Les confidences de Chabal vont-elles être le catalyseur d'un changement radical ? La réponse très claire de la FFR
Sébastien Chabal, figure emblématique du rugby, partage ses préoccupations sur les séquelles invisibles des chocs, un sujet qui pousse la Fédération française de rugby à agir pour un sport plus sûr. Crédit image : Youtube BFMTV
Le rugby est-il en train de se transformer pour le mieux ? Découvrez comment les confidences de Sébastien Chabal pourraient être le catalyseur d'un changement radical.

Les confidences de Sébastien Chabal sur ses troubles de la mémoire ont fait le tour de la planète ovale. Il faut dire que l'ancien troisième ligne du XV de France a été une figure emblématique du rugby. Et pas seulement en France. Une prise de parole forte, sincère, qui a mis en lumière un sujet sensible : celui des séquelles invisibles laissées par un sport longtemps marqué par l’intensité des chocs.

"Il faut évaluer ses troubles de la mémoire"

Face à cette alerte lancée par l’ancien international tricolore, Olivier Capel, président du comité médical de la FFR, a réagi via BFMTV. Un discours à la fois rassurant mais aussi lucide sur les enjeux à venir. 

45 % de contacts tête contre tête en moins, l'Écosse mène la charge pour un rugby sans commotion45 % de contacts tête contre tête en moins, l'Écosse mène la charge pour un rugby sans commotionOlivier Capel ne minimise pas les propos de Chabal, bien au contraire. Mais il nuance : "Sébastien évoque aussi des souvenirs d’enfance avec ses grands-parents à la ferme. Donc il n’a pas non plus un trou dans la raquette qui est complètement du début à la fin de sa vie. C’est pour ça qu’il a besoin d’être évalué." Consultant pour Canal +, celui qui a été surnommé "Caveman" estime que sa mémoire ne reviendra pas. Il n'a donc, pour l'instant, pas souhaité voir un neurologue.

Une filière médicale dédiée aux anciens joueurs

Le médecin rappelle néanmoins l'importance de poser un diagnostic précis : "Il faut savoir si ses troubles sont anciens, s’ils sont évolutifs, et surtout en comprendre la cause. On peut dire qu’on a des troubles de la mémoire, mais c’est tellement important que je pense qu’il faut consulter un médecin et je l’invite à le faire."

Loin de se contenter d’une simple réaction médiatique, la FFR veut passer à l’action. Olivier Capel annonce ainsi vouloir "mettre en place un process et une filière avec des bilans sanguins ainsi que des IRM ouverts aux internationaux qui décrivent des symptômes". Une démarche qui concernera aussi bien les joueurs retraités que ceux encore en activité. Un projet ambitieux, qui s’inscrit dans une prise de conscience globale du rugby sur les commotions et leurs conséquences (comme nous l’évoquions récemment ici).

Des règles qui évoluent pour un rugby moins traumatisant

Olivier Capel le martèle : la prévention passe aussi par l’évolution des règles. "Il faut faire valoir ce règlement adapté vers un sport moins traumatogène et c’est la politique de la Fédération auprès de World Rugby." La baisse de la hauteur des plaquages dans les divisions amateurs commence déjà à porter ses fruits : "On a plus de 50% de diminution des coups dans les divisions où le plaquage se fait au niveau des hanches par rapport à celles où c’est au niveau des épaules."

Le rugby d'avant, celui des tampons plein fer et des plaquages au ras du menton, est bel et bien en train de tourner une page. Entre les témoignages forts d’anciens joueurs comme Chabal (voir notre article complet ici) et les évolutions des règlements, le rugby moderne avance, conscient de ses responsabilités. Pour que demain, les jeunes générations puissent continuer à rêver ballon ovale… sans laisser trop de souvenirs au vestiaire.

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  • Papatch
    9628 points
  • il y a 19 secondes

Je suis surpris que la Sécurité Sociale les mutuelles ou assurances ne s'emparent pas de cette question.
Beaucoup d'accidents du travail dans ce sport professionnel qu'est le rugby. Un jour ou l'autre la question va être posée et faire l'autruche ne sera pas la réponse adaptée. Les conséquences sont humainements terribles pour la personne touchée et sa famille.

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