Après 17 saisons passées à Gloucester, le troisième ligne anglais Andy Hazell (35 ans, 5 sélections) a décidé de raccrocher les crampons suite à de multiples commotions cérébrales cette saison. « J'ai travaillé dur pour revenir, j'ai tout essayé, mais ça n'allait pas. Au final, c'était trop risqué de jouer à ce stade de ma carrière », confie la légende des Cherry and Whites à l'Independant. Hazell de poursuivre via Planet Rugby : « Si j'avais 25 ans, j'aurais probablement menti en disant que tout allait bien. Et c'est justement ça le problème avec les jeunes joueurs. S'ils ne se sentent pas bien, ils doivent parler. » À l'heure actuelle, le flanker considère qu'il est impossible d'avoir une carrière aussi longue que la sienne.
Touché par des vertiges, et par la sensation que tout était dans le brouillard, Andy Hazell n'a pas réussi à passer les tests qui auraient pu le conduire à retrouver les terrains pour jouer quelques ultimes matches avec Gloucester. « Je faisais un petit footing derrière les poteaux puis une longueur de terrain pour augmenter mon rythme cardiaque, mais à partir d'un certain point, c'est comme si j'étais dans un rêve, comme si je regardais quelqu'un d'autre courir. Se sentir coupé de la réalité, c'est un sentiment horrible. » À côté de ça, l'international avait également des problèmes d'insomnie et un caractère très changeant.
Il faut dire que le bonhomme était déjà capable du pire comme du meilleur. En 2012, lors du match de Challenge européen entre Gloucester et Mont-de-Marsan, il avait pété un plomb en agressant violemment le pilier montois Sébastien Ormaechea, alors allongé sur le sol. Un geste qui lui avait valu une suspension de 14 semaines.
A l’inverse, on le retrouve ici avec ses coéquipiers en 2010 lors d’un morceau improvisé de rap.
Touché par des vertiges, et par la sensation que tout était dans le brouillard, Andy Hazell n'a pas réussi à passer les tests qui auraient pu le conduire à retrouver les terrains pour jouer quelques ultimes matches avec Gloucester. « Je faisais un petit footing derrière les poteaux puis une longueur de terrain pour augmenter mon rythme cardiaque, mais à partir d'un certain point, c'est comme si j'étais dans un rêve, comme si je regardais quelqu'un d'autre courir. Se sentir coupé de la réalité, c'est un sentiment horrible. » À côté de ça, l'international avait également des problèmes d'insomnie et un caractère très changeant.
Il faut dire que le bonhomme était déjà capable du pire comme du meilleur. En 2012, lors du match de Challenge européen entre Gloucester et Mont-de-Marsan, il avait pété un plomb en agressant violemment le pilier montois Sébastien Ormaechea, alors allongé sur le sol. Un geste qui lui avait valu une suspension de 14 semaines.
A l’inverse, on le retrouve ici avec ses coéquipiers en 2010 lors d’un morceau improvisé de rap.
jumisao
Petite différence (pardon grosse) entre le rugby amateur et le rugby pro en terme de chocs et de "violence" (j'ai vu la différence avec mon cousin, passé pro ya quelques années de cela.) . Quand on en arrive à ce que raconte ce joueur, vertiges, perte de sensation, .... sans même jouer, ça devient un danger pour lui mais aussi pour les autres. Genre par exemple, s'il est en voiture et que ça lui arrive à ce moment là. Bien entendu, on parle pas de blessures "habituelles" même niveau amateur, avec des fractures, luxation, .... mais de blessures à la tête, qui peuvent s'avérer très graves. Plutôt que de faire la politique de l'autruche, il est préférable de s'y intéresser de près, et d'essayer de trouver des solutions pour limiter ce genre de soucis. (sans pour autant interdire les plaquages, déblayages, pas besoin de l'aspetiser)
Fanch
On ne peut pas se contenter de dire que c'est son choix et que c'est le rugby qui veut ça. Ces vertiges à répétition et cette sensation qu'il décrit, cette impression d'être dans un rêve et de se détacher de lui-même c'est assez flippant. Si ce genre de phénomène le prend quand il est en voiture avec sa famille, je n'ose pas imaginer les suites possibles. Le problème est qu'il n'est pas seul, et qu'il peut être éventuellement dangereux pour les autres.
Idéalement il faudrait réfléchir à une nouvelle médecine du sportif pro. Le médecin du club est sûrement indispensable, mais il est évident qu'il est partagé entre 2 loyautés: celle des intérêts du club et celle de l'éthique médicale (la santé du patient avant toute autre considération). Serait il possible de créer un groupe médical fédéral, sans attache avec aucun club, seul habilité à délivrer une licence d'aptitude médicale à la pratique d'un sport tel que le rugby?
