end que cela va s’arrêter. En cause, un édito publié par le journaliste Alan Dymock dans le média Rugby World. Un papier sobrement intitulé “Lettre d’amour à la folle Pro D2” qui fait état des différentes fantaisies visibles en deuxième division française. Vous vous en doutez, on y parle notamment de la fameuse séquence où Raisuqe décide de soulever l’arbitre de la rencontre à la manière du Roi Lion. Mais on y évoque aussi des belles réalisations qui ont marqué cette saison.IRRÉEL - Raisuqe propulse l'arbitre dans les airs comme un enfant... il riposte par un rouge [VIDEO]Pour en parler le mieux possible, plusieurs noms associés à la Pro D2 ont été mis à contribution dans l’article. Le deuxième ligne de Béziers, Karl Wilkins, y a par exemple décrit l’imprévisibilité du championnat. Il raconte : "les matchs sont très serrés, donc une équipe doit souvent accélérer vers la fin de la rencontre. Un ballon glisse et tout peut changer. Dans ce championnat on n’est jamais à l'abri qu’une équipe décide de remonter tout le terrain pour marquer.” Un déroulé de match souvent rempli de suspens, mais qui traduit une chose en particulier pour les acteurs de ce championnat, le niveau monte. Le All Blacks Francis Saili, fraîchement arrivé cette saison en deuxième division française, a mis en avant le niveau impressionnant du championnat : “J'ai été surpris par le niveau de compétence, surtout des garçons français [...] ils ont un talent brut. J'ai été en mesure de le voir de mes propres yeux et c'était génial."PRO D2. 1 vs 1, De La Fuente face à Saili, une finale aux allures de Super RugbyLe français Damien Chouly évoluant à Perpignan décrit aussi l’aspect ininterrompu de la compétition. Sans pour autant dire que les clubs de Pro D2 ont la tête dans le guidon, il met en avant la dimension unique de ce championnat. L’international français explique qu’une saison de rugby composé de 30 matchs de championnats sans aucune autre compétition pour alterner les enjeux est comparable à une “série télévisée”. La diversité des profils est également mise en avant. Entre internationaux en fin de carrière et jeunes espoirs remplis de talent, la Pro D2 serait un environnement à part ne ressemblant à aucun autre dans le monde du rugby.
Contacté, l’auteur de cette missive pleine de sympathie nous livre ses impressions et sa vision de ce championnat si particulier.
Au cours d'une année difficile pour tout le monde, le calendrier du rugby a été émaillé de moments de folie lors des matchs de Pro D2. J'ai eu l'impression que cette ligue produisait cette magie et cette folie chaque semaine. J'ai donc voulu parler aux joueurs et aux personnages associés à cette dernière pour en savoir plus. Vous voyez, la Pro D2 est encore assez mystérieuse pour beaucoup au Royaume-Uni. Pendant un certain temps, il n'y a pas eu de couverture télévisée régulière ou de reportage sur le Top 14, donc ne parlons même pas des divisions inférieures. Et pourtant, il y a des noms de clubs incroyablement célèbres en Pro D2. Le but était de donner aux fans anglophones une idée de ce à quoi ils sont rarement exposés. Tous les joueurs n'ont pas aimé leur passage dans le championnat et il y a tout autant d'histoires folles en dehors du terrain. Mais une fois sur le terrain, il y a suffisamment de moments "What the fuck ?!" pour capter notre attention. J’espère que cela perdurera le plus longtemps.
L’article se termine sur une métaphore tentant de symboliser ce qu’est ce championnat. Alan Dymock explique que selon lui, “En pro D2, personne n'a peur du fait que les montagnes russes n'aient pas de harnais de sécurité. Non, la seule question que l'on se pose, c'est si le wagon va aller assez vite pour réussir le looping.”Pro D2. VIDÉO. ''Iron Man'' Stark sort de nulle part pour le superbe essai de la qualif en finale
Team Viscères
Pour rebondir sur le message de O'Livey, sur ce genre d'article ce serait bien de mettre un peu plus en valeur le lien vers l'article original histoire qu'il soit vraiment visible et accessible (pour ceux qui se demandaient, il est caché derrière les mots "Rugby World" dans le premier paragraphe).
O'Livey
Bé dis donc, j'avais même pas vu que le lien était bel et bien proposé dans l'article. La moitié du temps, les liens proposés par le Nistère pointent juste sur l'accueil du site soucre, mais pas sur l'article en question, ou juste ne marchent pas.
A la base, j'étais tombé sur l'article en question complètement par hasard.
O'Livey
Pour avoir lu l'article dont il est question ici sur le site source, c'est vraiment une superbe missive, du journalisme de qualité, même si peut-être un peu cliché de l'idée que se font les anglo saxons de notre rugby. Mais peut-on leur donner tort?
Le lien:
https://www.rugbyworld.com/countries/france-countries/a-love-letter-to-the-crazy-prod2-125906
Pouliche
Ouai, on en a conscience en Bretagne, c'est pour ça que le RCV a laissé Biarritz partir en finale de Pro D2. La pro D2, c'est sympa aussi
etutabe
pas sympa de chambrer sur notre défaite à la dernière seconde.
tu aurais pu faire l'analogie avec les clubs de top 14 qui reviennent, jusqu'à présent, en ProD2 à l'issue de la confrontation avec le finaliste de ce championnat si fascinant même pour les Anglais
Pouliche
Je suis breton et j'allais souvent voir les matchs à la rabine. C'est plus de la frustration et de l'autoflagellation