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Les finales européennes 2018 à San Mamés, Bilbao a-t-elle raison d’y croire ?
San Mamés a été rénové en 2014 et compte 53 000 places.
Retour sur la candidature de Bilbao pour recevoir les finales 2018 des Coupes d'Europe, avec l'interview de José María Epalza, membre espagnol de l'EPCR.

Alors que le tableau des matchs à élimination directe commencent lentement à se dessiner pour l’édition 2017, en coulisse, c’est bien la prochaine saison que l’EPCR se charge de préparer. Notamment le lieu de la finale des deux compétitions que sont la Champions Cup et la Challenge Cup. Et comme nous l’apprenions il y a environ un mois, un candidat original pousse et pourrait bien obtenir le gros lot. Si les candidatures de Cardiff ou de Newcastle sont ce qu’on pourrait qualifier de "classiques", Bilbao a également postulé pour accueillir cet évènement printanier. Son stade, San Mamés, a entièrement été rénové en 2014 pour compter aujourd’hui un peu plus de 53.000 places.Crédit vidéoIdom

Et on ne sait pas si c’est la présence dans les rangs de l’Athletic Bilbao du jeune français Aymeric Laporte, passé par l’Aviron Bayonnais (oui, oui, section football), qui a donné des idées, mais le maire de la plus grande agglomération du Pays basque, Juan Maria Aburto, a annoncé "vouloir travailler sur le rugby, et voir où cela mènera". À l’occasion d’une émission de radio espagnole consacrée au rugby, El Tercer Tiempo (comprenez la troisième mi-temps), José María Epalza, ancien joueur de Saint-Jean de Luz et désormais membre de l’EPCR, en a dévoilé un peu plus sur les raisons et les ambitions de cette candidature.

Développer le rugby en Espagne

On y apprend que l’idée est venue d’une autre ville basque, Saint-Sébastien, où le stade d’Anoeta a déjà été par le passé le théâtre de rencontres rugbystiques. Mais surtout déjà de phases finales européennes, entre Biarritz et le Munster, les Ospreys ou Northampton. On aurait même pu souffler au représentant de l’instance européenne qu’il y avait également eu un quart de finale catalan à Montjuic entre l’USAP et le RC Toulon. Il cite bien entendu la dernière finale du championnat de France à Barcelone en juin dernier à plusieurs reprises. Dans sa volonté de développer le rugby en Espagne, l’idée première de José María Epalza était ainsi d’organiser un match à San Sebastian entre le vainqueur du Super Rugby et celui de la Champions Cup. La seconde était de recevoir les finales européennes. 

Cependant, les critères de sélection indiquent que l’enceinte de la finale se doit d’avoir un minimum de 50.000 places, ce dont ne dispose pas actuellement Anoeta (avec une rénovation prévue en 2019). C’est alors que la candidature de San Mamés est apparue comme une évidence, fort de sa récente rénovation. "Il est très important pour nous de recevoir cet évènement pour continuer à développer le rugby. Il y a quelques années, le match entre le BO et le Munster fut un succès total, tout comme l’an dernier la finale du Top 14 au Camp Nou, qui a vu un record d’affluence avec plus de 90.000 spectateurs", confie Epalza au micro d’El Tercero Tiempo. "Il y a, à Barcelone comme à Bilbao, un fort attrait pour le rugby international, poursuit-il. Je pense également que la FFR a envie de sortir des habitudes instaurées par les 6 Nations".

Newcastle comme principal adversaire

Concernant les retombées économiques d’un tel évènement, qui se chiffraient à plus de 20 millions d’euros la saison dernière à Lyon, le représentant se montre une nouvelle fois optimiste et ambitieux : "ce type d’évènement dure un week-end entier. L’an dernier, la finale de la Champions Cup était le samedi, et celle de la Challenge Cup le vendredi. Cela crée une vraie activité pour la ville, c’est certain. Au Camp Nou, pour la finale du Top 14, c’est 200.000 personnes qui se sont déplacées, présentes dans Barcelone. Les gens en profitent pour venir sur plusieurs jours, et consomment en ville." La décision de l’attribution des finales européenne sera prise au cours du mois de mars. Concernant les autres candidatures, selon Epalza, "Newcastle est notre concurrent majeur. Ils ont bien sûr le soutien de la fédération et la ligue anglaise, et le stade a été rénové pour la Coupe du Monde 2015. Mais objectivement, je pense que Bilbao est celui qui présente le plus d’avantages". 

Il explique ensuite qu’il est en contact régulier avec la FFR sur ce dossier, et que le ressenti est très positif jusqu’à présent. L’EPCR devrait très prochainement visiter les infrastructures de San Mamés afin d’examiner plus en détails la candidature espagnole avant de donner son verdict. "Malgré la concurrence de Cardiff, on devrait se diriger vers un duel Newcastle-Bilbao. Mais le fait que San Mamés soit refait à neuf, et se trouve en plein Bilbao, contrairement l’an dernier au stade de Lyon, certes magnifique, mais loin du centre-ville … Vraiment, San Mamés offre énormément d’avantages", rajoute-t-il. L’ancien joueur de Saint-Jean de Luz semble vraiment croire aux chances de la ville basque pour cette organisation en 2018, citant les différents soutiens qui, selon lui pourraient faire la différence au moment de la décision. Après le Camp Nou en 2016, ce serait un nouveau gros coup de projecteur pour le rugby en terre espagnole.

Merci à Narciso pour l'information

Merci à François Valverde pour cet article ! Vous pouvez vous aussi nous soumettre des textes, pour ce faire, contactez-nous !

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  • spir
    17561 points
  • il y a 6 ans

Je suis tout-à-fait pour. Les arguments du gars, le maire de Bilbao sont du vrai et du concret. Effectvement le fric va sans doute prendre le dessus pour attribuer la finale ailleurs... connerie stratégique évidente. J'aime bcp le principe des délocalisation de matchs de prestige, et parmi les prochaines finales, il faudrait viser Bruxelles (l'équipe nationale est 21e au classement IRB et 11e nation européenne, dixit wikipedia), puis une ville d'Allemagne avec une bonne équipe locale.

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