Waltervincent
Une grosse différence entre pros et amateurs, outre le suivi médical en amont comme en aval, réside dans la classification en accident du travail, qui peut ouvrir la porte à toutes les dérives, et mettre en porte à faux les contrats d'assurance et de travail, au détriment du joueur en cas de procédure
quentin2dakar
Je me souviens du cas MacDonald, le Black, à qui les médecins avait interdit de rejouer pour une certaine durée parce qu'il avait déjà trop subi de KO durant l'année... Il a fait ce break, plus de la rééducation cervicale, et est redevenu rapidement un des meilleurs centre du monde...
Pour en revenir sur les protocoles de commotion et sur les blessures liées à la pratique sportive en général, toutes les équipes ont des médecins dans leurs staffs, ils sont donc bien mieux traités que nous autre amateurs...
Pour les pros, on est tous d'accord qu'il faut trouver un moyen pour réduire le nombre de match et éventuellement des nouvelles règles pour réduire les chocs violents sans perdre pour autant le défi physique et l'engagement individuel et collectif sur les phases de combat...
Les médecins sont sensés avoir une déontologie qui devrait permettre de limiter les dérives de notre sport...
sapiac76
mais bitch si le protocole est tout récent,
les risques on les connait depuis toujours!!! comme en mêlée tu sais que la blessure peut arriver,
quant au ko on connaissait les risques pour les boxeurs, je ne vois pas en quoi un ko de rugbyman serait different de celui d'un boxeur
je n'ai rien contre le protocole, c'est vraisemblablement une très bonne chose... mais s'alarmer et en faire un foin va conduire à des mesures qui vont aller à l'encontre du sport, à commencer par exploser le cout des assurances qui se gavent déjà
Bitch Bucannon
@ Sapiac :
Même si les blessures corporelles peuvent être très graves, elles font effectivement partie du sport et nous acceptons le risque. Par contre, les séquelles cérébrales sont assez méconnues, malgré leur dangerosité. Et on peut difficilement opérer ou rééduquer un cerveau...
Interdire le sport n'est pas la solution, faire l'autruche non plus. Il faut à minima sensibiliser les pratiquants aux nouveaux risques et les prémunir tant que possible de graves séquelles avec des mesures cohérentes. Pour le rugby, il s'agit surtout d'allonger la durée des arrêts entre les KO, ce n'est quand même pas la mort, non ? Dans les sports US, c'est effectivement revoir les règles car certaines équipes ont tendance à privilégier la violence quand elles n'ont pas le niveau sportif pour rivaliser.
Regarde les reportages et témoignages dans divers médias (L'Équipe, Le Monde, etc.), ils te feront sûrement réfléchir à la question des commotions cérébrales.
sapiac76
super !!!! et alors on fait quoi???
vous proposez quoi??? en gros juste d'arreter de jouer
je fais partie de ceux qui sont cassés de partout et je l'ai choisi parce que j'aimais ça, mais je me suis aussi pété en snowboard, parce que j'aimais ça, je ne compte pas tous les pets que j'ai eu dans pleins de sports qui font qu'aujourd'hui je ne peux que nager, pas de velo pas de courses etc...
shumasher c'est pété en ski courage à lui...
ça fait partie du sport, alors au meme titre que la cigarette est dangereuse on interdit le sport
pour moi la seule chose qu'i faut revoir c'est la préparation, mieux tu es préparé moins tu risques la blessure
meilleure est ta condition, plus tu gardes ta lucidité qui te permet un bon placement au plaquage....puisque c'est souvent là qu'on se fait assommer
alors aujourd'hui on devient pire que les ricains à vouloir tout policer... demain on va aussi devoir porter des filtres à méthane au cul
alors demain ce sera le maçon, tu vas te faire mal dos arretes de bosser
le peintre à force de peindre le plafond il va choper des torticolis....
le cuisto risque l'obésité.... arffff
la corrida ça fait mal à mon coeur....
bref ce n'est pas que le rugby, c'est tous les sports
et quand tu joues au rugby tu es parfaitement conscient de ça,
tu pèses le pour et le contre, et si on aime ce sport c'est aussi et Surtout parce qu'il est comme ça
je comprends pas ... si je joues à ce sport je sais que je risque de prendre une marmite, un tampon, un plaquage, je sais que quand je suis par terre un mec peut me marcher dessus volontairement ou non
je sais que quand je joues premiere ligne je vais devoir y mettre le nez etc etc
les gens vont vers ce sport justement pour cela,
demain 2 mecs vont se fracasser en se rentrant dedans parce qu'ils ont été trompés par le rebond du ballon alors on va l'arrondir
Ouate ZeFoque
Quentin je suis pas d'accord avec toi.
Certes on est pleins a être blesse et jouer en vrac tous les dimanche, c'est comme le boulot, tu bosses aves des bobos et ça va, jusqu'a ce que ça n'aille plus.
