Quel type de joueur es-tu sur les réseaux sociaux ?
Les vestiaires et les portables, ce fléau.
On ne peut pas éviter les réseaux sociaux aujourd'hui, et les rugbymen l'ont bien compris. Voici un petit guide pour vous aider à repérer quel type de joueur tu es.

Rugby et réseaux sociaux font bon ménage. Même si certains comme Israël Folau les utilisent pour propager leurs idées nauséabondes. Mais les rugbymens sur la toile sont une ressource inépuisable de profils en tout genre. Nous vous avons préparé un petit mix des types de joueurs sur les réseaux sociaux. Si tu n'es aucun d'entre eux, c'est que tu habites à Castres

1. Le dragueur 

Le dragueur pense qu’Instagram est sa carte de visite. Selfies à gogo, citations d’Hemingway saupoudrée de paroles de Nekfeu, il suit 1800 personnes, mais n’est suivi que par 1/3 d’entre elles. C’est une métaphore de l’altruisme, même s’il pense encore que l’altruisme est un poisson. Sa description est un florilège d’émojis rugby : ballon, petit bonhomme qui court, explosion et bière. Il sévit généralement dans les messages privés des filles de la région en commençant par "tu n’étais pas au match dimanche ?" Belle technique qui permet d’engager une conversation tout en montrant qu’il fait du rugby. Même si "tu n'étais pas à la bibliothéque hier ?" reste sur le trône de fer.

Dois-je le follow ?

Si tu es un homme, tu ne risques rien, si tu es une femme, tu ne risques rien non plus. 

2. L’amateur professionnel

Ce profil est fantastique ! Son nom termine généralement par « XV » et sa description comporte forcément un "rugbyman" avec un emoji ballon et les deux couleurs de son club. Mettre rugbyman et des couleurs est plus subtil, ça permet de laisser planer le doute sur son niveau de jeu, alors qu’on sait tous qu’il évolue en Promotion Honneur. Mais plus aucun doute une fois le profil vu. L’amateur professionnel publie une photo tous les lundis après avoir scruté le compte des photographes de l’équipe adverse. La description de la photo est un résumé du match et de la saison, plus besoin de l’onglet "compétitions" du site de la FFR. Son lundi est organisé autour de recherches journalistiques dans les papiers du coin, qu’il partagera sans attendre sur son mur Facebook. Et je vous épargne les photos à la salle de sport. Payer un abonnement pour prendre des photos, c'est aussi utile que s'acheter une voiture à Paris. 

Dois-je le follow ?

Si tu veux être au courant de l’actualité rugbystique de son club, c’est le plus simple. Il rassemble photos, vidéos, résumés de match, impression et score en une seule publication. En fait, l’amateur professionnel est meilleur que nous.

3. Le "Game Day"

Le Game Day est le joueur qui organisera toute sa journée autour de ce mot, qui veut dire « jour de match ». Sa story du dimanche est un court-métrage digne de Rencontres à XV. Entre le repas d’avant-match, le bus, une visite des vestiaires digne de AirBnB, la pelouse et ses crampons juste avant de rentrer sur le terrain, il aura rechargé 4 fois son portable. Généralement, les personnes qui mettent Game Day le matin, mais qui à 17h ne publient plus rien ont perdu le match. C’est scientifique.

Dois-je le follow ?

Oui, comme mamie, il ne t’embêtera que le dimanche.

4. Le Snapchateur

Il n’utilise que ce réseau, qu’il destine à des personnes qui ne connaissent rien au rugby. Ses vidéos seront agrémentées d’un petit "On gagne pas nouuuus !", aussi désagréable que la qualité de son Wiko. 

Dois-je le follow ?

Oui. Si tu utilises encore Snapchat.

5. Le commentateur 

Le commentateur, comme son nom l’indique, commente. Il commente tout ce qu’il voit sur le rugby, tous les articles possibles. Et il a son petit mot à dire sur l’arbitrage de son club favori ! Il commente comme il parle, c’est-à-dire trop. Et un débat sur le XV de France de 20h38 à 00h40 un mardi soir ne lui fait pas peur. S’il n’a pas le dernier mot à la maison, il compte bien l’avoir sur Facebook ! 

Dois-je le follow ?

Honnêtement, j’aurais tendance à te dire non. Mais c’est ton cousin, et ta mère risque de mal le prendre. 

5Bis. Le commentateur fan

C’est aussi un commentateur, il marquera tous les joueurs professionnel dans ses stories en espérant un repartage. Il ira aussi directement mentionner le joueur sous ses photos de vacances comme s’il le connaissait. C’est une nouvelle forme de groupie, mais bien moins rock n’roll. 

6. Le SoonNight

Le SoonNight est le joueur qui bombardera tes réseaux de stories en 3e mi-temps. Entre les Lacs du Connemara, un morceau de House et du Dalida, il fera des photos avec tout le monde la langue tirée. Il n’est même pas rémunéré pour prendre autant de photos, mais il adore ça. À tel point qu’on se demande s'il a réellement joué au rugby l’après-midi. Ou s’il ne devrait pas s’acheter un vrai appareil photo. 

Dois-je le follow ?

Pas vraiment, il suffit de regarder ses deux premières photos pour te rendre compte que sa ligne éditoriale ne changera pas sur les 37 suivantes.

7. Le Maxime Mermoz

C'est un mélange de blogueur et de rugbyman, un "rugblogueur". Des photos de vie améliorées par un filtre qui te pousse à prendre rendez-vous chez l'ophtalmologiste, avec une citation d'un écrivain qui n'a rien demandé. 

Dois-je le follow ?

La question se pose pour la gente masculine.

8. Selfie made man

C’est ton joueur qui embête toute l’équipe à la fin du match pour prendre un selfie et l’envoyer à tous les médias rugby. Tu es tranquille dans les vestiaires, tu reparles du match dans la tenue d’Adam, mais il vient et demande à tout le monde de faire une mise en scène digne d’un tableau de Caravage. Et il est au premier plan, bien sûr. 

Dois-je le follow ?

Même si tu ne le follow pas, ses photos viendront hanter ton fil d’actualité. Donc tu n'as pas le choix.

9. Le Photoshoppeur

On a tous un groupe privé de joueurs dans son club. Ce groupe qui met le respect de côté et où tous les coups bas sont autorisés. C’est l’équivalent du bar du coin pour les plus de 40 ans. Le Photoshoppeur ne rate jamais sa cible et il utilise le moindre faux pas d’un joueur : une action, une parole, un fait de soirée… 

Dois-je le follow ?

Tu n'as pas le choix, tu as déjà essayé d’éviter une voiture lancée ? 

10. Le sponsorisé

Les sponsorisations arrivent petit à petit dans le monde du rugby, bien moins sexy que certains blogueurs, les joueurs professionnels font souvent de la pub pour des marques. Gorgodze pour Doliprane ou Jonathan Danty pour l’Éléphant Bleu, c’est pas encore ça, mais on évolue à notre rythme Monsieur Cristiano Ronaldo ! 

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Mermoz me fait peur.

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