La mise en garde de deux spécialistes sur la prise de compléments alimentaires
Xavier Bigard et Jean-Pierre de Mondenard font le point sur l'higénamine.
La convocation de deux joueurs du Racing 92 devant la commission de discipline de lutte contre le dopage relance le débat sur les compléments alimentaires.

Top 14 - Racing 92. Brice Dulin et Yannick Nyanga convoqués par la commission de lutte anti-dopageQuelques mois après l'affaire des corticoïdes, le Racing 92 se retrouve à nouveau dans l'œil du cyclone suite aux résultats anormaux de Brice Dulin et Yannick Nyanga. Selon l'Agence française de lutte anti-dopage, de l'higénamine aurait été détecté dans les échantillons des deux internationaux obtenus fin 2016. Si le taux serait faible dans celui du premier - 19 nanogrammes selon le joueur - il serait plus élevé chez le second d'après L'Équipe. Chez les deux Racingmen, la présence de ce bêtastimulant brûleur de graisse proviendrait de la prise de compléments alimentaires. Une poudre chez Dulin avant la musculation, une boisson énergisante chez Nyanga.
Top 14 - Racing 92. Yannick Nyanga : "Je ne veux pas faire le parano mais ça fait beaucoup"Pour ces deux derniers, il n'y avait aucun risque à prendre cette substance extraite de plantes puisqu'elle n'apparaissait pas comme interdite sur le site de AFLD. Or, il s'avère que l'higénamine est "une substance interdite en toutes circonstances, c'est-à-dire hors et en compétition", indique Xavier Bigard, conseiller scientifique de l’AFLD, dans les colonnes de L'Équipe. Si elle n'apparaît pas sur le moteur de recherche de l'AFLD, c'est parce que ce n'est pas un médicament. "Il y a des listes de substances interdites qui ne sont pas citées de manière exhaustive. Ce n’est plus le cas depuis le 1er janvier 2017. L’higénamine y est nommée, mais elle a toujours été interdite.Dans le Midi olympique ce vendredi, Jean-Pierre de Mondenard, médecin du sport français et spécialiste du dopage, rappelle "qu’un joueur est responsable des substances qu’il s’injecte dans le corps".

À partir de là, Xavier Bigard invite les sportifs à ne rien prendre s'ils ne sont pas sûrs de la composition.
En rugby comme dans beaucoup d'autres sports, la prise de compléments alimentaires fait désormais partie de la routine. Du côté de l'Agence française anti-dopage et de la FFR on cherche à limiter leur consommation et à "déterminer un, deux éventuellement trois types de compléments alimentaires, pas plus, pour lesquels il n’y a aucun risque". Mal renseignés ou mal informés, les Racingmen vont-ils être sanctionnés ? Jean-Pierre de Mondenard de rappeler que "ce produit fait partie des substances dites «spécifiées». Il peut donc donner lieu à des circonstances atténuantes." Ils passeront tous les deux devant la commission de discipline de la lutte contre le dopage de la FFR. Yannick Nyanga le 26 janvier, Brice Dulin le 7 mars.

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Quel malheur ce dopage ! Comment faire pour le stopper ? Éduquer encore et encore les jeunes. Souvenez vous du reportage de stade 2 sur le dopage dans le rugby : il faut faire témoigner les joueurs. Pour moi c'est super important ce n'est pas facile. Mais un ou deux témoignages réels sur les risques du dopage à faire passer en boucle dans toutes les écoles de rugby, les montrer aux parents, aux mamans. Je me souviens qu'il y a déjà 30 ans le stade toulousain invitait les mamans pour leur montrer que le rugby n'était pas dangereux. Maintenant il faut leur parler du dopage, éducation dès le plus jeune âge et flicage au maximum.

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