Quand tu bosses et que d'un coup tu tombe comme une merde sans raisons ça fais réfléchir; et les chocs chez les pros et chez les amateurs c'est quand meme pas les memes ....
Bitch Bucannon
Attention, on parle bien ici de commotion cérébrale ! Après ce type d'accidents, aucun joueur ne sait vraiment ce qu'il risque à long terme, ce n'est donc pas à comparer à une fracture, une rupture des ligaments ou autre blessure corporelle qui malheureusement peuvent aussi avoir de lourdes conséquences.
Je comprends qu'on défende le droit de jouer mais il faut que cela se fasse en connaissance de cause. Et il y a quand même des limites... Imposer quelques semaines de repos après un KO ne me semble pas être une mesure drastique sachant qu'il s'agit d'un report et non d'une interdiction de jouer.
À minima, un peu d'information et de sensibilisation ne ferait pas de mal à l'aide de témoignages d'anciens sportifs.
quentin2dakar
Je veux bien entendre tous les arguments sur le fric qui ferait jouer des types qui prennent des risques avec leur santé parce qu'ils sont payés pour ça, mais je ne suis pas d'accord avec cette analyse!
Combien de mecs qui sont des amateurs, qui jouent en série ont des problèmes de ce genre et continuent malgré tout à aller sur les prés tous les week-ends?
Personnellement j'en connais un grand nombre. J'ai joué avec des premières lignes qui ne sentaient plus leurs doigts après les matchs, avec des hernies cervicales, ou des mecs sur une jambe qui malgré tout jouaient, au risque d'avoir des séquelles graves ou de se retrouver très handicapé vers 60 ans...
Alors oui, je suis d'accord quand c'est ton métier, bah tu mets les risques de côté et tu joues, mais pourquoi ne peut on pas considérer que les pros qui se mettent en danger sont comme nous les amateurs : avant tout des amoureux de sport qui aiment ça...
Comme je le dis souvent à ceux qui ne font pas de rugby : "c'est pas toi qui arrête, c'est ton corps qui dit stop"
Ça me rappelle la discussion qui a eu lieu ici même sur ce vieux basque de 70 piges à qui le comité médical a interdit de revenir sur le terrain...
Ou même le cas de Raphael Poulain qui a fini sa carrière brisé de partout... Dans toutes les équipes amateurs il y a un Raphael Poulain!
C'est le rugby...
Bitch Bucannon
Les blessures font peut-être partie des risques du métier comme le dit cet amateur, elles peuvent en plus être mieux gérées maintenant avec tout l'encadrement sportif et médical mis à dispotion.
Concernant les commotions cérébrales, on parle de dégâts sur le cerveau aux conséquences bien plus graves et encore méconnues (à minima : troubles de la mémoire, du comportement voir mort !), sachant qu'elles peuvent intervenir bien plus tard après l'accident. Ce n'est donc pas du tout la même chose et il est temps d'en parler pour éviter ce genre d'attitude !!
Avant de se suicider et de laisser une famille derrière lui, un ancien joueur de football américain a demandé à ce que son cerveau soit "étudié". J'espère qu'il n'y aura pas besoin de plus d'événements de ce genre pour pousser les joueurs, les clubs et les fédérations de tous les sports de contact à agir...
jumisao
ça me rassure de voir que d'autres pensent comme moi à ce sujet. Ya pas très longtemps, j'en discutais avec un amateur de rugby, qui considère en gros que "s'ils se blessent, tant pis pour leur pomme, c'est leur métier, ils sont payés pour ça, ils avaient qu'à faire autre chose car le rugby est un sport de contact" (je n'exagère pas ses propos, je ne fais que les résumer). ça m'a grandement choqué qu'on puisse penser ça des joueurs et du rugby, mais personne n'intervenant dans mon sens, je me suis dit que je devais être trop "à part".
pour en revenir au problème, bien entendu c'est problèmatique. De plus en plus, le fric est omniprésent, voire trop présent. Et avec ça, arrive des dérives, du genre des joueurs qui cherchent à tout prix à passer les examens de santé alors qu'ils sont en réalité toujours blessés. D'autant plus que c'est un sport de plus en plus difficile physiquement, voire même carrément violent.
virilmaiscorrect
Hélas avec les contraintes "financières" j'ai peur que l'intégrité physique des joueurs passe au deuxième plan .... Il faut du courage pour pouvoir arrêter sa passion et son travail. Mais la santé est plus importante que tout.
Bitch Bucannon
Un gros problème ces commotions cérébrales à répétition, étudié de près aux États-Unis suite malheureusement à des accidents mortels survenus à des retraités célèbres du football américain et du hockey.
Au rugby, il a déjà été démontré comment pouvoir détourner les nouveaux tests. Malgré les enjeux économiques, il faut préserver la santé des joueurs. Quand on voit l'évolution physique de notre sport, c'est à prendre très au sérieux dès maintenant !