Pourquoi la Fédération néo-zélandaise a-t-elle racheté les Auckland Blues ?
Super Rugby - Sonny Bill Williams ne peut pas sauver les Blues à lui tout seul.
La franchise néo-zélandaise de Super Rugby des Blues Auckland va changer de direction suite à ses mauvais résultats.

VIDEO. Super Rugby - Les Crusaders titrés pour la 9e fois aux dépens des LionsTandis que les Crusaders dominent outrageusement le Super Rugby, les Blues peinent à retrouver leur niveau d'antan. Celui qui les avait vu être champions en 1996, 1997 et 2003 et finalistes en 1998. La franchise d'Auckland, qui a terminé à la dernière place de la conférence néo-zélandaise depuis trois saisons, ne s'est pas qualifiée pour les phases finales depuis 2011. Alors que paradoxalement, les quatre autres équipes kiwis sont performantes. Avant le doublé des Crusaders, les Chiefs ont remporté le championnat en 2012 et 2013, les Highlanders en 2015 et les Hurricanes en 2016. Ne laissant que des miettes aux autres nations, avec notamment le titre des Waratahs en 2014...face aux Zaders. Pour la fédération néo-zélandaise de rugby, cette situation ne peut plus durer. 

Une franchise basée dans la plus grande ville du pays (1,5 millions d'habitants sur les 4,5 millions que compte l'île), avec des joueurs de talent tels que Rieko Ioane ou encore Sonny Bill Williams, et coachée par l'une des légendes des All Blacks Tana Umaga, doit être au niveau. Suite à un audit, elle en a conclu qu'il fallait changer la gouvernance et la structure de l'actionnariat. Aussi a-t-elle racheté les parts que détenait le groupe Bolton Equities Limited depuis 2013, soit 40 % du club. Elle est donc majoritaire puisque le reste est divisé entre la Auckland Rugby Union (38,75 %), la North Harbour Rugby Football Union (17,75 %) et la Northland Rugby Union (3,5 %). Elle s’engage à réunir les bonnes personnes pour régler les problèmes de la franchise et cherche activement de nouveaux investisseurs. L'ancien coach des Blues et des All Blacks entre 96 et 99, John Hart, pourrait ainsi intégrer la direction selon le site Stuff. 

Trop de joueurs, pas assez d'opportunités

Et si l'arrivée de Leon MacDonald (56 sélections) et Tom Coventry dans le staff est aussi vue comme une bonne chose, on reproche aux Blues un mauvais recrutement mais aussi de ne pas savoir tirer partie du vivier local. De très bons joueurs comme Waisake Naholo, Jack Goodhue, le Toulonnais Malakai Fekitoa et le capitaine de la sélection Kieran Read (né à Auckland) sont ainsi partis chez la concurrence pour postuler chez les All Blacks. "Pourquoi Auckland ne possède-t-elle pas une excellente équipe de Super Rugby alors qu'elle produit autant d’écoliers talentueux ?", se demandait ainsi le New Zealand Herald en 2016. Le fait est que la balance entre la demande et l'offre est inégale. Les Blues, comme les Highlanders, ne peuvent signer que 38 joueurs de Super Rugby alors que près d'un tiers des joueurs du pays évoluent dans le nord de l'île, dont 24 000 à Auckland seulement. 

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C'est le nombre de joueurs scolarisés à Auckland qui évoluaient dans une autre franchise de Super Rugby que les Blues en 2016. Sept, pourtant sous contrat avec la fédération locale, faisaient partie d'une autre franchise néo-zélande. Un était même aligné avec les Sunwolves.

"Les autres fédérations dans le pays savent qu'Auckland ne peut pas garder tout le monde." Les recruteurs de Super Rugby, de NRL et même de l'AFL, le football australien, ne se gênent donc pas pour faire leur marché lors des rencontres scolaires. Pour conserver ses meilleurs éléments, tels que Rieko et Akira Ioane, Blake Gibson, Sam Nock ou encore Jordan Trainor, les Blues sont obligés de leur proposer de gros contrats en Super Rugby. Ce qui laisse la possiblité aux autres fédérations d'offrir des contrats en ITM Cup (le championnat national néo-zélandais) aux autres joueurs. C'est ainsi que Mitchell Karpik et Shaun Stevenson ont été recrutés par les Chiefs. Outre l'aspect financier, les Blues doivent aussi faire face au coût de la vie à Auckland et à de plus grandes distances ici qu'ailleurs. Rendant ainsi la franchise moins attrayante que ses concurrentes aux yeux des joueurs néo-zélandais, connus pour être très famille. Le défi pour la NZRU et les futurs investisseurs est donc de taille.

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  • Nbat64
    8569 points
  • il y a 6 ans

En espérant qu'ils reglent ces problemes. Si on pouvait revoir les Blues au premiere place ca serait genial. C'est loin maintenant le temps de King Carlos, Rokocoko, Howlett etc...

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