On peut réussir le test en trichant. En début de saison, on effectue un test pour déterminer notre point de repère. Lorsqu'un joueur est suspecté d'une commotion, il doit atteindre ce point de repère pour pouvoir retourner sur le terrain. Mais certains vont délibérément faire en sorte de baisser ce point de repère pour pouvoir passer le test plus facilement. J'ai déjà vu des joueurs souffrant d'une commotion, continuer le match. […] Un joueur de rugby peut être écarter par ses entraîneurs qui vont croire qu'il simule une blessure lorsqu'il dit qu'il ne peut jouer ou s'entraîner - c'est pourquoi, sous la pression, les joueurs font tout pour rester sur la pelouse.
L'ancien conseiller médical auprès de l'IRB, le Dr Barry O'Driscoll, appuie les propos de Lamont en prenant pour exemple le cas George Smith. Lors du troisième test opposant les Lions britanniques à l'Australie, le Wallaby s'effondre après un choc tête contre tête avec Richard Hibbard. Malgré son air hébété et désorienté, Smith passe le test et revient quelques minutes plus tard sur la pelouse... « J'aimerais un retour à un minimum de trois semaines d'arrêt en cas de commotion, poursuit Lamont. Ça empêcherait les médecins et les entraîneurs de mettre la pression sur les joueurs pour qu'ils puissent revenir au plus tôt. »
Un peu plus tard, l’Écossais a commenté ses propos via Twitter : « Le protocole de l'IRB est dangereux. Tout dans la culture rugby tient de la force mentale. Se plaindre d'une blessure ou de la douleur est perçu comme une faiblesse d'esprit. Les joueurs pensent qu'un cerveau blessé est comme une jambe cassée. #IlsDoiventEtreÉduqués. »