Rugby. 2024, une année mémorable pour le meilleur, mais aussi pour le pire
Florian Grill a essayé de gérer comme il pouvait les polémiques autour des équipes de France. crédit photo : L'Equipe
Si 2024 nous laissera le souvenir d'Antoine Dupont triomphant aux Jeux de Paris, l'été du XV de France s'est écrit sur fond de polémique.

Au-delà des exploits sportifs de nos joueurs préférés, l’année 2024 restera une plaie ouverte pendant un moment dans le cœur des suiveurs du rugby. De Medhi Narjissi à Melvyn Jaminet, il faut tirer les leçons des erreurs du passé.

La polémique Jaminet

Après un Tournoi des Six Nations moyen, le XV de France se rendait en Argentine pour disputer la traditionnelle tournée d’été. Tout le monde se souvient parfaitement des faits, Jaminet, clairement ivre, a posté une vidéo à caractère raciste sur les réseaux sociaux lors de la soirée d’après match.

Raz de marée médiatique. Le joueur est mis à pied, sort du groupe et est sanctionné de 34 semaines de suspensions, ramenées à 26. Au-delà des faits et de la sanction en elle-même, il est intéressant de se pencher sur les causes d’une telle dérive, étroitement liée à l’affaire Jégou-Auradou.

L’affaire Jégou-Auradou

Lors de cette même soirée, Oscar Jégou et Hugo Auradou sont rentrés à leur hôtel accompagnés d’une femme. Ce qui s’est passé dans cette chambre, on ne le saura probablement jamais et encore une fois nous ne sommes pas là pour en débattre.

Ces deux affaires, aussi dramatiques soient-elles, soulèvent un débat, celui de la place de la troisième mi-temps dans le rugby. Que des joueurs célèbrent une victoire, soit. Que des rugbymen professionnels d’une vingtaine d’années se retrouvent ivres à trois heures du matin à l’autre bout du globe est un peu moins normal. L’idée n’est pas de leur enlever de la responsabilité, mais de réfléchir pour éviter que de tels incidents se reproduisent.

Le problème est sociétal, mais parait exacerbé dans le milieu du rugby, si attaché à ces troisièmes mi-temps. Si le XV de France a décidé de les interdire, quid de leur avenir en club ? On ne peut pas empêcher les joueurs de faire la fête, mais a priori la responsabilité individuelle ne suffit plus.

Le drame Medhi Narjissi

Medhi Narjissi a disparu au large du Cap de Bonne Espérance en Afrique du Sud lors du rassemblement de France U18. « Aucun adulte n’est intervenu, ils sont tous restés sur la plage parce qu’ils ont eu peur. Cela pose question, évidemment », raconte son père, pour le Parisien. Quelle est la responsabilité de la FFR dans cette histoire ? L’enquête judiciaire devra établir s’il y a eu des « maladresses ou imprudences » qui ont pu être commises.

Désormais, le rugby français doit se reconstruire, tout en tirant les enseignements de cet été 2024 tragique. On ne veut plus d’affaire Jaminet. On ne veut plus d’affaire Jégou-Auradou. Et surtout, surtout, on ne veut plus de « drame Narjissi ».

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  • Yonolan
    201273 points
  • il y a 11 heures

Oui cette année a eu sa face sombre et elle nous violemment secoué

Sans oublier Jessop, âgé de 13 ans, mort noyé lors d'un stage rugby à Futuna

Une pensée pour Medhi et lui

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