Avant de s’évertuer à chercher un joker médical pour pallier la lourde blessure d’Antoine Dupont, le Stade Toulousain a d’abord regardé en interne.
Derrière le meilleur numéro 9 de la planète, l’entité rouge et noire compte en effet quelques ejecteurs pas trop maladroits non plus, en la personne de Paul Graou, mais aussi de Naoto Saito voire du jeune Simon Daroque (19 ans).
TRANSFERT. 1 match de Nationale et le Top 14 s’arrache déjà ce ''petit Dupont'' de 17 ans
Le truc, c’est qu’avant de faire un choix définitif (le club a jusqu’au 6 avril pour recruter un joker), c’est en situation de match que le staff haut-garonnais avait voulu tester un de ses joueurs à ce poste. Non pas l’un des précédemment cités, mais plutôt Ange Capuozzo, en fin de match.
Sorti à la 51ème minute de jeu face à Pau après un triplé inscrit en position d’ailier, l’international italien de 25 ans est revenu sur le terrain en fin de partie, à la mêlée cette fois. "Il travaille régulièrement ses skills au poste de demi de mêlée même s’il n’y joue pas régulièrement, expliquait Clément Poitrenaud en conférence de presse. Dans la perspective de cette fin de saison, on avait envie de le voir quelques minutes à ce poste. Et franchement, je pense que c’est plutôt pas mal, même s’il y a encore quelques automatismes à trouver, évidemment."
Une vraie option ?
Ainsi, pour la 3ème fois de la saison (après les fins de match à Bayonne et La Rochelle), Capuozzo collait au ballon et distribuait. Bilan ? "Ma prestation est assez mitigée, analysait le principal intéressé après le match. Ça n'a rien à voir avec ce qu'on peut vivre à l'entraînement. Il y a énormément de communication à ce poste, il faut s'adapter. Sur quelques gestes techniques, je sais que je peux faire mieux."
Découvrir ce poste si spécifique en Top 14 n’a en effet rien d’évident. Mais Capuozzo a soif d’apprendre, possède la qualité technique nécessaire ainsi qu’un vécu en numéro 9 chez les jeunes. Mieux, c’est même à ce poste qu’il fit ses débuts avec le FC Grenoble en Top 14, en 2019. Avant de se fixer dans le triangle arrière durant l’intersaison suivante, après de nombreuses années à chercher sa position préférentielle.
Et Poitrenaud de confirmer : "c’est une vraie possibilité." Bien qu’il préfère probablement l’aile ou l’arrière pour les espaces et que rien ne garantisse qu’il rejoue en 9 de sitôt, l’Ange d’Ernest-Wallon se prépare donc à toutes les éventualités en vue de cette fin de saison qui s’annonce virevoltante. Avec son entrain caractéristique et ses appuis toujours aussi dangereux. Même en bordure de ruck.